C’est un véritable tohu-bohu qui s’est installé dans les différents marchés alimentaires de Nouakchott, particulièrement au marché de la SOCIM, où sont basés la plupart des grossistes. Ces derniers jours, c’est un marché quasiment déserté par ses clients. Habib, vendeur au détail est atterré par la situation : "Nous ne vendons pas grand chose. Le bidon d’huile est inaccessible pour la plupart des familles. Elles préfèrent acheter au jour le jour, au détail. Quant à nous vendeurs, notre marge bénéficiaire est plus que réduite, elle est quasiment nulle, car on ne peut pas à notre niveau trop augmenter les prix. La situation est déjà intolérable". Après ce témoignage en milieu urbain, on peut facilement imaginer l’ampleur de la crise alimentaire qui attend les Mauritaniens de l’intérieur du pays, qui ont beaucoup moins de ressources pour vivre et même à survivre, surtout aujourd’hui.
L’augmentation de près de 40% du prix de la tonne de blé dans les commerces privés. Les prix augmentent partout dans le monde, mais "partout" aussi, on fait en sorte que cette hausse se fasse en corrélation avec les facteurs externes, causes de cette hausse. Ce qui n’est pas le cas en Mauritanie. Les prix ne font toujours pas l’objet d’un contrôle rigoureux. Surtout pour la catégorie de produits qui touchent au quotidien du mauritanien. C’est l’ultra méga libéralisme, comme n’en rêvent pas les plus grands défenseurs de ce système capitaliste : les grands commerçants dictent arbitrairement des prix qui défient toute logique économique, sous les yeux de l’Etat. Le bidon d’huile de vingt litres valait 9300 ouguiyas il y a quelques jours à peine, avant de monter à 10.000 UM00 ouguiyas. L’explication ne va pas au-delà ; mais on est curieux de comprendre comment en une journée (les prix changent trop souvent du jour au lendemain), après une hausse du baril de pétrole de deux dollars, il en résulte une augmentation de 600 à 1000 ouguiyas du bidon d’huile !
Quid de la solidarité nationale pour la crise alimentaire ?
Dès qu’on parle de crise, on assiste à une politique de la main tendue des autorités. On attend le geste extérieur, l’aide internationale, avant même de se donner soi-même les moyens de pallier en partie au moins, à cette crise alimentaire annoncée. Et c’est là que le bât blesse. On a l’impression que l’Etat laisse tout faire. Mais avant que la solidarité internationale ne soit mobilisée, il est légitime d’examiner la volonté de solidarité nationale exprimée par les autorités mauritaniennes pour secourir les couches de sa population en situation de détresse alimentaire. De même, il est légitime d’apprécier les réels moyens et capacités dont dispose le pays pour faire face, par lui-même, à la crise alimentaire qu’il traverse. La Mauritanie participera-t-elle à ce surplus d’apport annoncé ? Et les mauritaniens eux-mêmes ? Sous d’autres cieux, un élan de solidarité nationale se mettrait immédiatement en place, avant l’attente d’une solidarité internationale.
N’Diaye Cheikh Oumar
Source: lauthentic
L’augmentation de près de 40% du prix de la tonne de blé dans les commerces privés. Les prix augmentent partout dans le monde, mais "partout" aussi, on fait en sorte que cette hausse se fasse en corrélation avec les facteurs externes, causes de cette hausse. Ce qui n’est pas le cas en Mauritanie. Les prix ne font toujours pas l’objet d’un contrôle rigoureux. Surtout pour la catégorie de produits qui touchent au quotidien du mauritanien. C’est l’ultra méga libéralisme, comme n’en rêvent pas les plus grands défenseurs de ce système capitaliste : les grands commerçants dictent arbitrairement des prix qui défient toute logique économique, sous les yeux de l’Etat. Le bidon d’huile de vingt litres valait 9300 ouguiyas il y a quelques jours à peine, avant de monter à 10.000 UM00 ouguiyas. L’explication ne va pas au-delà ; mais on est curieux de comprendre comment en une journée (les prix changent trop souvent du jour au lendemain), après une hausse du baril de pétrole de deux dollars, il en résulte une augmentation de 600 à 1000 ouguiyas du bidon d’huile !
Quid de la solidarité nationale pour la crise alimentaire ?
Dès qu’on parle de crise, on assiste à une politique de la main tendue des autorités. On attend le geste extérieur, l’aide internationale, avant même de se donner soi-même les moyens de pallier en partie au moins, à cette crise alimentaire annoncée. Et c’est là que le bât blesse. On a l’impression que l’Etat laisse tout faire. Mais avant que la solidarité internationale ne soit mobilisée, il est légitime d’examiner la volonté de solidarité nationale exprimée par les autorités mauritaniennes pour secourir les couches de sa population en situation de détresse alimentaire. De même, il est légitime d’apprécier les réels moyens et capacités dont dispose le pays pour faire face, par lui-même, à la crise alimentaire qu’il traverse. La Mauritanie participera-t-elle à ce surplus d’apport annoncé ? Et les mauritaniens eux-mêmes ? Sous d’autres cieux, un élan de solidarité nationale se mettrait immédiatement en place, avant l’attente d’une solidarité internationale.
N’Diaye Cheikh Oumar
Source: lauthentic