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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

RUPTURE Dia - Senghor: Les révélations d’un témoin-clef du 'coup d’Etat' de 1962


RUPTURE Dia - Senghor: Les révélations d’un témoin-clef du 'coup d’Etat' de 1962
"Jamais Mamadou Dia n’a voulu s’approprier le pouvoir". C’est un témoin-clef dans le feuilleton Dia-Senghor du début des années 60 qui le déclare. Roland Collin commentait au micro de Mamoudou Ibra Kane, l’ouvrage (Sénégal, notre pirogue) qu’il va publier à cet effet, pour apporter la lumière sur ces moments troubles de l’histoire politique du Sénégal.

Roland Collin a dirigé le cabinet de Mamadou Dia, président du conseil de la Fédération du Mali (qui regroupe le Sénégal et le Soudan), au moment de l’indépendance du Sénégal (1961) jusqu’à la rupture de ce dernier avec le président Senghor. Et c’est fort de cette fonction occupée durant la crise de 62 qu’il apporte un témoignage à la veille de la célébration du 45 ème anniversaire du fameux "coup d’Etat manqué" du 17 décembre 1962.

Roland Collin confie à l’émission Grand Jury où il était l’invité de ce dimanche que loin de vouloir renverser Senghor, "Mamadou Dia voulait plutôt préserver la ligne politique qui était en place". Mieux, ajoute celui qui a également été un confident de Senghor, "s’il (Mamadou Dia) avait voulu faire un coup d’Etat, il aurait mobilisé des forces". Or, ce n’était pas le cas, explique Roland Collin qui évoque aussi de confidences contenues dans son ouvrage. En effet, dit-il, Mamadou Dia confiait à l’époque à ses proches que "si le Conseil (l’équivalent du Premier ministre) "ne lui donne pas raison" dans ses idées et propositions, alors il démissionnerait sans autre forme de procès de son poste du Président du Conseil.

Mais reconnaît cet anthropologue doublé d’un économiste aujourd’hui âgé de 80 ans, il y avait à l’époque "des pièges constitutionnels". En effet, développe-t-il, "Senghor n’a pas tendu des pièges à Mamadou Dia mais des acteurs politiques (qui lui était proches) et "non des moindres" en ont "tendus" à l’ex-Président du Conseil. Et de citer le nom de Maguette Lô qui se serait d’ailleurs excusé plus tard auprès de Mamadou Dia. Roland Collin évoque aussi le cas de Valdiodio Ndiaye, "qui était un patriote qui avait du sang de Buur Saalum dans les veines". Roland Collin confie que dans le cadre de ses médiations pour faire libérer Mamadou Dia, Senghor lui aurait confié que le problème résidait en la personne de Valdiodio Ndiaye qui lui "veut la peau". Pour Collin, Senghor craignait Valdiodio Ndiaye et par effet d’entraînement Mamadou Dia.

Evoquant de nombreux pièges du genre, ce témoin des évènements de 1962 assimile à une "tragédie nationale" la rupture entre les deux hommes. Roland Collin qualifie le duo Dia-Senghor de "couple miraculeux" qui aurait placé le Sénégal sur la rampe du progrès s’il n’avait pas éclaté. Pour lui, Mamadou Dia qui avait "une vision plus claire de la stratégie de développement" que Senghor qui tenait à maintenir ses relations avec la France. Roland Collin estime que leur cohabitation avant la crise a permis à Senghor de basculer vers "la véritable indépendance".

Témoin privilégié de la crise politique de 1928, Roland Colin est né en 1928, en Bretagne. Ancien élève de Léopold Sédar Senghor alors que ce dernier enseignait à l’École nationale de la France d’Outre-mer en 1948, il est diplômé de l’École des langues orientales. De son parcours, on retient qu’il a été administrateur au Soudan français (actuel Mali), jusqu’en 1954. Collin a dirigé le cabinet de Mamadou Dia, président du conseil de la Fédération du Mali de l’indépendance du Sénégal jusqu’à la crise de 1962 qui a consacré la rupture de Dia avec le président Senghor.

Il va quitter le Sénégal pour la France après ces évènements pour sa consacrer à l’enseignement. Roland Colin offre ses services à l’École des Hautes études en Sciences sociales, aux Universités de Paris VIII (Vincennes) et de Paris III (Sorbonne nouvelle), et à la Fondation nationale des Sciences politiques.

Il dirige à partir de 1964 l’Institut de recherches et d’applications des méthodes de développement (Iram), fondé par Louis-Joseph Lebret et l’Abbé Pierre. Roland Collin est l’auteur d’une dizaine ouvrages sur l’Afrique dont le dernier à paraître "Sénégal, notre pirogue" en 2007 (Présence africaine) est consacré à la crise de 1962.


Auteur: Nettali.net

Mr Mamadou Dia
Mr Mamadou Dia
Lundi 17 Décembre 2007 - 14:21
Lundi 17 Décembre 2007 - 16:28
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