« Le règlement du passif humanitaire doit être une question nationale. Sa solution doit être juridique, social et politique. Le fait d’accompagner, d’indemniser les victimes et de prier à Kaédi, ne suffit pas pour régler le passif humanitaire ».
Ces mots émanent de la présidente du comité de solidarité avec les victimes des violences des Droits de l’Homme (CSVVDH) Mme Lalla Aicha qui réagissait pendant le débat du 05 septembre tenu à la TVM, entre des membres de société civile et le Commissaire aux droits de l’Homme.
Les propos tenus par le commissaire aux droits de l'homme, à l'action humanitaire et aux relations avec la société civile, M. Mohamed Abdallahi Ould Khattra, concernant le règlement du passif humanitaire et de l’esclavage ont suscité l’indignation dans le rang des militants de droits de l’homme.
Dernier à monter au créneau, la présidente du CSVVDH, Mme Lalla Aicha Sy. Dans son coup de gueule, elle a fustigé les propos tenus par le Commissaire aux droits de l’homme, tout en appelant le Président de la République à défendre l’intérêt des citoyens « le passif humanitaire n’est pas encore clos comme l’a déclaré le commissaire aux droits de l’homme.
Il se trompe s’il croit que le fait d’indemniser une partie des victimes ou d’aller prier à Kaédi suffit pour enterrer le dossier. Le Président de la République a été élu par le peuple, il doit alors défendre leurs droits. Il a déclaré à Nouadhibou qu’il connait les coupables, alors pourquoi les défendre, s’ils ont massacré des centaines de mauritaniens. Je pense qu’un Président de la République est censé défendre ses citoyens et non défendre les criminels, au détriment de la dignité humaine.
Jusqu’à présent les coupables n’ont pas été inquiétés. Le règlement du passif humanitaire doit être le problème de tout un chacun et non celui d’une tierce personne. Les coupables doivent être jugés et punis et sa solution doit respecter les droits des victimes. »
Concernant l’esclavage, Mme Lalla Aicha Sy déclare « l’esclavage et ses séquelles existent bel en bien en Mauritanie. On rencontre partout des familles féodales qui ont des esclavages chez elles. La négation d’une question aussi complexe, n’aide pas à sa solution.
La loi no 2007 criminalisant l’esclavage doit être appliquée et c’est l’Etat seul qui peut veiller à son application. Si les autorités veulent régler ce problème, ils n’ont qu’à reconnaitre l’existence de l’esclavage dans le pays et augmenter les mécanismes de protection, sinon qu’ils sachent que la question de l’esclavage est loin d’être close »
Rappelons que ce débat a été organisé par la Télévision mauritanienne le 05 septembre et qu’il a réuni le Commissaire aux droits de l’homme et quelques membres de la société civile, dont Boubacar Messaoud (SOS-Escalves), Aminetou Mint Moctar (AFCF), Dieng El Housseiny (IRA-Dissident)…
Dialtabé
Source : Quotidien de Nouakchott VIA CRIDEM
Ces mots émanent de la présidente du comité de solidarité avec les victimes des violences des Droits de l’Homme (CSVVDH) Mme Lalla Aicha qui réagissait pendant le débat du 05 septembre tenu à la TVM, entre des membres de société civile et le Commissaire aux droits de l’Homme.
Les propos tenus par le commissaire aux droits de l'homme, à l'action humanitaire et aux relations avec la société civile, M. Mohamed Abdallahi Ould Khattra, concernant le règlement du passif humanitaire et de l’esclavage ont suscité l’indignation dans le rang des militants de droits de l’homme.
Dernier à monter au créneau, la présidente du CSVVDH, Mme Lalla Aicha Sy. Dans son coup de gueule, elle a fustigé les propos tenus par le Commissaire aux droits de l’homme, tout en appelant le Président de la République à défendre l’intérêt des citoyens « le passif humanitaire n’est pas encore clos comme l’a déclaré le commissaire aux droits de l’homme.
Il se trompe s’il croit que le fait d’indemniser une partie des victimes ou d’aller prier à Kaédi suffit pour enterrer le dossier. Le Président de la République a été élu par le peuple, il doit alors défendre leurs droits. Il a déclaré à Nouadhibou qu’il connait les coupables, alors pourquoi les défendre, s’ils ont massacré des centaines de mauritaniens. Je pense qu’un Président de la République est censé défendre ses citoyens et non défendre les criminels, au détriment de la dignité humaine.
Jusqu’à présent les coupables n’ont pas été inquiétés. Le règlement du passif humanitaire doit être le problème de tout un chacun et non celui d’une tierce personne. Les coupables doivent être jugés et punis et sa solution doit respecter les droits des victimes. »
Concernant l’esclavage, Mme Lalla Aicha Sy déclare « l’esclavage et ses séquelles existent bel en bien en Mauritanie. On rencontre partout des familles féodales qui ont des esclavages chez elles. La négation d’une question aussi complexe, n’aide pas à sa solution.
La loi no 2007 criminalisant l’esclavage doit être appliquée et c’est l’Etat seul qui peut veiller à son application. Si les autorités veulent régler ce problème, ils n’ont qu’à reconnaitre l’existence de l’esclavage dans le pays et augmenter les mécanismes de protection, sinon qu’ils sachent que la question de l’esclavage est loin d’être close »
Rappelons que ce débat a été organisé par la Télévision mauritanienne le 05 septembre et qu’il a réuni le Commissaire aux droits de l’homme et quelques membres de la société civile, dont Boubacar Messaoud (SOS-Escalves), Aminetou Mint Moctar (AFCF), Dieng El Housseiny (IRA-Dissident)…
Dialtabé
Source : Quotidien de Nouakchott VIA CRIDEM