Décidément, la Mauritanie, ce vaste pays désertique d’environ 3 millions d’habitants situé au bord de l’océan Atlantique au Nord Ouest de l’Afrique, n’arrête pas de surprendre l’opinion publique internationale. Cette semaine deux nouvelles distinctes ont secoué les Mauritaniens, la première étant sur la présence d’une prison américaine dans le désert et l’autre, les nominations diplomatiques ainsi que la fermeture de quelques missions diplomatiques à l’étranger.
L’absurdité des deux actes me traumatise à tel point que je ne sais plus quoi dire ni penser sur l’avenir de ce merveilleux pays sans ‘hommes’. Mais ce qui m’étonne le plus, c’est ce changement dit ‘démocratique’ manipulé et fabriqué de toute pièce par la junte militaire et ses conseillers survenu en mars dernier, brandit comme un modèle à suivre dans le monde arabe et en Afrique de l’Ouest, malgré la controverse et l’incompétence de l’ancienne opposition du régime du déchu Ould Taya pour se tenir debout contre cette flagrante promulgation aux urnes des voleurs, criminels et tortionnaires. J’ai toujours cru que le peuple, un jour, aura le courage de dire NON une fois qu’il sortira du joug de Ould Taya, mais voilà le mal l’a emporté sur le bien et l’incohérence a gagné une fois de plus le pouvoir en Mauritanie.
Nonobstant au changement et la machine médiatique de propagande derrière les candidats voleurs et ignobles, les deux nouvelles qui sont tombées cette semaine, se joignent et tendent vers le même résultat : les poches des membres du CMJD et du nouveau gouvernement. Ce gouvernement d’inutiles et d’incompétents, au lieu de trouver des solutions pour le déficit budgétaire légué par le colonel Ely Ould Mohamed Vall, son CMJD et sa marionnette l’ex-premier Ould Boubacar et, faire la lumière sur l’utilisation du territoire mauritanien par les trafiquants de drogue et la violation des droits de l’Homme, nous annonce des nominations bidons, des déclarations incohérentes et fait tout pour nous convaincre par le mensonge et l’absurde.
Une prison américaine en Mauritanie
Le célèbre journaliste de ‘New Yorker magazine’, Seymour Hersh, qui a mit dans l’embarras l’administration Bush Jr. et fait tomber l’ancien secrétaire général de la Défense américaine Donald Ramsfield suite au rapport Toguba, vient d’être démenti par le ministère des Affaires étrangères à Nouakchott, où les autorités ont tenu à souligner que la Mauritanie « est un pays de droit qui respecte les conventions internationales et ne pourra jamais accepter l’existence d’un tel centre sur son sol », confirme la présence d’une prison secrète de la CIA sur le territoire mauritanien après le coup d’État du 3 août 2005. Le ton de la réponse et des déclarations vagues imprécises et douteuses des officiels mauritaniens après la sortie médiatique de ce journaliste laissent un doute sérieux sur le CMJD et son président Ely Ould Mohamed Vall. On se rappelle dès les premiers jours des déclarations des Américains qui étaient contre le coup d’État du 3 août et aussi, subitement le changement de cap vers et pour le processus démocratique en Mauritanie. Alors l’analyse des faits concorde à ce que les Américains ne supportent jamais les coups d’États militaires sauf s’il y a un intérêt stratégique, tel est le cas ici après la dénonciation de la prison d’Abou Graib et des prisons secrètes sur le territoire européen et le transfert rapide dans un désert en Afrique où les nouveaux dirigeants sont une proie facile à la recherche de reconnaissance internationale et de l’argent à détourner.
La question qui se pose ici est : Est-ce que M. Hersh a raison? Évidement que oui, car ce journaliste de renommée ne va pas choisir au hasard le nom de ce pays désertique inconnu sur la scène internationale, pour l’accuser d’abriter une prison secrète américaine. D’autant plus, les phrases utilisées pour le démentir et le silence de la CIA prouvent réellement que le redoutable journaliste a raison et non le contraire.
Ce scandale est une chance pour l’opposition officielle, élu démocratiquement au Parlement pour remuer ciel et terre afin d’élucider cette grave violation des droits de l’Homme et mettre au claire cette affaire. Mais comme nous le savons tous, un peuple qui n’arrive pas à se mettre debout pour choisir ses dirigeants est loin de fournir une opposition qui portera ses culottes ni lever le petit doigt pour faire tomber un gouvernement, et encore moins de ramener les criminels devant la justice!
Les nominations diplomatiques et la fermeture des ambassades
Le nouveau gouvernement de Ould Cheikh Abdallahi et son premier ministre sont tellement pitoyables que le ridicule a honte d’eux. L’État mauritanien sombre dans une agonie totale, les caisses sont vides, le CMJD a laissé un déficit budgétaire inestimable, l’incompétent premier ministre, l’épée de Damoclès (beaux-parents et tribu de l’Est) sur la tête a trouvé une solution géniale pour se remplir les poches et le président à son tour, a trouvé une solution extraordinaire pour récompenser ceux qui l’on amené au trône : la fermeture de quelques ambassades sous prétexte de restructurations budgétaire et la nomination des anciens barons du PRDS en guise de récompense après la campagne présidentielle.
Nous savons tous, sauf les ignorants qui gouvernent la Mauritanie, qu’une ambassade est l’image extérieure d’un pays, peu importe le nombre de personne qui faufile dans son enceinte elle reste le lieu qui doit regrouper les personnes les plus compétentes pour représenter le pays. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour notre cher pays, depuis l’ascension des militaires au pouvoir, après le 10 juillet 1978, nos ambassades sont devenues les lieux les plus pitoyables et déshonorants sur terre. Les exemples sont tellement nombreux que le contraire est devenu un cas à dévoiler.
Alors, le gouvernement de l’incompétent premier ministre, qui n’a pas pu gouverner une banque (voir le rapport d’audit externe de l’équipe PWC en date du 16 mai 2006 sur la BCM) incarne l’exemple le plus édifiant de l’ignorance sur la gestion des missions diplomatiques dans un pays étranger. La décision envoyée par fax vendredi le 22 juin 2007 (vendredi noir pour certains) à nos ambassades à Aman, Ottawa, Londres et Tokyo, démontre à quel niveau nos dirigeants ne connaissent même pas les règles les plus élémentaires de la gestion et d’autant plus, les relations diplomatiques.
Quelques uns parmi vous se rappellent, certainement, de mes articles sur le détournement des biens publics et le personnel de nos missions diplomatiques et, se demandent : Comment quelqu’un qui a toujours écrit et qualifiait nos missions diplomatiques d’inutiles, peut être contre leur fermeture encore moins, celle de l’ambassade au Canada?
Pour répondre à cette question, je tiens à préciser qu’il y a une grande différence entre une critique constructive et un acte de mauvaise intention, d’autant plus qu’il y a une énorme différence entre la gestion des boutiques du coin de rue, des épiceries des carrefours et un édifice qui porte le drapeau de ce pays dont ma famille, mes parents, mes grands-parents et d’autres familles nobles ont contribué honorablement à son émergence. Je m’explique, mes critiques, parfois acerbes, ont pour objectif de réveiller l’opinion publique sur les actes, crimes impunis et comportements dont les autorités cachent et encouragent. Elles restent dans le cadre de la sensibilisation pour le changement vers le meilleur et le combat individuel d’un révolutionnaire éduqué par des parents nobles qui n’ont jamais détourné un ‘Vevten’ ni un ‘Komse’ des biens publics malgré qu’ils en avaient l’opportunité, paient les taxes, protègent les pauvres et les plus démunis et cultivent l’honnêteté avec fierté et dignité.
La décision de fermer quelques ambassades est un acte qui cache l’objectif de vol et détournement des biens publics et le remplissage des poches de la nouvelle équipe d’assoiffés et d’affamés qui ont manqué la chance de participer au carnage financier durant le règne de Ould Taya. Rien ne prouve qu’aux noms de ces mêmes ambassades d’autres détournements se feront encore et encore après même leur fermeture. D’ailleurs, nous nous rappelons tous amèrement du bal de la vente des résidences des missions diplomatiques qui a été ouvert par Ould Taya et qui est devenu une monnaie courante chaque fois qu’un nouveau gouvernement cherche à se renflouer les poches, spécialement la demeure de l’ambassade de Mauritanie à New York dans le quartier chic de Manhattan.
Dans cette décision, les Mauritaniens du Canada, comme d’habitude, qui sont l’exemple d’une immigration économique avantageuse pour leur pays (transferts de devise estimés au minimum à $60 000/ mois) sont les plus perdant, ils doivent se déplacer aux missions diplomatiques aux États-Unis pour le moindre document ou question relative à leur pays d’origine. Ils voyagent de Montréal, où la majeure partie réside à Ottawa. Maintenant ils doivent se rendent encore plus loin, parce qu’un ignorant qui ne connait de la diplomatie que le nom assit dans un bureau climatisé que le pauvre peuple mauritanien paye pour voler et faire des règlements de compte sous la couverture diplomatique, ferme ‘une boîte postale’ qui au moins facilitait la légalisation de quelques documents, a décider sans demi-mesure de fermer l’ambassade. Génial!
Le ridicule, qui n’a jamais tué en Mauritanie, est de nouveau habillé en costume diplomatique. On ferme des ambassades qui ne devraient même pas être ouvertes, on nomme des fantômes et dinosaures du PRDS-PRDR ambassadeurs sans aucune expérience diplomatique ni bagage intellectuel et on se plaint après que le pays est en déficit! Au lieu de se demander pourquoi Ould Taya et ses équipes lémures avaient ouvert les ambassades au Canada, au Japon et au Royaume-Uni,etc.? Pourquoi avons-nous peuplé ces boîtes postales de personnels inutiles qui étaient à la merci des dons généreux et gracieux des empereurs (ambassadeurs) représentant du ‘Président’ de la ‘République’? On les ferme! Quelle intelligence!
Les enceintes de ces fiefs de commerce (résidence diplomatique) sont devenues le summum du ridicule. Le plus drôle et inconcevable est que, quelques jours avant la décision du ‘Vendredi noir’ (le fax de fermeture de l’ambassade au Canada) un employé local, qui a été introduit par ‘miracle’ aux effectifs de l’ambassade au Canada dénonce publiquement les pratiques de l’actuel ambassadeur, crie au secours, demande des droits pour ces pairs, mais oublie délibérément de rappeler ou de mentionner aux lecteurs dans la lettre publiée dans Internet comment il est devenu employé local. Encore pire, ces derniers mois, des ressortissants mauritaniens reliés à des personnalités influentes du cercle mafieux au pouvoir sont rentrés au Canada pour s’ajouter sur la liste des employés locaux de l’ambassade qui ‘Dieu’ seul sait, combien ils sont.
Qui dirige la Mauritanie?
Après le coup d’État controversé du 3 août 2005, le pauvre pays, qui naguère était dirigé par les épiciers d’Atar, est entre les mains des enfants de ‘Netie coigne de Louga’. Le colonel Ely, son cousin Ould Abdel Aziz, Ahmed Baba Ould Eziza Ould Mamy et la femme de la marionnette Ould Cheikh Abdallahi sont les nouveaux dirigeants du pays avec leur équipe lémure, Zeine Ould Zeidane est juste un porte nom pour la famille Boukreiss à la place du faux Ould Boubacar. L’enfant de médina 3, Ould Bouamatou est devenu par formule magique, l’homme le plus riche du pays, son cousin n’est personne d’autre que le colonel Ely Ould Mohamed Vall, qui lui aussi est devenu après 20 ans au pouvoir un des hommes les plus riches du pays. Comment un officier de l’armée est devenu milliardaire? Pourra-il nous donner des explications sur sa fortune et celle de sa famille durant l’une de ses innombrables sorties médiatiques? Le défi est ouvert à son Excellence monsieur le ‘Président’!
L’opposition a manqué sa chance de se tenir debout contre le carnage financier de Ould Taya, elle a aussi manqué sa chance d’imposer un processus démocratique sur la junte du CMJD et s’est jetée dans les bras de ce dernier sans aucune pudeur, elle a manqué judicieusement de fermeté devant le colonel Ely et sa junte de voyous pour l’élection des voleurs et ancien baron du PRDS. Maintenant elle détient des sièges au ‘Parlement’, une reconnaissance officielle (Ahmed Ould Daddah), l’un de ces piliers (Messoud Ould Boulkair) dirige la salle du ‘Parlement’, et avec toute cette ‘présence’, elle n’arrive même pas à mettre au clair aucun des scandales qui secouent le pays. Par contre, elle arrive avec les autres parlementaires à augmenter leur propre salaire. Bravo l’opposition!
Sommes-nous surpris de ces décisions bidons, incohérentes, vente et location du territoire mauritanien pour des violations des droits de l’Homme et le trafic de drogue? NON. Avons-nous besoin d’ambassades en Suisse, Belgique, Israël et Aman, pour ne citer que celles-ci? NON. Avons-nous besoin d’un président malade qui a été mis au pouvoir pour protéger le colonel Ely et ses mafieux? NON. Avons-nous besoin d’un premier ministre incompétent dirigé par ses beaux-parents et des tribus qui n’arrivent jamais à comprendre qu’il y a un État et non un butin? NON.
La capitale Nouakchott vit dans l’obscurité totale et le manque d’eau potable chronique, le baril d’eau atteint des prix exorbitants, les épidémies rongent les pauvres, alors qu’une poignée de fonctionnaires corrompus sans âme détournent et volent sans pudeur l’État. Malgré les problèmes économiques endémiques du pays, le CMJD a promu la ‘démocratie’, comme si celle-ci se mange ou se boit, il a donné et confié le pouvoir aux siens et a oublié les pauvres qui vivent amèrement dans les quartiers populaires. Plaudite, cives! Pour le colonel Ely, pour Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Zeine Ould Zeidane.
En vain, comme je l’ai dit et je le répète encore une fois, la vérité est difficile et même amère, mais nous ne possédons que les armes de nos idées. Nous sommes confrontés à une ‘société malade’ qui atteint un seuil critique dans le désespoir. Nos intellectuels ont une part de responsabilité, peut-être même la grosse part et l’espoir de la voir changer est un rêve qui peut se réaliser avec la volonté de tous, si et seulement si la minorité persiste et s’entête.
Montréal, le 26 juin 2007
Moustapha Ould Abderahim Ould Ibn Mogdad
Moustapha Ould Ibn Mogdad
L’absurdité des deux actes me traumatise à tel point que je ne sais plus quoi dire ni penser sur l’avenir de ce merveilleux pays sans ‘hommes’. Mais ce qui m’étonne le plus, c’est ce changement dit ‘démocratique’ manipulé et fabriqué de toute pièce par la junte militaire et ses conseillers survenu en mars dernier, brandit comme un modèle à suivre dans le monde arabe et en Afrique de l’Ouest, malgré la controverse et l’incompétence de l’ancienne opposition du régime du déchu Ould Taya pour se tenir debout contre cette flagrante promulgation aux urnes des voleurs, criminels et tortionnaires. J’ai toujours cru que le peuple, un jour, aura le courage de dire NON une fois qu’il sortira du joug de Ould Taya, mais voilà le mal l’a emporté sur le bien et l’incohérence a gagné une fois de plus le pouvoir en Mauritanie.
Nonobstant au changement et la machine médiatique de propagande derrière les candidats voleurs et ignobles, les deux nouvelles qui sont tombées cette semaine, se joignent et tendent vers le même résultat : les poches des membres du CMJD et du nouveau gouvernement. Ce gouvernement d’inutiles et d’incompétents, au lieu de trouver des solutions pour le déficit budgétaire légué par le colonel Ely Ould Mohamed Vall, son CMJD et sa marionnette l’ex-premier Ould Boubacar et, faire la lumière sur l’utilisation du territoire mauritanien par les trafiquants de drogue et la violation des droits de l’Homme, nous annonce des nominations bidons, des déclarations incohérentes et fait tout pour nous convaincre par le mensonge et l’absurde.
Une prison américaine en Mauritanie
Le célèbre journaliste de ‘New Yorker magazine’, Seymour Hersh, qui a mit dans l’embarras l’administration Bush Jr. et fait tomber l’ancien secrétaire général de la Défense américaine Donald Ramsfield suite au rapport Toguba, vient d’être démenti par le ministère des Affaires étrangères à Nouakchott, où les autorités ont tenu à souligner que la Mauritanie « est un pays de droit qui respecte les conventions internationales et ne pourra jamais accepter l’existence d’un tel centre sur son sol », confirme la présence d’une prison secrète de la CIA sur le territoire mauritanien après le coup d’État du 3 août 2005. Le ton de la réponse et des déclarations vagues imprécises et douteuses des officiels mauritaniens après la sortie médiatique de ce journaliste laissent un doute sérieux sur le CMJD et son président Ely Ould Mohamed Vall. On se rappelle dès les premiers jours des déclarations des Américains qui étaient contre le coup d’État du 3 août et aussi, subitement le changement de cap vers et pour le processus démocratique en Mauritanie. Alors l’analyse des faits concorde à ce que les Américains ne supportent jamais les coups d’États militaires sauf s’il y a un intérêt stratégique, tel est le cas ici après la dénonciation de la prison d’Abou Graib et des prisons secrètes sur le territoire européen et le transfert rapide dans un désert en Afrique où les nouveaux dirigeants sont une proie facile à la recherche de reconnaissance internationale et de l’argent à détourner.
La question qui se pose ici est : Est-ce que M. Hersh a raison? Évidement que oui, car ce journaliste de renommée ne va pas choisir au hasard le nom de ce pays désertique inconnu sur la scène internationale, pour l’accuser d’abriter une prison secrète américaine. D’autant plus, les phrases utilisées pour le démentir et le silence de la CIA prouvent réellement que le redoutable journaliste a raison et non le contraire.
Ce scandale est une chance pour l’opposition officielle, élu démocratiquement au Parlement pour remuer ciel et terre afin d’élucider cette grave violation des droits de l’Homme et mettre au claire cette affaire. Mais comme nous le savons tous, un peuple qui n’arrive pas à se mettre debout pour choisir ses dirigeants est loin de fournir une opposition qui portera ses culottes ni lever le petit doigt pour faire tomber un gouvernement, et encore moins de ramener les criminels devant la justice!
Les nominations diplomatiques et la fermeture des ambassades
Le nouveau gouvernement de Ould Cheikh Abdallahi et son premier ministre sont tellement pitoyables que le ridicule a honte d’eux. L’État mauritanien sombre dans une agonie totale, les caisses sont vides, le CMJD a laissé un déficit budgétaire inestimable, l’incompétent premier ministre, l’épée de Damoclès (beaux-parents et tribu de l’Est) sur la tête a trouvé une solution géniale pour se remplir les poches et le président à son tour, a trouvé une solution extraordinaire pour récompenser ceux qui l’on amené au trône : la fermeture de quelques ambassades sous prétexte de restructurations budgétaire et la nomination des anciens barons du PRDS en guise de récompense après la campagne présidentielle.
Nous savons tous, sauf les ignorants qui gouvernent la Mauritanie, qu’une ambassade est l’image extérieure d’un pays, peu importe le nombre de personne qui faufile dans son enceinte elle reste le lieu qui doit regrouper les personnes les plus compétentes pour représenter le pays. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour notre cher pays, depuis l’ascension des militaires au pouvoir, après le 10 juillet 1978, nos ambassades sont devenues les lieux les plus pitoyables et déshonorants sur terre. Les exemples sont tellement nombreux que le contraire est devenu un cas à dévoiler.
Alors, le gouvernement de l’incompétent premier ministre, qui n’a pas pu gouverner une banque (voir le rapport d’audit externe de l’équipe PWC en date du 16 mai 2006 sur la BCM) incarne l’exemple le plus édifiant de l’ignorance sur la gestion des missions diplomatiques dans un pays étranger. La décision envoyée par fax vendredi le 22 juin 2007 (vendredi noir pour certains) à nos ambassades à Aman, Ottawa, Londres et Tokyo, démontre à quel niveau nos dirigeants ne connaissent même pas les règles les plus élémentaires de la gestion et d’autant plus, les relations diplomatiques.
Quelques uns parmi vous se rappellent, certainement, de mes articles sur le détournement des biens publics et le personnel de nos missions diplomatiques et, se demandent : Comment quelqu’un qui a toujours écrit et qualifiait nos missions diplomatiques d’inutiles, peut être contre leur fermeture encore moins, celle de l’ambassade au Canada?
Pour répondre à cette question, je tiens à préciser qu’il y a une grande différence entre une critique constructive et un acte de mauvaise intention, d’autant plus qu’il y a une énorme différence entre la gestion des boutiques du coin de rue, des épiceries des carrefours et un édifice qui porte le drapeau de ce pays dont ma famille, mes parents, mes grands-parents et d’autres familles nobles ont contribué honorablement à son émergence. Je m’explique, mes critiques, parfois acerbes, ont pour objectif de réveiller l’opinion publique sur les actes, crimes impunis et comportements dont les autorités cachent et encouragent. Elles restent dans le cadre de la sensibilisation pour le changement vers le meilleur et le combat individuel d’un révolutionnaire éduqué par des parents nobles qui n’ont jamais détourné un ‘Vevten’ ni un ‘Komse’ des biens publics malgré qu’ils en avaient l’opportunité, paient les taxes, protègent les pauvres et les plus démunis et cultivent l’honnêteté avec fierté et dignité.
La décision de fermer quelques ambassades est un acte qui cache l’objectif de vol et détournement des biens publics et le remplissage des poches de la nouvelle équipe d’assoiffés et d’affamés qui ont manqué la chance de participer au carnage financier durant le règne de Ould Taya. Rien ne prouve qu’aux noms de ces mêmes ambassades d’autres détournements se feront encore et encore après même leur fermeture. D’ailleurs, nous nous rappelons tous amèrement du bal de la vente des résidences des missions diplomatiques qui a été ouvert par Ould Taya et qui est devenu une monnaie courante chaque fois qu’un nouveau gouvernement cherche à se renflouer les poches, spécialement la demeure de l’ambassade de Mauritanie à New York dans le quartier chic de Manhattan.
Dans cette décision, les Mauritaniens du Canada, comme d’habitude, qui sont l’exemple d’une immigration économique avantageuse pour leur pays (transferts de devise estimés au minimum à $60 000/ mois) sont les plus perdant, ils doivent se déplacer aux missions diplomatiques aux États-Unis pour le moindre document ou question relative à leur pays d’origine. Ils voyagent de Montréal, où la majeure partie réside à Ottawa. Maintenant ils doivent se rendent encore plus loin, parce qu’un ignorant qui ne connait de la diplomatie que le nom assit dans un bureau climatisé que le pauvre peuple mauritanien paye pour voler et faire des règlements de compte sous la couverture diplomatique, ferme ‘une boîte postale’ qui au moins facilitait la légalisation de quelques documents, a décider sans demi-mesure de fermer l’ambassade. Génial!
Le ridicule, qui n’a jamais tué en Mauritanie, est de nouveau habillé en costume diplomatique. On ferme des ambassades qui ne devraient même pas être ouvertes, on nomme des fantômes et dinosaures du PRDS-PRDR ambassadeurs sans aucune expérience diplomatique ni bagage intellectuel et on se plaint après que le pays est en déficit! Au lieu de se demander pourquoi Ould Taya et ses équipes lémures avaient ouvert les ambassades au Canada, au Japon et au Royaume-Uni,etc.? Pourquoi avons-nous peuplé ces boîtes postales de personnels inutiles qui étaient à la merci des dons généreux et gracieux des empereurs (ambassadeurs) représentant du ‘Président’ de la ‘République’? On les ferme! Quelle intelligence!
Les enceintes de ces fiefs de commerce (résidence diplomatique) sont devenues le summum du ridicule. Le plus drôle et inconcevable est que, quelques jours avant la décision du ‘Vendredi noir’ (le fax de fermeture de l’ambassade au Canada) un employé local, qui a été introduit par ‘miracle’ aux effectifs de l’ambassade au Canada dénonce publiquement les pratiques de l’actuel ambassadeur, crie au secours, demande des droits pour ces pairs, mais oublie délibérément de rappeler ou de mentionner aux lecteurs dans la lettre publiée dans Internet comment il est devenu employé local. Encore pire, ces derniers mois, des ressortissants mauritaniens reliés à des personnalités influentes du cercle mafieux au pouvoir sont rentrés au Canada pour s’ajouter sur la liste des employés locaux de l’ambassade qui ‘Dieu’ seul sait, combien ils sont.
Qui dirige la Mauritanie?
Après le coup d’État controversé du 3 août 2005, le pauvre pays, qui naguère était dirigé par les épiciers d’Atar, est entre les mains des enfants de ‘Netie coigne de Louga’. Le colonel Ely, son cousin Ould Abdel Aziz, Ahmed Baba Ould Eziza Ould Mamy et la femme de la marionnette Ould Cheikh Abdallahi sont les nouveaux dirigeants du pays avec leur équipe lémure, Zeine Ould Zeidane est juste un porte nom pour la famille Boukreiss à la place du faux Ould Boubacar. L’enfant de médina 3, Ould Bouamatou est devenu par formule magique, l’homme le plus riche du pays, son cousin n’est personne d’autre que le colonel Ely Ould Mohamed Vall, qui lui aussi est devenu après 20 ans au pouvoir un des hommes les plus riches du pays. Comment un officier de l’armée est devenu milliardaire? Pourra-il nous donner des explications sur sa fortune et celle de sa famille durant l’une de ses innombrables sorties médiatiques? Le défi est ouvert à son Excellence monsieur le ‘Président’!
L’opposition a manqué sa chance de se tenir debout contre le carnage financier de Ould Taya, elle a aussi manqué sa chance d’imposer un processus démocratique sur la junte du CMJD et s’est jetée dans les bras de ce dernier sans aucune pudeur, elle a manqué judicieusement de fermeté devant le colonel Ely et sa junte de voyous pour l’élection des voleurs et ancien baron du PRDS. Maintenant elle détient des sièges au ‘Parlement’, une reconnaissance officielle (Ahmed Ould Daddah), l’un de ces piliers (Messoud Ould Boulkair) dirige la salle du ‘Parlement’, et avec toute cette ‘présence’, elle n’arrive même pas à mettre au clair aucun des scandales qui secouent le pays. Par contre, elle arrive avec les autres parlementaires à augmenter leur propre salaire. Bravo l’opposition!
Sommes-nous surpris de ces décisions bidons, incohérentes, vente et location du territoire mauritanien pour des violations des droits de l’Homme et le trafic de drogue? NON. Avons-nous besoin d’ambassades en Suisse, Belgique, Israël et Aman, pour ne citer que celles-ci? NON. Avons-nous besoin d’un président malade qui a été mis au pouvoir pour protéger le colonel Ely et ses mafieux? NON. Avons-nous besoin d’un premier ministre incompétent dirigé par ses beaux-parents et des tribus qui n’arrivent jamais à comprendre qu’il y a un État et non un butin? NON.
La capitale Nouakchott vit dans l’obscurité totale et le manque d’eau potable chronique, le baril d’eau atteint des prix exorbitants, les épidémies rongent les pauvres, alors qu’une poignée de fonctionnaires corrompus sans âme détournent et volent sans pudeur l’État. Malgré les problèmes économiques endémiques du pays, le CMJD a promu la ‘démocratie’, comme si celle-ci se mange ou se boit, il a donné et confié le pouvoir aux siens et a oublié les pauvres qui vivent amèrement dans les quartiers populaires. Plaudite, cives! Pour le colonel Ely, pour Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Zeine Ould Zeidane.
En vain, comme je l’ai dit et je le répète encore une fois, la vérité est difficile et même amère, mais nous ne possédons que les armes de nos idées. Nous sommes confrontés à une ‘société malade’ qui atteint un seuil critique dans le désespoir. Nos intellectuels ont une part de responsabilité, peut-être même la grosse part et l’espoir de la voir changer est un rêve qui peut se réaliser avec la volonté de tous, si et seulement si la minorité persiste et s’entête.
Montréal, le 26 juin 2007
Moustapha Ould Abderahim Ould Ibn Mogdad
Moustapha Ould Ibn Mogdad