Lors d’une conférence donnée le 7 septembre dernier, le nouveau président du Parti de l'Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement du Renouveau a indiqué que la résolution des problèmes de la Mauritanie se résume dans “la mise sur pied des fondements institutionnels de la cohabitation pacifique entre les composantes du peuple mauritanien”. Cela, fait remarquer Ibrahima Sarr, “ne pourra se réaliser qu'à travers une répartition équitable du pouvoir et des richesses entre ces composantes et une définition précise de l'identité de la Mauritanie aux plans culturel et ethnique en tant qu'ةtat appartenant à la fois aux mondes arabe et africain”.
D’emblée, Sarr Ibrahima parlera de première rencontre historique de son parti qui marque le coup d’envoi de ses activités, après le Congrès extraordinaire des 18 et 19 août qui avait consacré la naissance de l’AJD/MR et son intronisation à la tête de la formation politique que d’aucuns traitent déjà de parti des «Lekwar», malgré la présence de la composante arabe aussi bien au niveau des hautes instances que de la base. Sarr situe son action dans le camp de l’opposition démocratique new look, celle qui inscrit son action, non plus dans une logique de confrontation, mais de complémentarité et de dialogue.
L’AJD manifeste son ardent désir de contribuer à l’édification d’une Mauritanie juste, une Mauritanie de dialogue constructif et de concertation. «Nous avons, jusque-là, plutôt insisté sur ce qui nous divise, il est temps de nous tourner vers ce qui nous unit ». La consolidation de l’unité nationale et la cohabitation entre les différentes composantes de la population, passera, soutient le président de l’AJD/MNR, inéluctablement par le règlement définitif du passif humanitaire. L’ancien candidat malheureux à la présidentielle, arrivé en quatrième position a souligné que «l'environnement politique actuel est favorable à la réflexion en vue de la résolution de certaines questions nationales fondamentales qui avaient constitué et qui le resteront, si elles ne sont pas résolues, un handicap devant la cohésion, l'unité de la nation et la marche du pays sur la voie du progrès et de la prospérité». La Mauritanie, poursuit-il, se distingue par la diversité de ses races, soulignant que cela doit être traduit dans les faits, et de façon significative, de manière à ce que cela se reflète dans les sphères des décisions et dans les stratégies et programmes de l'éducation, de l'information et de la culture.
Nécessité du pardon
Le nouveau leader de l’AJD/MNR a appelé à la révision de la constitution pour y ajouter les questions qu'il a citées, réitérant son soutien aux décisions du Président de la République relatives au retour des réfugiés, à l'incrimination et à la répression de toutes les formes d'esclavage. Sur le pourquoi de la refondation de l’AJD et son intégration dans le MNR, Sarr Ibrahima a déclaré que sa formation politique a été créée “sur des bases de la justice, de l'égalité, de la fraternité entre les différentes composantes de la société mauritanienne et la rupture définitive avec les pratiques de l'injustice, de l'exploitation, de l'exclusion, de l'exécution et de l’expulsion”. L’AJD/ MNR est, selon son président, “une formation de l'opposition constructive qui a des amitiés avec des partis de la majorité et qui se recoupe avec certains objectifs du programme électoral du Président de la République”. Il a réaffirmé la disponibilité de son parti d'œuvrer, dans le cadre de l'opposition mauritanienne, “à contribuer efficacement à tous les plans et à toutes les démarches allant dans le sens de la réconciliation nationale”. Relativement à l’épineux problème du passif humanitaire, il a indiqué que «la résolution de ce problème nécessite la négociation avec les victimes pour les convaincre de la nécessité de pardonner à ceux qui ont exercé l'arbitraire à leur encontre, car étant les seules habilitées à agir ainsi. Au cas contraire, a-t-il dit, la justice devra prendre son cours normal». «Sans une juste réparation des torts commis, et qui forment ce qu’on appelle le passif humanitaire, il sera difficile de parler de cohabitation nationale», soulignera-t-il. Trois axes constituent selon Sarr Ibrahima, les incontournables dans toute politique de réconciliation: le problème de l’identité nationale, le partage du pouvoir et des richesses, et une vision globale du développement. Le règlement du passif humanitaire devra passer, selon lui, par l’identification des crimes et de leurs auteurs, puis l’organisation d’une sorte de Vérité et Réconciliation qui devra déboucher sur un pardon accordé par les victimes. «Il n’appartient pas à l’ةtat de se substituer à ces derniers et d’accorder l’amnistie aux auteurs de violation de droits de l’homme», ajoutera-t-il. Sarr s'est dit également confiant dans la capacité du peuple mauritanien à panser les plaies du passé et à oublier, si des moyens justes et convaincants sont utilisés pour parvenir à cet objectif, ajoutant qu'en dépit de la diversité ethnique, les mauritaniens sont liés par la religion et la patrie. Il soutient que “toutes les questions en suspens doivent être résolues, quels que soient leur nature et les personnes qui en sont victimes”, refusant tout lien entre elles, en affirmant que “le retour des réfugiés est un droit inaliénable qui n'exclut pas la recherche des droits des mauritaniens qui ont été expulsés du Sénégal”. Le président du parti a, en outre, affirmé qu'“il ne s'oppose pas à l'action visant à créer un cadre politique soutenant la politique du Président de la République et qu'il considère plutôt que c'est là une nécessité”. Mais ce cadre, a-t-il dit, “ne doit pas être un moyen entre les mains de personnes cherchant des intérêts égoïstes au détriment des intérêts nationaux”.
ہ noter que Sarr a été porté à la tête de ce parti, suite au Congrès extraordinaire de l’AJD dit “Congrès de la Réconciliation Nationale et de l'ةlargissement” qui s’est tenu le 18 et 19 août 2007 à Nouakchott. L’Alliance pour la Justice et la Démocratie (AJD/MR) regroupe le Collectif pour le Changement et l’Alternance (CCA), les FLAM/Rénovation, la dissidence du PLEJ, des personnes issues d’autres formations politiques et des personnalités indépendantes. Le bureau politique de l’AJD/MR qui a été élu est composé de 37 membres alors que le conseil national comprend 126 membres.
KAW THIERNO
Source: Le Calame
(M)
D’emblée, Sarr Ibrahima parlera de première rencontre historique de son parti qui marque le coup d’envoi de ses activités, après le Congrès extraordinaire des 18 et 19 août qui avait consacré la naissance de l’AJD/MR et son intronisation à la tête de la formation politique que d’aucuns traitent déjà de parti des «Lekwar», malgré la présence de la composante arabe aussi bien au niveau des hautes instances que de la base. Sarr situe son action dans le camp de l’opposition démocratique new look, celle qui inscrit son action, non plus dans une logique de confrontation, mais de complémentarité et de dialogue.
L’AJD manifeste son ardent désir de contribuer à l’édification d’une Mauritanie juste, une Mauritanie de dialogue constructif et de concertation. «Nous avons, jusque-là, plutôt insisté sur ce qui nous divise, il est temps de nous tourner vers ce qui nous unit ». La consolidation de l’unité nationale et la cohabitation entre les différentes composantes de la population, passera, soutient le président de l’AJD/MNR, inéluctablement par le règlement définitif du passif humanitaire. L’ancien candidat malheureux à la présidentielle, arrivé en quatrième position a souligné que «l'environnement politique actuel est favorable à la réflexion en vue de la résolution de certaines questions nationales fondamentales qui avaient constitué et qui le resteront, si elles ne sont pas résolues, un handicap devant la cohésion, l'unité de la nation et la marche du pays sur la voie du progrès et de la prospérité». La Mauritanie, poursuit-il, se distingue par la diversité de ses races, soulignant que cela doit être traduit dans les faits, et de façon significative, de manière à ce que cela se reflète dans les sphères des décisions et dans les stratégies et programmes de l'éducation, de l'information et de la culture.
Nécessité du pardon
Le nouveau leader de l’AJD/MNR a appelé à la révision de la constitution pour y ajouter les questions qu'il a citées, réitérant son soutien aux décisions du Président de la République relatives au retour des réfugiés, à l'incrimination et à la répression de toutes les formes d'esclavage. Sur le pourquoi de la refondation de l’AJD et son intégration dans le MNR, Sarr Ibrahima a déclaré que sa formation politique a été créée “sur des bases de la justice, de l'égalité, de la fraternité entre les différentes composantes de la société mauritanienne et la rupture définitive avec les pratiques de l'injustice, de l'exploitation, de l'exclusion, de l'exécution et de l’expulsion”. L’AJD/ MNR est, selon son président, “une formation de l'opposition constructive qui a des amitiés avec des partis de la majorité et qui se recoupe avec certains objectifs du programme électoral du Président de la République”. Il a réaffirmé la disponibilité de son parti d'œuvrer, dans le cadre de l'opposition mauritanienne, “à contribuer efficacement à tous les plans et à toutes les démarches allant dans le sens de la réconciliation nationale”. Relativement à l’épineux problème du passif humanitaire, il a indiqué que «la résolution de ce problème nécessite la négociation avec les victimes pour les convaincre de la nécessité de pardonner à ceux qui ont exercé l'arbitraire à leur encontre, car étant les seules habilitées à agir ainsi. Au cas contraire, a-t-il dit, la justice devra prendre son cours normal». «Sans une juste réparation des torts commis, et qui forment ce qu’on appelle le passif humanitaire, il sera difficile de parler de cohabitation nationale», soulignera-t-il. Trois axes constituent selon Sarr Ibrahima, les incontournables dans toute politique de réconciliation: le problème de l’identité nationale, le partage du pouvoir et des richesses, et une vision globale du développement. Le règlement du passif humanitaire devra passer, selon lui, par l’identification des crimes et de leurs auteurs, puis l’organisation d’une sorte de Vérité et Réconciliation qui devra déboucher sur un pardon accordé par les victimes. «Il n’appartient pas à l’ةtat de se substituer à ces derniers et d’accorder l’amnistie aux auteurs de violation de droits de l’homme», ajoutera-t-il. Sarr s'est dit également confiant dans la capacité du peuple mauritanien à panser les plaies du passé et à oublier, si des moyens justes et convaincants sont utilisés pour parvenir à cet objectif, ajoutant qu'en dépit de la diversité ethnique, les mauritaniens sont liés par la religion et la patrie. Il soutient que “toutes les questions en suspens doivent être résolues, quels que soient leur nature et les personnes qui en sont victimes”, refusant tout lien entre elles, en affirmant que “le retour des réfugiés est un droit inaliénable qui n'exclut pas la recherche des droits des mauritaniens qui ont été expulsés du Sénégal”. Le président du parti a, en outre, affirmé qu'“il ne s'oppose pas à l'action visant à créer un cadre politique soutenant la politique du Président de la République et qu'il considère plutôt que c'est là une nécessité”. Mais ce cadre, a-t-il dit, “ne doit pas être un moyen entre les mains de personnes cherchant des intérêts égoïstes au détriment des intérêts nationaux”.
ہ noter que Sarr a été porté à la tête de ce parti, suite au Congrès extraordinaire de l’AJD dit “Congrès de la Réconciliation Nationale et de l'ةlargissement” qui s’est tenu le 18 et 19 août 2007 à Nouakchott. L’Alliance pour la Justice et la Démocratie (AJD/MR) regroupe le Collectif pour le Changement et l’Alternance (CCA), les FLAM/Rénovation, la dissidence du PLEJ, des personnes issues d’autres formations politiques et des personnalités indépendantes. Le bureau politique de l’AJD/MR qui a été élu est composé de 37 membres alors que le conseil national comprend 126 membres.
KAW THIERNO
Source: Le Calame
(M)