Le Complexe Racial Réapparait
Le régime de Nouakchott vient de faciliter, secrètement, l’enrôlement de ressortissants sahraouis et de Touaregs Maliens dans l’Etat Civil biométrique mauritanien. Faciliter l’accès de nos voisins à la nationalité mauritanienne dans un contexte d’intégration n’est pas grave en soi, mais le faire tout en empêchant les Noirs de la Mauritanie, citoyens de droit et de fait, de s’inscrire, montre que le régime en place, comme ceux qui l’ont précédés, n’a pas renoncé à son plan visant à créer une Mauritanie exclusivement arabe où les Noirs de la Mauritanie ne seraient que des citoyens de seconde zone. En donnant la nationalité aux Sahraouis et aux Touaregs Maliens, le régime en place entend falsifier la composition ethnique et démographique de la Mauritanie pour justifier l’indéfendable ; à savoir sa présence parmi les pays du Maghreb Arabe.
Qu’est-ce qui fait peur au régime au point d’utiliser des méthodes passées de mode et très peu orthodoxes ?
Deux constantes se dégagent:
-Premièrement, les premières tendances de ce recensement discriminatoire montrent qu’en tant que groupe, les Harratines constituent une force démographique suffisamment importante pour remettre en cause les chiffres officiels avancés par le régime qui a clamé à l’extérieur du pays que la Mauritanie est en majorité arabe.
- Deuxièmement, malgré les déportations massives des années 1989 et 1990 des Négro-Mauritaniens (Haalpular, Soninké, Wolof et Bambara), les tueries et le refus systématique d’inscrire, dans l’Etat Civil biométrique mauritanien, les réfugiés et les exilés qui vivent à l’étranger de la Mauritanie, le poids démographique des Négro-Mauritaniens ne fait qu’accroitre du fait des mariages précoces, de la polygamie et du taux élevé des naissances en milieu noir.
Ces deux paramètres démentent et remettent en cause les bases sur lesquelles repose le racisme mauritanien. Interrogeant la composition ethnique du gouvernement de la Mauritanie et sa représentation à l’étranger, un des idéologues du ci-devant régime avait déclaré : « La Mauritanie est à majorité maure blanc ; donc c’est tout à fait normal qu’il y ait plus d’Arabes au sein du gouvernement ». Cette réponse tirée par les cheveux vient d’être mise à nu par les premières tendances de l’enrôlement. Ce qui explique son caractère discriminatoire vis-à-vis des Noirs du pays et l’invite sécrète des Sahraouis et des Touaregs Maliens à s’inscrire pour déséquilibrer l’équilibre ou plutôt maintenir le déséquilibre.
Abda Wone
Source: Abda Wone
Le régime de Nouakchott vient de faciliter, secrètement, l’enrôlement de ressortissants sahraouis et de Touaregs Maliens dans l’Etat Civil biométrique mauritanien. Faciliter l’accès de nos voisins à la nationalité mauritanienne dans un contexte d’intégration n’est pas grave en soi, mais le faire tout en empêchant les Noirs de la Mauritanie, citoyens de droit et de fait, de s’inscrire, montre que le régime en place, comme ceux qui l’ont précédés, n’a pas renoncé à son plan visant à créer une Mauritanie exclusivement arabe où les Noirs de la Mauritanie ne seraient que des citoyens de seconde zone. En donnant la nationalité aux Sahraouis et aux Touaregs Maliens, le régime en place entend falsifier la composition ethnique et démographique de la Mauritanie pour justifier l’indéfendable ; à savoir sa présence parmi les pays du Maghreb Arabe.
Qu’est-ce qui fait peur au régime au point d’utiliser des méthodes passées de mode et très peu orthodoxes ?
Deux constantes se dégagent:
-Premièrement, les premières tendances de ce recensement discriminatoire montrent qu’en tant que groupe, les Harratines constituent une force démographique suffisamment importante pour remettre en cause les chiffres officiels avancés par le régime qui a clamé à l’extérieur du pays que la Mauritanie est en majorité arabe.
- Deuxièmement, malgré les déportations massives des années 1989 et 1990 des Négro-Mauritaniens (Haalpular, Soninké, Wolof et Bambara), les tueries et le refus systématique d’inscrire, dans l’Etat Civil biométrique mauritanien, les réfugiés et les exilés qui vivent à l’étranger de la Mauritanie, le poids démographique des Négro-Mauritaniens ne fait qu’accroitre du fait des mariages précoces, de la polygamie et du taux élevé des naissances en milieu noir.
Ces deux paramètres démentent et remettent en cause les bases sur lesquelles repose le racisme mauritanien. Interrogeant la composition ethnique du gouvernement de la Mauritanie et sa représentation à l’étranger, un des idéologues du ci-devant régime avait déclaré : « La Mauritanie est à majorité maure blanc ; donc c’est tout à fait normal qu’il y ait plus d’Arabes au sein du gouvernement ». Cette réponse tirée par les cheveux vient d’être mise à nu par les premières tendances de l’enrôlement. Ce qui explique son caractère discriminatoire vis-à-vis des Noirs du pays et l’invite sécrète des Sahraouis et des Touaregs Maliens à s’inscrire pour déséquilibrer l’équilibre ou plutôt maintenir le déséquilibre.
Abda Wone
Source: Abda Wone