Des manifestations se sont déclenchées à Kaédi en début d'après-midi ce samedi 17 décembre. Des jeunes de la ville protestent contre l'emprisonnement d'Abass Kane depuis trois jours, et les «frustrations accumulées liées au recensement».
C'est à coups de grenades lacrymogène que la police a dispersé le groupe d'une cinquantaine de jeunes, «d'enfants même» témoigne Alpha, un habitant de la capitale du Gorgol. Ces derniers manifestaient contre «l'injustice flagrante» à l'égard d'Abass un jeune de Bagodine, en prison depuis quelques jours pour avoir répondu par une gifle, aux insultes du chef du centre de recensement de Kaédi, Mouhamed El Moktar Mahmoud Behey, qui impliquaient ses origines et son père, qu'il accompagnait pour se faire recenser.
«Plus que l'emprisonnement, ce que les jeunes trouvent injuste, c'est que dans un litige opposant un maure et un négro-mauritanien, arrivé à la police, on ne prend même pas la version du noir. Et c'est cela qui s'est encore passé» explique Alpha.
Et le témoin continue en précisant que l'emprisonnement d'Abass est un «déclencheur». «Depuis les émeutes de l'été, les gens pensent que tout roule comme sur des roulettes en ce qui concerne le recensement, mais c'est loin d'être le cas. Des frustrations s'accumulent, et ce genre de fait est prompt à déclencher ce genre de manifestations. C'est un exutoire évident» développe Alpha.
«Une voiture de l'inspection régionale de la jeunesse et des sports a été brûlée dans les heurts» souligne Alassane Dia, porte-parole du mouvement Touches pas à ma nationalité.
Source: Noor Info
C'est à coups de grenades lacrymogène que la police a dispersé le groupe d'une cinquantaine de jeunes, «d'enfants même» témoigne Alpha, un habitant de la capitale du Gorgol. Ces derniers manifestaient contre «l'injustice flagrante» à l'égard d'Abass un jeune de Bagodine, en prison depuis quelques jours pour avoir répondu par une gifle, aux insultes du chef du centre de recensement de Kaédi, Mouhamed El Moktar Mahmoud Behey, qui impliquaient ses origines et son père, qu'il accompagnait pour se faire recenser.
«Plus que l'emprisonnement, ce que les jeunes trouvent injuste, c'est que dans un litige opposant un maure et un négro-mauritanien, arrivé à la police, on ne prend même pas la version du noir. Et c'est cela qui s'est encore passé» explique Alpha.
Et le témoin continue en précisant que l'emprisonnement d'Abass est un «déclencheur». «Depuis les émeutes de l'été, les gens pensent que tout roule comme sur des roulettes en ce qui concerne le recensement, mais c'est loin d'être le cas. Des frustrations s'accumulent, et ce genre de fait est prompt à déclencher ce genre de manifestations. C'est un exutoire évident» développe Alpha.
«Une voiture de l'inspection régionale de la jeunesse et des sports a été brûlée dans les heurts» souligne Alassane Dia, porte-parole du mouvement Touches pas à ma nationalité.
Source: Noor Info