De retour au pouvoir après neuf ans d'absence, le Parti québécois prône un nouveau référendum sur l'indépendance de la province par rapport au reste du Canada. Mais, sans majorité absolue et avec une opinion divisée sur le sujet, sa marge de manoeuvre sera faible.
Arrivé pour la première fois au pouvoir en 1976, le Parti québécois (PQ), qui prône l'indépendance du Québec ou du moins une très large autonomie, a mis fin ce mardi à une cure de neuf d'ans d'opposition. Depuis sa défaite de 2003 qui avait permis une nouvelle alternance avec le Parti libéral, fédéraliste, il n'avait en effet plus été capable de remporter les législatives et donc de diriger le gouvernement de la province canadienne. Chose réparée ce mardi.
Ce succès du Parti québécois, qui se définit lui-même comme un parti social-démocrate, va évidemment remettre sur le devant de la scène la question de la séparation d'avec le Canada. Mais sans obtenir de majorité absolue -le PQ a seulement décroché 54 des 125 sièges de l'Assemblée-, la marge de manœuvre de Pauline Marois, première femme à diriger le gouvernement québécois, sera très réduite sur la question de la tenue d'un troisième référendum sur l'indépendance. La plupart des observateurs estiment même que cette idée est de fait reportée aux calendes grecques.
Pendant la campagne, Pauline Marois avait également affirmé qu'elle n'organiserait le scrutin que si elle était certaine de l'emporter. Or, pour l'instant, les sondages ne créditent le "oui" que de 40% -pour rappel, en 1980, la défaite des séparatistes avait été lourde. Mais en 1995, il s'en était fallu d'un cheveu pour qu'ils l'emportent, recueillant 49,4% des suffrages.
Economie, santé, éducation en attendant
Bref, en attendant un moment plus propice, Pauline Marois devrait se concentrer sur l'économie, la santé et l'éducation. Le PQ veut notamment mettre l'accent sur les riches réserves de fer, de zinc, de nickel, de cuivre et d'or, pas assez exploitées à son goût. Il veut aussi obliger les entreprises minières à payer des taxes plus élevées et rendre plus difficile le rachat des entreprises québécoises par des compagnies étrangères. Le parti indépendantiste veut aussi renforcer les lois, déjà strictes, qui assurent la prédominance du français sur l'anglais.
Sur la question controversée de la hausse des droits de scolarité, qui met les étudiants dans la rue depuis plusieurs mois, Pauline Marois a promis d'annuler la loi. C'est juridiquement possible Mais cela pourrait engendrer un nouveau débat controversé.
Source:TF1news
Arrivé pour la première fois au pouvoir en 1976, le Parti québécois (PQ), qui prône l'indépendance du Québec ou du moins une très large autonomie, a mis fin ce mardi à une cure de neuf d'ans d'opposition. Depuis sa défaite de 2003 qui avait permis une nouvelle alternance avec le Parti libéral, fédéraliste, il n'avait en effet plus été capable de remporter les législatives et donc de diriger le gouvernement de la province canadienne. Chose réparée ce mardi.
Ce succès du Parti québécois, qui se définit lui-même comme un parti social-démocrate, va évidemment remettre sur le devant de la scène la question de la séparation d'avec le Canada. Mais sans obtenir de majorité absolue -le PQ a seulement décroché 54 des 125 sièges de l'Assemblée-, la marge de manœuvre de Pauline Marois, première femme à diriger le gouvernement québécois, sera très réduite sur la question de la tenue d'un troisième référendum sur l'indépendance. La plupart des observateurs estiment même que cette idée est de fait reportée aux calendes grecques.
Pendant la campagne, Pauline Marois avait également affirmé qu'elle n'organiserait le scrutin que si elle était certaine de l'emporter. Or, pour l'instant, les sondages ne créditent le "oui" que de 40% -pour rappel, en 1980, la défaite des séparatistes avait été lourde. Mais en 1995, il s'en était fallu d'un cheveu pour qu'ils l'emportent, recueillant 49,4% des suffrages.
Economie, santé, éducation en attendant
Bref, en attendant un moment plus propice, Pauline Marois devrait se concentrer sur l'économie, la santé et l'éducation. Le PQ veut notamment mettre l'accent sur les riches réserves de fer, de zinc, de nickel, de cuivre et d'or, pas assez exploitées à son goût. Il veut aussi obliger les entreprises minières à payer des taxes plus élevées et rendre plus difficile le rachat des entreprises québécoises par des compagnies étrangères. Le parti indépendantiste veut aussi renforcer les lois, déjà strictes, qui assurent la prédominance du français sur l'anglais.
Sur la question controversée de la hausse des droits de scolarité, qui met les étudiants dans la rue depuis plusieurs mois, Pauline Marois a promis d'annuler la loi. C'est juridiquement possible Mais cela pourrait engendrer un nouveau débat controversé.
Source:TF1news