Un acte qui vient soulager les patients infectés par le virus du Vih/Sida, surtout les enfants atteints de la maladie qui sont actuellement traités au niveau de l’hôpital Albert Royer et les autres malades suivis au niveau du service des Maladies infectieuses et du Centre de traitement ambulatoire (Cta) du Chu de Fann. Une convention de partenariat vient, en effet, d’être signée dans le cadre d’Esther entre l’hôpital Albert Royer et l’hôpital Robert Debré de Paris, d’une part et entre le Chu de Fann et le Chu Saint Antoine de Paris, d’autre part.
Pour l’hôpital Albert Royer, cette convention de partenariat d’un montant de plus de 193 millions vient apporter un plus dans le cadre de la prise en charge des enfants atteints du Vih/Sida. Dans sa première phase, ce projet vise à couvrir 300 enfants. Un nombre qui reste acceptable pour les spécialistes de l’hôpital. ‘Actuellement, nous avons une file active qui tourne entre 230 et 240 enfants, dont la moitié reçoit un traitement antirétroviral. Et d’ici la fin du projet, ce nombre pourrait être atteint ou même dépassé’, signale le Pr Aby Signaté Sy, pédiatre à l’hôpital Albert Royer, responsable du Service de néonatologie et de la prise en charge des enfants atteints de Vih/Sida. Selon le Pr Signaté Sy, cette convention qui vient d'être signée, peut contribuer à améliorer significativement la prise en charge des enfants suivis au niveau de l’hôpital Albert Royer, notamment la qualité du suivi biomédical. Ce projet permettra de mettre à la disposition de l’hôpital Albert Royer un certain nombre d’équipements, de médicaments, de réactifs et de consommables qui vont aider à mieux suivre les enfants.
D’autre part, le projet va aider à améliorer le cadre pour le suivi de ces enfants. ‘Actuellement, l’approche dans le cadre de la prise en charge des enfants infectés par le virus du Vih/Sida est intégrée et globale. Ce qui est idéal pour ces enfants, c’est qu’on mette à leur disposition tous les éléments qui puissent les prendre en charge dans leur globalité’, explique le Pr Aby Signaté Sy. ‘Nous ne cherchons pas simplement à régler des problèmes biomédicaux, mais il faudrait que nous soyons en mesure de leur offrir un accompagnement psychosocial, un accompagnement du point de vu de la nutrition, tout ce qui entre en compte dans le cadre de leur suivi’, ajoute-t-elle.
Le Chu de Fann a, quant à lui, signé une convention de partenariat avec le Chu Saint Antoine de Paris dont le montant s’élève à plus de 200 millions de francs. A travers ce projet, le Chu de Fann voit sa capacité de structure de référence renforcée. Les laboratoires de parasitologie, de bactériologie, les services de pneumologie, les Maladies infectieuses et le Centre de traitement ambulatoire (Cta) vont bénéficier d’un important équipement afin de pouvoir traiter 500 malades. Le laboratoire de virologie du Professeur Souleymane Mboup ne sera pas en reste. Parmi les grandes activités de ce projet Esther Fann, un accent particulier a été mis sur le traitement des infections opportunistes. La tuberculose, les diarrhées, les complications bactériennes sont les plus fréquentes en Afrique. Et l’une des complications pour le Sida c’est qu’elles sont plus graves. ‘D’où l’intérêt de cette évaluation clinique du patient avec des examens. Développer les infrastructures à Fann pour renforcer déjà ce qui se fait autour la prise en charge’, explique le Pr Pierre Marie Girard du Service des Maladies infectieuses de l’Hôpital Saint Antoine de Paris, venu à Dakar dans le cadre de la convention d’Esther. Selon lui, ‘il faut que les patients puissent désormais bénéficier d’une meilleure procédure de diagnostic et d’un plateau technique amélioré’. Son souhait, c’est de parvenir à une gratuité dans la prise en charge, malgré la technicité et la complicité des examens cliniques. ‘On veut qu’il y ait une gratuité de la prise en charge. Il ne faudrait pas qu’il y ait des surcoûts sur les examens que l’on fait et qui sont parfois un peu sophistiqués. Car la plupart des malades sont démunis ici’, indique le spécialiste de l’hôpital Saint Antoine de Paris.
A Fann, l’exploration fine du poumon par des fibroscopies n’est pas encore réalisée. C’est pourquoi, dans le cadre d’Esther, des fibroscopies seront montées, ce qui permet d’explorer précisément quelle est l’infection qui touche le poumon. Et d’ici quatre à cinq mois, une antenne d’endoscopie sera mise en place avec des prélèvements qui pourront être faits directement pour les patients infectés par le virus du Vih.
Pour le Docteur Karim Diop de la Division Sida, coordonnateur d’Esther au Sénégal, l’intérêt de ce partenariat est de disposer un paquet de services en vue d’une meilleure prise en charge des malades du Sida.
Issa NIANG
Source: walffadjri
(M)
Pour l’hôpital Albert Royer, cette convention de partenariat d’un montant de plus de 193 millions vient apporter un plus dans le cadre de la prise en charge des enfants atteints du Vih/Sida. Dans sa première phase, ce projet vise à couvrir 300 enfants. Un nombre qui reste acceptable pour les spécialistes de l’hôpital. ‘Actuellement, nous avons une file active qui tourne entre 230 et 240 enfants, dont la moitié reçoit un traitement antirétroviral. Et d’ici la fin du projet, ce nombre pourrait être atteint ou même dépassé’, signale le Pr Aby Signaté Sy, pédiatre à l’hôpital Albert Royer, responsable du Service de néonatologie et de la prise en charge des enfants atteints de Vih/Sida. Selon le Pr Signaté Sy, cette convention qui vient d'être signée, peut contribuer à améliorer significativement la prise en charge des enfants suivis au niveau de l’hôpital Albert Royer, notamment la qualité du suivi biomédical. Ce projet permettra de mettre à la disposition de l’hôpital Albert Royer un certain nombre d’équipements, de médicaments, de réactifs et de consommables qui vont aider à mieux suivre les enfants.
D’autre part, le projet va aider à améliorer le cadre pour le suivi de ces enfants. ‘Actuellement, l’approche dans le cadre de la prise en charge des enfants infectés par le virus du Vih/Sida est intégrée et globale. Ce qui est idéal pour ces enfants, c’est qu’on mette à leur disposition tous les éléments qui puissent les prendre en charge dans leur globalité’, explique le Pr Aby Signaté Sy. ‘Nous ne cherchons pas simplement à régler des problèmes biomédicaux, mais il faudrait que nous soyons en mesure de leur offrir un accompagnement psychosocial, un accompagnement du point de vu de la nutrition, tout ce qui entre en compte dans le cadre de leur suivi’, ajoute-t-elle.
Le Chu de Fann a, quant à lui, signé une convention de partenariat avec le Chu Saint Antoine de Paris dont le montant s’élève à plus de 200 millions de francs. A travers ce projet, le Chu de Fann voit sa capacité de structure de référence renforcée. Les laboratoires de parasitologie, de bactériologie, les services de pneumologie, les Maladies infectieuses et le Centre de traitement ambulatoire (Cta) vont bénéficier d’un important équipement afin de pouvoir traiter 500 malades. Le laboratoire de virologie du Professeur Souleymane Mboup ne sera pas en reste. Parmi les grandes activités de ce projet Esther Fann, un accent particulier a été mis sur le traitement des infections opportunistes. La tuberculose, les diarrhées, les complications bactériennes sont les plus fréquentes en Afrique. Et l’une des complications pour le Sida c’est qu’elles sont plus graves. ‘D’où l’intérêt de cette évaluation clinique du patient avec des examens. Développer les infrastructures à Fann pour renforcer déjà ce qui se fait autour la prise en charge’, explique le Pr Pierre Marie Girard du Service des Maladies infectieuses de l’Hôpital Saint Antoine de Paris, venu à Dakar dans le cadre de la convention d’Esther. Selon lui, ‘il faut que les patients puissent désormais bénéficier d’une meilleure procédure de diagnostic et d’un plateau technique amélioré’. Son souhait, c’est de parvenir à une gratuité dans la prise en charge, malgré la technicité et la complicité des examens cliniques. ‘On veut qu’il y ait une gratuité de la prise en charge. Il ne faudrait pas qu’il y ait des surcoûts sur les examens que l’on fait et qui sont parfois un peu sophistiqués. Car la plupart des malades sont démunis ici’, indique le spécialiste de l’hôpital Saint Antoine de Paris.
A Fann, l’exploration fine du poumon par des fibroscopies n’est pas encore réalisée. C’est pourquoi, dans le cadre d’Esther, des fibroscopies seront montées, ce qui permet d’explorer précisément quelle est l’infection qui touche le poumon. Et d’ici quatre à cinq mois, une antenne d’endoscopie sera mise en place avec des prélèvements qui pourront être faits directement pour les patients infectés par le virus du Vih.
Pour le Docteur Karim Diop de la Division Sida, coordonnateur d’Esther au Sénégal, l’intérêt de ce partenariat est de disposer un paquet de services en vue d’une meilleure prise en charge des malades du Sida.
Issa NIANG
Source: walffadjri
(M)