Les partis politiques ayant participé au dialogue « national » - comme ils aiment à le qualifier – ont entamé une campagne dite « d’explication des résultats du dialogue entre la Majorité et l’opposition » !
Déjà, dans le vocable englobant « opposition », certains voient une tentative de nier que la majorité de l’opposition n’a pas participé aux discussions étalées sur un mois, et qui avaient pour objectifs d’aplanir les divergences de points de vue entre les deux termes de la Bipolarité politique en Mauritanie.
« L’explication », donc, est une nouvelle confrontation verbale entre ceux qui vantent les vertus de la concertation, à quelque niveau qu’elle soit, et ceux qui trouvent que le dialogue n’a été qu’une mise en scène ayant permis au pouvoir du président Aziz de gagner encore du temps.
Dans les faits, on pourrait dire que c’est bien d’une relance de la crise qu’il s’agit. Sur les fondements même du dialogue, la majorité, et les quatre partis de l’opposition qui ont pris par à ce conclave (APP, Al Wiam, Sawab, Hamam) doivent maintenant chercher à convaincre l’opinion publique nationale, non pas sur le bien-fondé du rapprochement des points de vue, mais sur les résultats d’une action politique devenue nouvel enjeu de la crise.
L’objectif étant, pour les participants au dialogue, de magnifier les résultats obtenus, considérés comme des mesures permettant d’organiser des élections municipales et législatives, libres et transparentes, et de revaloriser un processus démocratique qui commence à battre de l’aile. On n’hésite pas donc, dans tous les meetings tenus à l’intérieur du pays par les missions de la Majorité, mais aussi par celles de l’opposition participationniste, de mettre l’accent sur la seule mesure de nature à permettre aux sceptiques de ne pas douter de la volonté du pouvoir d’apaiser la scène politique nationale : La mise en place d’une Commission nationale indépendante (CENI) censée être libérée des pesanteurs administratives (ministère de l’Intérieur) et des contingences de la politique (pression des hommes du pouvoir au niveau central et local).
Ce n’est pourtant pas évident que les populations, dont les préoccupations sont ailleurs, puissent écouter des discours qui ne font que leur rappeler que la crise est encore là et bien là. Et on ne sait pas vraiment, avec certitude, comment une telle situation pourrait s’arrêter. La non participation au processus de dix partis d’opposition, qui continuent encore leur combat sous le nom de Coordination de l’opposition démocratique (COD), comme pour dire que la sortie de l’APP et d’Al Wiam n’a pas changé grand-chose aux rapports de force, est pourtant de nature à décrédibiliser un dialogue qui n’est pas vraiment « national » !
Surtout que rien ne permet de penser que les formations politiques qui refusent ce dialogue à minima risquent de ne pas prendre part aux futures échéances électorales futures et donc, d’amoindrir leur portée.
APP – Wiam : Embarqués mais non engagés
Dans cette nouvelle-ancienne polémique entre le pouvoir et l’opposition, ce qui attire l’attention des observateurs c’est la position singulière – et peu réconfortante – de l’Alliance populaire progressiste (APP), du président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, et du parti « Al Wiam » de Boidiel Ould Houmeid.
Engagés dans le dialogue, au nom d’un patriotisme réclamé mais non évident pour une partie de l’opinion publique nationale, n’hésitant pas à penser que les deux partis ont été « embarqués » par le pouvoir du président Aziz, l’APP et Al Wiam battent certes campagne pour le dialogue mais n’approuvent pas la manière dont le pays est géré. Ils prennent donc soin, à chaque fois que l’occasion se présente, de faire le départ entre la « défense et illustration » des résultats du dialogue, et l’engagement politique en faveur du pouvoir.
Toujours est-il que la « caution » politique des formations de l’opposition ayant pris part au dialogue vaut par ce qu’elle donne au processus en termes d’acceptation au niveau national et international. La propagande des médias officiels a réussi, à force de « répétitions », à faire oublier qu’une bonne partie de l’opposition n’a pas pris part aux assises du dialogue qui n’a de « national » que le nom.
Si ce terme veut désigner vraiment une large concertation autour de questions qui constituent un blocage pour l’avancée de la démocratie et, de manière particulière, pour la tenue d’élections municipales et législatives libres et transparentes.
Car c’est là, en dehors des considérations de révisitation » de l’ensemble du processus démocratique dans le pays, le principal objectif du dialogue politique entre le pouvoir et une partie de l’opposition qui avait tenu ses assises du 17 septembre et 19 octobre dernier.
L’impérieuse nécessité de renvoyer les maires et députés devant les électeurs dicte donc une attitude conciliatrice de la part d’un pouvoir qui, s’il n’accepte pas de faire des concessions, prête le flan à des critiques qui ne viendraient non seulement de la part de l’opposition, mais d’une opinion publique nationale et internationale commençant à douter de la bonne foi des nouveaux « réformateurs ». Une tendance qui place les partis d’opposition participationniste dans une situation de défense (des nouveaux choix) pour ne pas apparaître comme des « traîtres » à la cause : Celle qui, à l’origine, voulait pousser Aziz à changer de méthode de gestion du pays, à défaut de le bouter dehors.
Source : Sneiba Mohamed.over-blog VIA Africatime
Déjà, dans le vocable englobant « opposition », certains voient une tentative de nier que la majorité de l’opposition n’a pas participé aux discussions étalées sur un mois, et qui avaient pour objectifs d’aplanir les divergences de points de vue entre les deux termes de la Bipolarité politique en Mauritanie.
« L’explication », donc, est une nouvelle confrontation verbale entre ceux qui vantent les vertus de la concertation, à quelque niveau qu’elle soit, et ceux qui trouvent que le dialogue n’a été qu’une mise en scène ayant permis au pouvoir du président Aziz de gagner encore du temps.
Dans les faits, on pourrait dire que c’est bien d’une relance de la crise qu’il s’agit. Sur les fondements même du dialogue, la majorité, et les quatre partis de l’opposition qui ont pris par à ce conclave (APP, Al Wiam, Sawab, Hamam) doivent maintenant chercher à convaincre l’opinion publique nationale, non pas sur le bien-fondé du rapprochement des points de vue, mais sur les résultats d’une action politique devenue nouvel enjeu de la crise.
L’objectif étant, pour les participants au dialogue, de magnifier les résultats obtenus, considérés comme des mesures permettant d’organiser des élections municipales et législatives, libres et transparentes, et de revaloriser un processus démocratique qui commence à battre de l’aile. On n’hésite pas donc, dans tous les meetings tenus à l’intérieur du pays par les missions de la Majorité, mais aussi par celles de l’opposition participationniste, de mettre l’accent sur la seule mesure de nature à permettre aux sceptiques de ne pas douter de la volonté du pouvoir d’apaiser la scène politique nationale : La mise en place d’une Commission nationale indépendante (CENI) censée être libérée des pesanteurs administratives (ministère de l’Intérieur) et des contingences de la politique (pression des hommes du pouvoir au niveau central et local).
Ce n’est pourtant pas évident que les populations, dont les préoccupations sont ailleurs, puissent écouter des discours qui ne font que leur rappeler que la crise est encore là et bien là. Et on ne sait pas vraiment, avec certitude, comment une telle situation pourrait s’arrêter. La non participation au processus de dix partis d’opposition, qui continuent encore leur combat sous le nom de Coordination de l’opposition démocratique (COD), comme pour dire que la sortie de l’APP et d’Al Wiam n’a pas changé grand-chose aux rapports de force, est pourtant de nature à décrédibiliser un dialogue qui n’est pas vraiment « national » !
Surtout que rien ne permet de penser que les formations politiques qui refusent ce dialogue à minima risquent de ne pas prendre part aux futures échéances électorales futures et donc, d’amoindrir leur portée.
APP – Wiam : Embarqués mais non engagés
Dans cette nouvelle-ancienne polémique entre le pouvoir et l’opposition, ce qui attire l’attention des observateurs c’est la position singulière – et peu réconfortante – de l’Alliance populaire progressiste (APP), du président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, et du parti « Al Wiam » de Boidiel Ould Houmeid.
Engagés dans le dialogue, au nom d’un patriotisme réclamé mais non évident pour une partie de l’opinion publique nationale, n’hésitant pas à penser que les deux partis ont été « embarqués » par le pouvoir du président Aziz, l’APP et Al Wiam battent certes campagne pour le dialogue mais n’approuvent pas la manière dont le pays est géré. Ils prennent donc soin, à chaque fois que l’occasion se présente, de faire le départ entre la « défense et illustration » des résultats du dialogue, et l’engagement politique en faveur du pouvoir.
Toujours est-il que la « caution » politique des formations de l’opposition ayant pris part au dialogue vaut par ce qu’elle donne au processus en termes d’acceptation au niveau national et international. La propagande des médias officiels a réussi, à force de « répétitions », à faire oublier qu’une bonne partie de l’opposition n’a pas pris part aux assises du dialogue qui n’a de « national » que le nom.
Si ce terme veut désigner vraiment une large concertation autour de questions qui constituent un blocage pour l’avancée de la démocratie et, de manière particulière, pour la tenue d’élections municipales et législatives libres et transparentes.
Car c’est là, en dehors des considérations de révisitation » de l’ensemble du processus démocratique dans le pays, le principal objectif du dialogue politique entre le pouvoir et une partie de l’opposition qui avait tenu ses assises du 17 septembre et 19 octobre dernier.
L’impérieuse nécessité de renvoyer les maires et députés devant les électeurs dicte donc une attitude conciliatrice de la part d’un pouvoir qui, s’il n’accepte pas de faire des concessions, prête le flan à des critiques qui ne viendraient non seulement de la part de l’opposition, mais d’une opinion publique nationale et internationale commençant à douter de la bonne foi des nouveaux « réformateurs ». Une tendance qui place les partis d’opposition participationniste dans une situation de défense (des nouveaux choix) pour ne pas apparaître comme des « traîtres » à la cause : Celle qui, à l’origine, voulait pousser Aziz à changer de méthode de gestion du pays, à défaut de le bouter dehors.
Source : Sneiba Mohamed.over-blog VIA Africatime