La ville de Québec. Un sommet sur fond de fronde.
Le premier Forum mondial sur la langue française s’ouvre lundi 2 juillet à Québec. Il se donne pour objectif de tracer un «portrait détaillé» de la francophonie d’aujourd’hui. Il doit permettre de «partir à la conquête d’un monde où le tout anglais n’a pas force de loi.»
La «vieille capitale» bercée par le fleuve Saint-Laurent accueille plus de mille artistes, conférenciers, entrepreneurs, ou jeunes pour ce rendez-vous sans chefs d’Etat. La manifestation se veut aux antipodes des sommets institutionnels et feutrés de la Francophonie. Les manifestations et discussions s’articuleront autour de quatre grands thèmes: l’économie, l’industrie culturelle, la place occupée par le français dans le numérique et la cohabitation entre les langues.
Intellectuels coupables
En préambule, une quarantaine de personnalités de France, du Canada, du Liban, d’Algérie, du Cameroun et d’autres pays ont signé cette semaine un «appel» à sortir du «tout anglais». «Nous voyons un monde nouveau qui émerge et ça, c’est une chance pour la langue française et la francophonie. Cette chance, il faut la saisir», explique la députée québécoise Louise Beaudoin.
Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a pour sa part dénoncé le manque d’intérêt des intellectuels et des hommes d’affaires français pour la promotion de la langue de Molière. «En gros, les universitaires et les intellectuels s’en moquent. Et les hommes d’affaires encore plus. Quand vous leur en parlez, vous les ennuyez.»
Le potentiel africain
«Il faut définir la langue française et son devenir en fonction de ce que nous voulons qu’elle soit», déclare pour sa part Michel Audet, commissaire général de ce premier forum. Selon l’OIF, 220 millions de personnes parlent le français à travers le monde. «Si tout se passe normalement, à l’horizon de 2050, il devrait y avoir plus de 700 millions de francophones, dont 80 pour-cent en Afrique», a indiqué Abdou Diouf.
Le Québec accueille ce forum à l’heure où certains s’inquiètent d’une anglicisation rampante de Montréal. Il vient aussi après un printemps de contestation estudiantine sans précédent. Elle s’est muée en fronde sociale, écorchant l’image du gouvernement de la «Belle Province» dans la presse francophone.
Source: Tribune de Genève
La «vieille capitale» bercée par le fleuve Saint-Laurent accueille plus de mille artistes, conférenciers, entrepreneurs, ou jeunes pour ce rendez-vous sans chefs d’Etat. La manifestation se veut aux antipodes des sommets institutionnels et feutrés de la Francophonie. Les manifestations et discussions s’articuleront autour de quatre grands thèmes: l’économie, l’industrie culturelle, la place occupée par le français dans le numérique et la cohabitation entre les langues.
Intellectuels coupables
En préambule, une quarantaine de personnalités de France, du Canada, du Liban, d’Algérie, du Cameroun et d’autres pays ont signé cette semaine un «appel» à sortir du «tout anglais». «Nous voyons un monde nouveau qui émerge et ça, c’est une chance pour la langue française et la francophonie. Cette chance, il faut la saisir», explique la députée québécoise Louise Beaudoin.
Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a pour sa part dénoncé le manque d’intérêt des intellectuels et des hommes d’affaires français pour la promotion de la langue de Molière. «En gros, les universitaires et les intellectuels s’en moquent. Et les hommes d’affaires encore plus. Quand vous leur en parlez, vous les ennuyez.»
Le potentiel africain
«Il faut définir la langue française et son devenir en fonction de ce que nous voulons qu’elle soit», déclare pour sa part Michel Audet, commissaire général de ce premier forum. Selon l’OIF, 220 millions de personnes parlent le français à travers le monde. «Si tout se passe normalement, à l’horizon de 2050, il devrait y avoir plus de 700 millions de francophones, dont 80 pour-cent en Afrique», a indiqué Abdou Diouf.
Le Québec accueille ce forum à l’heure où certains s’inquiètent d’une anglicisation rampante de Montréal. Il vient aussi après un printemps de contestation estudiantine sans précédent. Elle s’est muée en fronde sociale, écorchant l’image du gouvernement de la «Belle Province» dans la presse francophone.
Source: Tribune de Genève