Liste de liens

Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Rapport de "Touche Pas à Ma Nationalité"


Rapport de "Touche Pas à Ma Nationalité"
En 1989, le régime raciste mauritanien du colonel Taya qui a profité des incidents de Diawara a armé des milices appuyées par l'armée et les forces de sécurité qui ont organisé le massacre de populations négro-mauritaniennes. Dans sa volonté de dénégrifier le pays, l'Etat Mauritanien a déporté plus de 120.000 négro-mauritaniens au Sénégal et au Mali après avoir confisqué leurs biens. Pendant plusieurs années l'Etat mauritanien s'est obstiné à nier l'existence de déportés mauritaniens au Sénégal et au Mali, pour lui toutes les personnes expulsées du pays sont étrangères. Ces déportés ont été installés dans différents camps le long de la vallée sous la responsabilité du HCR au début de leur exil. Ne pouvant plus nier l'existence de déportés négro-mauritaniens sur le sol Sénégalais, le régime raciste organise à partir de 1996 le retour clandestin des déportés, le "mooyto koota" qui fut un échec.

L'arrivée de Sidi ould Cheikh Abdallahi au pouvoir en 1997 a rallumé la flamme de l'espoir pour ces dizaines de milliers de déportés qui une fois sur leur terre natale ont été confrontés à de nombreuses difficultés.

Dans sa prétendue volonté de ramener les déportés, le général ould Abdel Aziz qui s'est livré à une véritable action de propagande a ruiné tout espoir de voir se dossier classé définitivement. Cet échec se traduit par le non respect des engagements pris par l'Etat mauritanien à l'endroit des déportés de retour qui n'ont pas recouvert leur nationalité pour la majorité, n'ont pas été indemnisés ou réintégrés dans leurs fonctions et qui ont vu leurs terres occupées par des compatriotes arabo-berbères ou harratine avec la bénédiction des autorités locales. Dans les camps du Brakna, sur 8000 personnes, seulement 1600 ont été enrôlées, et les autres se retrouvent comme des étrangers dans leur propre pays et l'avenir de leurs enfants est devenu incertain.
Vingt trois (23) ans après, contrairement aux chiffres fantaisistes avancés par le HCR signataire des accords tripartites , des déportés restent encore très nombreux au Sénégal et au Mali , ils sont estimés en tout à plus de 40.000 même si le général avec la complicité du HCR a annoncé le retour en Mauritanie de la dernière vague de déportés au mois de Mars 2012 .Combien d'enfants sont nés et ont grandi en exil? et quel est leur avenir ?

Aujourd'hui ces déportés négro-mauritaniens sont oubliés, le HCR, les Etats du Sénégal et de la Mauritanie fuient leurs responsabilités.

C'est dans ces conditions que nos compatriotes négro-mauritaniens déportés depuis 1989 qui ne peuvent plus supporter leurs conditions de vie in descentes ont voulu rappeler leur droit à la dignité en tant qu’êtres humains, c'est ce qui explique la grève de la faim qu'ils ont déclenchée et qui dure depuis plusieurs semaines. Cet ultime recours montre le désespoir de ces milliers de déportés abandonnés à eux mêmes.

"Touche Pas à Ma Nationalité", en la personne de son coordinateur est parti sur place apporter son soutien à ces frères négro-mauritaniens qui ont connu toutes sortes de sévices depuis 1989, nous affichons notre solidarité sans faille à ces victimes de l'arbitraire de l'Etat raciste Mauritanien qui renie ses propres citoyens et accueille en même temps des milliers de Touareg sur son sol comme si ce qui comptait c'est la couleur de la peau.

Le constat est alarmant sur le terrain:

Des centaines d'individus observant une grève de la faim sont dans une situation critique ,négligés par le HCR et les autorités Sénégalaises alors que leur état de santé se dégrade de jour en jour avec en moyenne quatre (4) évacuations tous deux jours, parmi ces évacués des femmes et des personnes âgées , ces personnes se retrouvent dans la rue dans l'insécurité totale sous l'œil indifférent des représentants du HCR

Des dizaines de milliers d'enfants sont nés en exil, devenant aussi des apatrides

Ces déportés ne sont plus protégés par les différentes conventions internationales relatives aux réfugiés car, ils ne sont plus considérés comme tels par le HCR, ils ne sont pas reconnus comme Mauritaniens et ne sont pas sénégalais, quel est leur statut?

Dans la Vallée, ils sont des milliers à rester au Sénégal alors que la propagande du régime raciste et génocidaire Mauritanien a annoncé le retour de tous les déportés, à titre d'exemple , quarante deux (42) ménages restent encore installés à Podor soit un total de deux cent cinquante-deux (252) individus, trente deux (32) ménages à Dabay soit un total de cent quatre-vingt dix (190) individus pour ne citer que ceux là ,ces déportés vivent dans la misère extrême . Dans sa propagande qui prouve sa connivence avec le régime raciste Mauritanien, le HCR avance le chiffre fantaisiste de quatorze mille (14000) déportés réinsérés ce qui est évidement faux.

Les femmes qui font partie des couches les plus vulnérables constituent une partie importante de ces déportés négligés par le HCR, elles sont dans leur majorité veuves, ou divorcées ayant à leurs charges de nombreux enfants alors qu'elles sont démunies et n'ont plus le statut de réfugiés qui leur procurait certains privilèges, quel est l'avenir de leurs enfants dans ces conditions ?

Pour la stabilité de la sous région et de la Mauritanie, nous recommandons aux institutions internationales concernées de trouver une solution à ce problème qui n'a que trop duré pendant qu'il est encore temps.

Aujourd’hui, ces déportés qui ont constaté l'échec des rapatriements des premières vagues de réfugiés, ne peuvent plus s'engager pour un retour au pays où le non respect de leurs droits est une certitude. Ils ne peuvent non plus accepter la proposition du Sénégal (intégration locale) consistant à leur accorder la citoyenneté Sénégalaise, ce qui équivaudrait à donner raison au régime qui les a déportés. Devant cette situation, ces déportés, pour leur sécurité et celle de leurs familles demandent purement et simplement une réinstallation dans un pays tiers qui saura respecter leurs droits de réfugiés.

"Touche Pas à Ma Nationalité" exhorte les parties concernées à prendre leurs responsabilités. La Mauritanie et le HCR doivent reconnaître la présence de déportés négro-mauritaniens sur le sol Sénégalais et envisager une solution, et le Sénégal doit les libérer au lieu de les tenir en otage.

Les partis politiques Mauritaniens et les organisations des droits humains doivent prendre en charge ce dossier complexe de manière sérieuse et pragmatique loin de toute forme de démagogie.

"Touche Pas à Ma Nationalité" renouvelle son engagement à défendre ce dossier des déportés qui a toujours fait partie de ses principales revendications et réaffirme sa solidarité aux grévistes de la faim.

Dimanche 15 juillet 2012

Rapport du coordinateur de "Touche pas à ma nationalité"

Abdoul Birane WANE


Ampliations :
Nations unies
H.C.R.
Unicef
Union Européenne
Ambassade des Etats Unis
Ambassade d’Allemagne
Ambassade de France
Ambassade d’Espagne
Ambassade du Sénégal
Ambassade du Mali
Ambassade du Nigéria



Abdoul Birane WANE
Jeudi 26 Juillet 2012 - 15:29
Jeudi 26 Juillet 2012 - 15:29
INFOS AVOMM
Accueil | Envoyer à un ami | Version imprimable | Augmenter la taille du texte | Diminuer la taille du texte


Nouveau commentaire :


Dans la même rubrique :
1 2 3 4 5 » ... 595