Depuis presque deux semaines, les voyageurs en partance pour la France ne savent plus où donner de la tête. En effet, avec un montant de 3 millions de dollars d'arriérés et suite à une procédure judiciaire pour non-paiement, les deux avions d'Air Mauritanie ont été saisis et sont toujours immobilisés à l'aéroport de Paris. Cela fait suite à un contentieux entre Air Mauritanie et son créancier International Finance Leasing Company, une banque américaine qui dit ne plus pouvoir supporter les dettes contractées par la compagnie mauritanienne. Conséquence : les voyageurs en destination de l'Europe ne savent plus où donner de la tête.
A en croire certaines sources dignes de foi, plus de 300 personnes, donc plus de 26 % des effectifs d’Air Mauritanie pourraient se retrouver dans la rue. Le personnel de la compagnie paie ainsi la facture des bourdes accumulées par les différents responsables qui se sont succédé jusque-là à la tête de la boîte. Tout est parti d'un sur-endettement auprès de ses fournisseurs, en particulier l'International finance Leasing company, une banque qui lui loue ses deux avions moyennant la somme de 2 millions 400 mille dollars. Mais, une accumulation d’arriérés a provoqué la saisie des deux avions depuis bientôt deux semaines en France. Une situation qui tombe mal quand on sait qu'en ce moment, on est juste à la fin de la période de haute saison et que le flux des passagers en partance pour l'Europe est très élevé. Aujourd'hui, même si les responsables de la structure n'avancent pas de pertes en chiffres d'affaires, tout porte à croire que ce sont plusieurs millions d'ouguiyas qui partent en fumée. Pour l'heure, d'aucuns parlent de symboles d'une souveraineté nationale qui se trouvent en otage en Europe. Une tâche qui restera indélébile dans les annales du pays, selon certains citoyens mauritaniens. Que cette mauvaise publicité soit collée sur le dos de la Mauritanie, y a de quoi avoir sérieusement peur. Certains exigent que les auteurs de cette situation soient identifiés, traduits en justice, que leurs biens soient saisis.
Pour contourner cette situation, les nombreux voyageurs qui ne savent plus où donner de la tête sont obligés de se rabattre sur les avions de compagnies étrangères comme Air Méditerranée, South african airlines ou Air Sénégal international. Parce qu’il y a, certes, le service minimum qui est assuré mais de graves perturbations sont notées de part et d'autre au niveau de l'aéroport de Nouakchott où les clients scrutent à longueur de journée le ciel pour y apercevoir un hypothétique appareil.
Pour l'heure, la seule réparation a consisté à présenter des excuses à la clientèle pour les désagréments notés. Selon un certain responsable de la compagnie, tout est parti des 6 milliards de pertes cumulées entre 2003 et 2006 et, quelques mois plus tard, de la transformation des crédits de 4 milliards en capital. Une telle modification de la structure du capital avait néanmoins permis de lever, un temps, les menaces d'hypothèque sans, toutefois, apporter de réponses à la sous-capitalisation qui est le nœud gordien du problème. Des sources concordantes révèlent que les recettes annuelles d'une seule représentation d'Air Mauritanie restent supérieures à la dette qui est aujourd'hui objet des ennuis de la compagnie. Pour l'heure, l'Etat qui avait décidé de rester bouche bée joue aux sapeurs pompiers. D'aucuns déplorent le fait que l’Etat veuille fermer les yeux sur la situation et l’invitent à requinquer la boîte moribonde en allant puiser comme il est coutume dans les ressources publiques.Une manière, selon certains, de donner corps à un énième plan stratégique de redressement avec une enveloppe de 10 à 12 millions de dollars.
Abou KANE
Source: walffadjri
(M)
A en croire certaines sources dignes de foi, plus de 300 personnes, donc plus de 26 % des effectifs d’Air Mauritanie pourraient se retrouver dans la rue. Le personnel de la compagnie paie ainsi la facture des bourdes accumulées par les différents responsables qui se sont succédé jusque-là à la tête de la boîte. Tout est parti d'un sur-endettement auprès de ses fournisseurs, en particulier l'International finance Leasing company, une banque qui lui loue ses deux avions moyennant la somme de 2 millions 400 mille dollars. Mais, une accumulation d’arriérés a provoqué la saisie des deux avions depuis bientôt deux semaines en France. Une situation qui tombe mal quand on sait qu'en ce moment, on est juste à la fin de la période de haute saison et que le flux des passagers en partance pour l'Europe est très élevé. Aujourd'hui, même si les responsables de la structure n'avancent pas de pertes en chiffres d'affaires, tout porte à croire que ce sont plusieurs millions d'ouguiyas qui partent en fumée. Pour l'heure, d'aucuns parlent de symboles d'une souveraineté nationale qui se trouvent en otage en Europe. Une tâche qui restera indélébile dans les annales du pays, selon certains citoyens mauritaniens. Que cette mauvaise publicité soit collée sur le dos de la Mauritanie, y a de quoi avoir sérieusement peur. Certains exigent que les auteurs de cette situation soient identifiés, traduits en justice, que leurs biens soient saisis.
Pour contourner cette situation, les nombreux voyageurs qui ne savent plus où donner de la tête sont obligés de se rabattre sur les avions de compagnies étrangères comme Air Méditerranée, South african airlines ou Air Sénégal international. Parce qu’il y a, certes, le service minimum qui est assuré mais de graves perturbations sont notées de part et d'autre au niveau de l'aéroport de Nouakchott où les clients scrutent à longueur de journée le ciel pour y apercevoir un hypothétique appareil.
Pour l'heure, la seule réparation a consisté à présenter des excuses à la clientèle pour les désagréments notés. Selon un certain responsable de la compagnie, tout est parti des 6 milliards de pertes cumulées entre 2003 et 2006 et, quelques mois plus tard, de la transformation des crédits de 4 milliards en capital. Une telle modification de la structure du capital avait néanmoins permis de lever, un temps, les menaces d'hypothèque sans, toutefois, apporter de réponses à la sous-capitalisation qui est le nœud gordien du problème. Des sources concordantes révèlent que les recettes annuelles d'une seule représentation d'Air Mauritanie restent supérieures à la dette qui est aujourd'hui objet des ennuis de la compagnie. Pour l'heure, l'Etat qui avait décidé de rester bouche bée joue aux sapeurs pompiers. D'aucuns déplorent le fait que l’Etat veuille fermer les yeux sur la situation et l’invitent à requinquer la boîte moribonde en allant puiser comme il est coutume dans les ressources publiques.Une manière, selon certains, de donner corps à un énième plan stratégique de redressement avec une enveloppe de 10 à 12 millions de dollars.
Abou KANE
Source: walffadjri
(M)