Présidentielle du 21 juin: Le directoire de campagne de l’AJD/MR choisit Arafat pour sa première sortie. «N’entendez pas par le ventre mais, plutôt, par l’oreille.»

Le directeur national de campagne du candidat Ibrahima Moctar Sarr, Cissé Mody, par ailleurs vice-président del’AJD/MR, a effectué sa première sortie, hier soir, à Arafat. Accompagné de quelques membres du bureau exécutif et de tout son staff de campagne, il a présidé une réunion des cadres, militants  sympathisants de ce grand bourg.

Après un mot de bienvenue prononcé par la présidente de la section du quartier, Mody Cissé a remercié les participants pour avoir répondu à l’appel de leur parti, félicité la section d’Arafat pour son dynamisme et transmis, ensuite, les salutations du camarade-président-candidat Ibrahima Moctar Sarr, empêché. Abordant le vif de son sujet, le directeur national de campagne a justifié les raisons qui ont poussé son parti à briguer le fauteuil présidentiel. « L’AJD/MR a pour option d’aller à toutes les compétitions électorales, pour ne rater aucune occasion de vulgariser son discours et de participer à tous les débats nationaux », a rappelé Mody Cissé, avant d’inviter les militants à s’impliquer, fortement, dans la campagne, à mener rude bataille, à ne négliger aucune voix, en insistant, notamment, sur le porte-à-porte, pour ratisser large.

Abondant dans le même sens, Yall Mamadou, chargé de l’organisation au sein du directoire de campagne, n’a pas manqué, en justifiant l’option de l’AJD/MR, d’en étayer l’argumentaire. Rappelant que la vocation de tout parti politique est de conquérir le pouvoir par les urnes, Yall a souligné la nécessité de faire entendre sa voix : « si, en 1992, l’opposition n’avait pas boycotté les municipales et les législatives, l’Assemblée nationale de l’époque n’aurait pas pu voter la loi scélérate d’amnistie des bourreaux des années 87/91 ». Parlant des boycottistes, le responsable croit savoir que, si certains partis ont choisi cette option, c’est parce qu’ils ont des agendas différents de l’AJD/MR. Certains visent exclusivement, dit-il, le fauteuil présidentiel ; d’autres ne chercheraient que des élus locaux : ils en ont eu, lors des dernières municipales et législatives ; d’autres encore, déjà bien servi dans le partage du gâteau, n’osent, au risque de perdre, de s’engager dans la bataille présidentielle, fait observer Yall qui ajoute : « si donc certains n’ont rien à gagner, nous, par contre, nous n’avons rien à perdre ». A y aller, serait-on tenté d’ajouter, car ils auraient, probablement, beaucoup plus à perdre à ne pas y consentir, notamment le secrétariat général de l’Institution de l’opposition…

Le responsable de la commission d’organisation a, enfin, invité les populations mauritaniennes à prendre conscience de l’enjeu. « A l’heure du décompte, n’acceptez pas d’être les dindons de la farce, votez utiles, votez pour ceux qui défendent vos intérêts, pour ceux qui vous représentent dignement, pour ceux qui disent non à la marginalisation, n’entendez pas par le ventre mais, plutôt, par l’oreille », a-t-il conclu.

Source :  Le Calame