Ils vont ’"organiser, à l’instar de certaines grandes démocraties, un face à face entre candidats à la magistrature suprême et citoyens".
Le débat passera, selon les organisateurs, en direct sur les chaînes de télévision et de stations de radios ainsi que sur les sites d’information en ligne et sur les réseaux sociaux.
"Il est de coutume que toute élection en Mauritanie se déroule dans une débauche, de musique, de tentes dressées ça et là et d’invectives noyant le poisson des programmes électoraux dans les eaux boueuses du discours politicien", constate Mamoudou Baidy Gaye, journaliste à la Radio Nouakchott Libre.
Pour Ami Kane, consultante juridique, "le débat est une opportunité pour la population mauritanienne d’avoir des réponses à ses attentes".
"Ces questions, ajoute Halima Diagana, journaliste à El-Mourabitoune, une chaîne de télévision privée mauritanienne, ne manqueront pas, vue le cadre socioéconomique et politique dans lequel le pays est sensé se trouver. Elles vont du panier de la ménagère au pêcheur artisanal en passant par l’agriculteur et autres laissés pour compte".
Ahmed Habib Diallo, présentateur à la Radio Jeunesse de Mauritanie, cite quelques attentes des citoyens mauritaniens:" Comment faire baisser les prix des denrées de première nécessité ? L’Etat viendra-t-il en aide au pêcheur artisanal qui se sent lésé par des accords de pêches conclus avec certaines grandes puissances ? Qu’est ce qu’il faut faire pour rassurer le paysan de la vallée qui s’inquiète de l’arrivée des agrobusiness, entre autres".
Les jeunes journalistes organisateurs ont informé qu'ils sont en train de "travailler sur le format et sur les règles du débat" qui sera organisé dans un endroit "neutre et accessible au public".
Source: Alakhbar