A quand le recensement des mauritaniens de France ? De quelles pièces justificatives devra-t-on se munir ? Qui pourra être recensé? Quel sera le sort des mauritaniens en situation irrégulière en France?
Telles sont les questions que se posent les mauritaniens vivant en France.
Etudiants et immigrés sont dans l’expectative. Ils espèrent pouvoir se faire recenser et être en règle avec les autorités françaises et mauritaniennes.
Beaucoup de questions, peu de réponses. Presque 2 ans après le début des opérations de recensement mis en place en 2011, les mauritaniens de l'étranger attendent toujours d'être recensés et nombreux sont ceux qui viennent aux nouvelles à l'Ambassade de Mauritanie à Paris.
Ces mauritaniens rencontrés par Kassataya à l’Ambassade de Mauritanie en France, dans le chic quartier du 16eme arrondissement de Paris, n’ont pas la tête à contempler les bâtisses Haussmanniennes qui les entourent.
Tous cherchent à obtenir des renseignements sur la nature des documents administratifs à mettre à la disposition des agents recenseurs .
Ils veulent aussi savoir quand la mission chargée du recensement séjournera en France .
Les réponses sont « parcellaires et peu rassurantes » comme le dit Abdoulaye Ba rencontré dans l’enceinte de l’ambassade et qui confie « faire des allers retours depuis trois mois pour obtenir des renseignements ».
Pourtant, les nouvelles venant de Nouakchott sont plutôt rassurantes. Le « lien d’amour » sera scellé au plus tard, d’après les services consulaires (rattachés auprès de l’ambassade depuis sa fermeture), "à la Saint Valentin à savoir le 14 février 2013. "
Après plusieurs reports, « il semble que celle-ci soit la bonne » me glisse à l’oreille un diplomate de l’Ambassade de Mauritanie à Paris.
« Les agents recenseurs seront à Paris d’ici le 13 ou le 14 février 2013 et, au préalable, ils feront une communication relative aux différents documents nécessaire à l’enrôlement des mauritaniens de France. »
Mohamed, qui vit en France depuis plus de 25 ans et qui travaille dans le milieu des affaires, est, quand à lui, très remonté contre la décision prise le 1 janvier 2013, décision rendant caduques les passeports encore en circulation et en cours de validité. Il soutient avoir perdu deux marchés conséquent en Mauritanie suite à cette décision : « je devais me rendre en Mauritanie pour deux jours. (…) … car je devais continuer au Congo pour d’autres projets, on m’a fait savoir à l’ambassade que je ne pourrais ressortir de la Mauritanie qu’avec un passeport biométrique. Ce que m’a empêché de finaliser un marché sur lequel j’avais consenti des investissements… »
Cette attitude, dit-il « est contraire à la liberté de circulation et d’entreprendre dont devrait jouir chaque mauritanien… »
Pour d'autres ressortissants mauritaniens la question est de savoir si les autorités mauritaniennes refuseront ou pas de recenser les mauritaniens vivant en France avec une situation administrative irrégulière.
Un seul lieu de recensement ?
L'autre grande interrogation des mauritaniens rencontrés est le lieu de recensement. Les membres de la forte diaspora mauritanienne résidant ailleurs que dans la capitale française, ne savent toujours pas si la commission chargée du recensement fera des déplacements en France ou si elle sera basée uniquement à Paris.
Il faut rappeler que les autorités ont choisi de faire un enrôlement par ascendance : chaque individu ne peut se faire recenser que si ses parents se sont déjà enrôlés.
Ce recensement, dénoncé par le mouvement Touche Pas à Ma Nationalité, avait conduit à des manifestations violentes et à la mort de Lamine Mangane dans le Sud de la Mauritanie, à Maghama, (tué par des tirs de la gendarmerie) lors d’une marche de contestation.
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz avait reconnu, dans une interview accordée à Kassataya, « quelques erreurs de communication » dans l'explication de l’enrôlement, son fonctionnement et ses finalités..
Diallo Saidou dit Thierno
Source: kassataya
Telles sont les questions que se posent les mauritaniens vivant en France.
Etudiants et immigrés sont dans l’expectative. Ils espèrent pouvoir se faire recenser et être en règle avec les autorités françaises et mauritaniennes.
Beaucoup de questions, peu de réponses. Presque 2 ans après le début des opérations de recensement mis en place en 2011, les mauritaniens de l'étranger attendent toujours d'être recensés et nombreux sont ceux qui viennent aux nouvelles à l'Ambassade de Mauritanie à Paris.
Ces mauritaniens rencontrés par Kassataya à l’Ambassade de Mauritanie en France, dans le chic quartier du 16eme arrondissement de Paris, n’ont pas la tête à contempler les bâtisses Haussmanniennes qui les entourent.
Tous cherchent à obtenir des renseignements sur la nature des documents administratifs à mettre à la disposition des agents recenseurs .
Ils veulent aussi savoir quand la mission chargée du recensement séjournera en France .
Les réponses sont « parcellaires et peu rassurantes » comme le dit Abdoulaye Ba rencontré dans l’enceinte de l’ambassade et qui confie « faire des allers retours depuis trois mois pour obtenir des renseignements ».
Pourtant, les nouvelles venant de Nouakchott sont plutôt rassurantes. Le « lien d’amour » sera scellé au plus tard, d’après les services consulaires (rattachés auprès de l’ambassade depuis sa fermeture), "à la Saint Valentin à savoir le 14 février 2013. "
Après plusieurs reports, « il semble que celle-ci soit la bonne » me glisse à l’oreille un diplomate de l’Ambassade de Mauritanie à Paris.
« Les agents recenseurs seront à Paris d’ici le 13 ou le 14 février 2013 et, au préalable, ils feront une communication relative aux différents documents nécessaire à l’enrôlement des mauritaniens de France. »
Mohamed, qui vit en France depuis plus de 25 ans et qui travaille dans le milieu des affaires, est, quand à lui, très remonté contre la décision prise le 1 janvier 2013, décision rendant caduques les passeports encore en circulation et en cours de validité. Il soutient avoir perdu deux marchés conséquent en Mauritanie suite à cette décision : « je devais me rendre en Mauritanie pour deux jours. (…) … car je devais continuer au Congo pour d’autres projets, on m’a fait savoir à l’ambassade que je ne pourrais ressortir de la Mauritanie qu’avec un passeport biométrique. Ce que m’a empêché de finaliser un marché sur lequel j’avais consenti des investissements… »
Cette attitude, dit-il « est contraire à la liberté de circulation et d’entreprendre dont devrait jouir chaque mauritanien… »
Pour d'autres ressortissants mauritaniens la question est de savoir si les autorités mauritaniennes refuseront ou pas de recenser les mauritaniens vivant en France avec une situation administrative irrégulière.
Un seul lieu de recensement ?
L'autre grande interrogation des mauritaniens rencontrés est le lieu de recensement. Les membres de la forte diaspora mauritanienne résidant ailleurs que dans la capitale française, ne savent toujours pas si la commission chargée du recensement fera des déplacements en France ou si elle sera basée uniquement à Paris.
Il faut rappeler que les autorités ont choisi de faire un enrôlement par ascendance : chaque individu ne peut se faire recenser que si ses parents se sont déjà enrôlés.
Ce recensement, dénoncé par le mouvement Touche Pas à Ma Nationalité, avait conduit à des manifestations violentes et à la mort de Lamine Mangane dans le Sud de la Mauritanie, à Maghama, (tué par des tirs de la gendarmerie) lors d’une marche de contestation.
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz avait reconnu, dans une interview accordée à Kassataya, « quelques erreurs de communication » dans l'explication de l’enrôlement, son fonctionnement et ses finalités..
Diallo Saidou dit Thierno
Source: kassataya