Il nous faut de vrais géologues politiques pour expliquer davantage cette rencontre entre la plaque sociale et la plaque politique depuis quelques petites décennies en Mauritanie. Un Homme est en émergence certaine. Mais sommes-nous suffisamment bien avertis de cette « irréalité » pensée, mais bien réelle ?
Il ne lui reste que quelques réglages énormes, certes, mais il est déjà là en préfiguration parlante. Elle déroule une nouvelle biographie en écriture quotidienne avec tout ce que cela comporte comme délices momentanés et incertitudes futures. Qu’adviendra de tout cela doit nous préoccuper, mais je crois que saisir d’abord ce qui se dessine là devant nos yeux est urgent. C’est de sa saisie que dépendra l’évaluation de la situation et les mécanismes qu’il faut mettre sur place pour rendre plus fluides les relations quotidiennes des éléments qui participeront à cette révolution.
La Mauritanie est en marche. Elle avance d’ailleurs à grands pas. Wallahi ! Malgré tout ce qu’on peut penser, la société n’est pas figée. Ce sont nos regards qui sont orientés jusqu’à être le siège de nos angoisses de désorientés. C’est aussi la vérité si amère et si difficile à admettre. Nous sommes dispersés par/dans une myriade de revendications au point que celui qui doit s’en occuper nous détourne de la saisie de l’image réelle de cet Homme en émergence.
Pourtant chaque jour, chaque fois et chaque année il nous parle. Il nous questionne. Il crie sur nous. Il nous visite partout. Il chuchote dans nos oreilles, pour nous dire qu’il est prêt. Mais nous ne comprenons que peu, car nous observons une petite distance mais difficile à franchir ou qu’il va falloir franchir avec intelligence. Ce mauritanien existe. Il est d’ailleurs toujours là. Et le tournant qui s’opère à partir de ce qu’on pourrait appeler la double tectonique sociale et politique est vraiment réelle. Si nous prenons la mesure et la profondeur du message bien sûr.
J’observe comme tous, depuis plusieurs années la scène politique et sociale mauritanienne. Elle est comme désemparée face à cette réalité nouvelle dans les consciences. Les traumatismes font naître les Nations. Aucune Nation au monde ne s’est construite, ailleurs, que sur ses propres traumatismes. Tout ce que nous avons connu en Mauritanie comme événements entre dans ce cadre strict de la vie des humains que ce soit dans leurs communautés respectives ou entre elles. Pour policer leurs comportements l’histoire leur impose/propose le conflit, mais son intensité et ses conséquences dépendent bien de ce que l’homme en fait.
1989 est l’un de ceux-là et même lieu de fabrication de cette nouvelle nation en cours de construction si les forces rétrogrades ne lui barrent pas la route, plongeant le pays dans une nouvelle fracture politique et sociale qui peut être plus dramatiques que tous les autres conflits que la société mauritanienne a connu.
Cela fait donc vingt cinq ans, et beaucoup de mauritaniens d’aujourd’hui sont nés après cette histoire ou de cette histoire. Mais en ont-ils la lourde responsabilité ? Je ne crois pas. Ils aspirent à autres choses, car le monde a beaucoup changé. Ils doivent tirer les conséquences et voir quel avenir ils veulent eux-mêmes, d’eux-mêmes et pour eux-mêmes. C’est presque une génération (25 ans) et cela permet déjà de pouvoir mesurer, les tendances d’une société et le devenir qu’elle dessine. C’est seulement ces dix dernières années (début des années 2000, explosion de la diaspora, explosion de l’usage des technologies nouvelles) que le changement est en train de prendre figure en Mauritanie malgré toutes les contradictions qui l’alimentent.
D’ailleurs elles garantissent la validité des changements réels qui sont en cours. Je fais l’économie rapide de ce que tous connaissent, mais qui, souvent, se refusent par paresse intellectuelle d’interroger. Chaque individu s’occupant, en cette période porteuse de futur, de construire sa propre biographie pour le CV social et politique de demain, se précipite, seul, sur son chemin. Cela se passe en Mauritanie comme dans la diaspora qui est d’ailleurs le vrai siège de cette fabrication à profusion de CV individuel et collectif. L’avenir ne se joue pas seulement sur le terrain réel de la Mauritanie. Je crois que la lutte dans la diaspora est la plus acerbe d’ailleurs, car les individus et les communautés tendent à se cristalliser concomitamment. C’est extraordinaire comme phénomène. C’est pourquoi dans mon dernier article scientifique j’ai parlé de « société civile exilée » qui s’est fabriquée et qui a fabriqué ses individualités inconnues jusque-là, mais qui doivent être comptabilisés. Cette configuration de la société mauritanienne hors des frontières nationales attire peu d’attention, sur le plan de l’analyse proprement dite.
Et pourtant c’est de son comportement que nous pouvons appréhender son influence insoupçonnée sur la trajectoire générale de la société mauritanienne. J’en suis presque convaincu. Restera que notre géologue politique averti nous prouve le contraire par son expertise. Les différents mouvements, les individus qui émergent et émargent sur les marges des cahiers de ses mouvements prolongent les débats alors qu’il est déjà si mûr et ses fruits politiques – du moins- ne se récoltent plus qu’en Mauritanie et pas ailleurs.
Je me fonde sur plusieurs paramètres que cet espace ne me permet pas de développer. Ce que je peux avancer comme élément c’est l’urgence de la mise en place d’un vaste espace qui jouera le rôle d’interface indispensable pour faire rencontrer les contradictions ; afin qu’elles négocient entre elles leur devenir commun et le devenir des communautés qu’elles disent défendre.
Donner à cet Homme que vous voyez émerger les forces nécessaires pour qu’ils se hissent au sommet de la réalité politique et sociale du pays est devenu un impératif absolu. Il est le seul à l’incarner et pour les conséquences de ses futures actions, la critique attendra leur moment de naissance.
Tous les héros sont nés dans une période d’espoir qu’ils doivent consolider ou liquider, mais il faut bien qu’on les mette à l’épreuve et cela passe par leur acceptation comme icône du moment. Pour gagner une bataille, il va falloir se choisir un général et celui qui est là se renouvelle depuis dix. Il devient de plus en plus séduisant. Il faut se rallier à lui armes et bagages pour que le changement advienne et rapidement. Je le crois. C’est difficile à réaliser, mais c’est dans l’ordre du possible.
Le vrai justicier est celui qui fabrique des individualités et qui leur reconnait leurs différentes spécificités. Comme un père doit toujours reconnaître ses fils, mais leur donner toutes les chances d’être solidaires, mais dans leur individualité propre et leurs aspirations les plus profondes.
Admettons que la société mauritanienne soit ce père. Elle a mis au monde un Homme nouveau qui est là que tout le monde regarde, redoute, jalouse voire maudit, mais pourtant tous doivent l’accepter comme l’indispensable du moment. Celui-là qui doit tirer la société vers ce nouveau champ de reconstruction de la trajectoire commune de toutes ses composantes. Il faut que nous acceptions cette bifurcation dont la courbe ne cesse de prendre sa forme réelle et la prolonger vers son destin et son vrai ad-venir.
Le sujet est partout débattu et mérite une formalisation, car la génération d’aujourd’hui ne peut plus attendre. Pour éviter toute déflagration, il est temps que la prise de conscience réveille nos consciences ; afin qu’elles soient les seuls guides possibles et imaginables.
Toutes les forces politiques sont aujourd’hui, représentées, en Mauritanie et la « démocratie » locale marche. Pour arrêter le théâtre il va falloir s’assoir et discuter de tout cela en récréant les courants de pensée, les méthodes de lutte pour aboutir à un début de langage commun. Parce que tout simplement, tout se situe au niveau du langage qui décrit une époque. Un nouveau langage signifie que l’époque a changé.
La Mauritanie - enfin les mauritaniens- a beaucoup changé et nouvelles langues (voix !?) s’entendent désormais. On n’exile plus qui on veut même si l’injustice reste encore là avec ses gros yeux. Elle est, malheureusement, dans l’armée. Celle qui nous gouverne depuis toujours. C’est elle qui nous retarde dans tous les domaines. Si elle était configurée telle que la société mauritanienne s’est reconfigurée, l’histoire allait accélérer ses pas et mener le peuple vers son propre destin. Mais l’armée mauritanienne est le lieu de reproduction de toutes nos inégalités sociales, raciales, politiques, familiales, tribales, économiques. Elle est et concentre toute la gangrène de la Mauritanie depuis presque un demi-siècle. Elle est le lieu de la fabrique sociale et politique (depuis 1975 ??? notre fameuse guerre) et le site infernal qui fait respirer l’âme des lenteurs que nous constatons. Tant qu’elle n’est pas minée de l’intérieur par les changements qui se profilent rien ne pourra changer.
Dès lors, quelle tactique s’appliquer pour l’affronter sans que les dégâts ne soient si profonds ; au point de défigurer toute la société. Nous ne souhaitons pas ce chaos qui risque de ramener la technologie du gouvernement de/par la violence en Mauritanie. La permanence du conflit au sommet de l’Etat est liée à cette régulation sociale qui passe par les militaires, car elle consolide le tribalisme et tous les travers qu’il produit.
Les tribus doivent éclater et céder la place à ce que les gens appellent, de manière abusive, l’anarchie alors qu’elle consacre l’avènement de l’individu. Toutes nos communautés ont peur de cette réalité qui doit impérativement advenir.
Donc pour un vrai contre-pouvoir il faut que la plaque tectonique sur laquelle la société est assise se pose voire s’oppose de toutes ses forces à l’énergie corrosive de la plaque sur laquelle la politique se débat et la reconstruction des inégalités sociales se reproduit sous nos yeux. Les forces « progressistes » doivent se rencontrer et unifier leurs angles d’incohérences pour remettre l’armée au pas. Car le militaire doit toujours obéir aux injonctions de la nation et non donner des leçons. Ce n’est pas sa vocation et le « général » Sanogo ne dira pas le contraire pour ne parler que du plus récent des militaires que la chance et la conséquence des changements de conscience n’ont pas souri.
Revenons en Mauritanie.
L’Homme est là. La machine est là, mais les éléments sont encore si disparates qu’il devient urgent de tirer sur la sonnette d’alarme. Il est temps de se rallier/s’allier à l’Homme de la période à-advenir. Il est juste là devant nous et il ne cesse de nous parler chaque jour. Il est notre propre fabrication donc prenons-le pour qu’il mûrisse, davantage, entre nos mains.
Abdarahmane NGAIDE (Bassel), Abidjan, le 28 novembre 2013
avomm.com
Il ne lui reste que quelques réglages énormes, certes, mais il est déjà là en préfiguration parlante. Elle déroule une nouvelle biographie en écriture quotidienne avec tout ce que cela comporte comme délices momentanés et incertitudes futures. Qu’adviendra de tout cela doit nous préoccuper, mais je crois que saisir d’abord ce qui se dessine là devant nos yeux est urgent. C’est de sa saisie que dépendra l’évaluation de la situation et les mécanismes qu’il faut mettre sur place pour rendre plus fluides les relations quotidiennes des éléments qui participeront à cette révolution.
La Mauritanie est en marche. Elle avance d’ailleurs à grands pas. Wallahi ! Malgré tout ce qu’on peut penser, la société n’est pas figée. Ce sont nos regards qui sont orientés jusqu’à être le siège de nos angoisses de désorientés. C’est aussi la vérité si amère et si difficile à admettre. Nous sommes dispersés par/dans une myriade de revendications au point que celui qui doit s’en occuper nous détourne de la saisie de l’image réelle de cet Homme en émergence.
Pourtant chaque jour, chaque fois et chaque année il nous parle. Il nous questionne. Il crie sur nous. Il nous visite partout. Il chuchote dans nos oreilles, pour nous dire qu’il est prêt. Mais nous ne comprenons que peu, car nous observons une petite distance mais difficile à franchir ou qu’il va falloir franchir avec intelligence. Ce mauritanien existe. Il est d’ailleurs toujours là. Et le tournant qui s’opère à partir de ce qu’on pourrait appeler la double tectonique sociale et politique est vraiment réelle. Si nous prenons la mesure et la profondeur du message bien sûr.
J’observe comme tous, depuis plusieurs années la scène politique et sociale mauritanienne. Elle est comme désemparée face à cette réalité nouvelle dans les consciences. Les traumatismes font naître les Nations. Aucune Nation au monde ne s’est construite, ailleurs, que sur ses propres traumatismes. Tout ce que nous avons connu en Mauritanie comme événements entre dans ce cadre strict de la vie des humains que ce soit dans leurs communautés respectives ou entre elles. Pour policer leurs comportements l’histoire leur impose/propose le conflit, mais son intensité et ses conséquences dépendent bien de ce que l’homme en fait.
1989 est l’un de ceux-là et même lieu de fabrication de cette nouvelle nation en cours de construction si les forces rétrogrades ne lui barrent pas la route, plongeant le pays dans une nouvelle fracture politique et sociale qui peut être plus dramatiques que tous les autres conflits que la société mauritanienne a connu.
Cela fait donc vingt cinq ans, et beaucoup de mauritaniens d’aujourd’hui sont nés après cette histoire ou de cette histoire. Mais en ont-ils la lourde responsabilité ? Je ne crois pas. Ils aspirent à autres choses, car le monde a beaucoup changé. Ils doivent tirer les conséquences et voir quel avenir ils veulent eux-mêmes, d’eux-mêmes et pour eux-mêmes. C’est presque une génération (25 ans) et cela permet déjà de pouvoir mesurer, les tendances d’une société et le devenir qu’elle dessine. C’est seulement ces dix dernières années (début des années 2000, explosion de la diaspora, explosion de l’usage des technologies nouvelles) que le changement est en train de prendre figure en Mauritanie malgré toutes les contradictions qui l’alimentent.
D’ailleurs elles garantissent la validité des changements réels qui sont en cours. Je fais l’économie rapide de ce que tous connaissent, mais qui, souvent, se refusent par paresse intellectuelle d’interroger. Chaque individu s’occupant, en cette période porteuse de futur, de construire sa propre biographie pour le CV social et politique de demain, se précipite, seul, sur son chemin. Cela se passe en Mauritanie comme dans la diaspora qui est d’ailleurs le vrai siège de cette fabrication à profusion de CV individuel et collectif. L’avenir ne se joue pas seulement sur le terrain réel de la Mauritanie. Je crois que la lutte dans la diaspora est la plus acerbe d’ailleurs, car les individus et les communautés tendent à se cristalliser concomitamment. C’est extraordinaire comme phénomène. C’est pourquoi dans mon dernier article scientifique j’ai parlé de « société civile exilée » qui s’est fabriquée et qui a fabriqué ses individualités inconnues jusque-là, mais qui doivent être comptabilisés. Cette configuration de la société mauritanienne hors des frontières nationales attire peu d’attention, sur le plan de l’analyse proprement dite.
Et pourtant c’est de son comportement que nous pouvons appréhender son influence insoupçonnée sur la trajectoire générale de la société mauritanienne. J’en suis presque convaincu. Restera que notre géologue politique averti nous prouve le contraire par son expertise. Les différents mouvements, les individus qui émergent et émargent sur les marges des cahiers de ses mouvements prolongent les débats alors qu’il est déjà si mûr et ses fruits politiques – du moins- ne se récoltent plus qu’en Mauritanie et pas ailleurs.
Je me fonde sur plusieurs paramètres que cet espace ne me permet pas de développer. Ce que je peux avancer comme élément c’est l’urgence de la mise en place d’un vaste espace qui jouera le rôle d’interface indispensable pour faire rencontrer les contradictions ; afin qu’elles négocient entre elles leur devenir commun et le devenir des communautés qu’elles disent défendre.
Donner à cet Homme que vous voyez émerger les forces nécessaires pour qu’ils se hissent au sommet de la réalité politique et sociale du pays est devenu un impératif absolu. Il est le seul à l’incarner et pour les conséquences de ses futures actions, la critique attendra leur moment de naissance.
Tous les héros sont nés dans une période d’espoir qu’ils doivent consolider ou liquider, mais il faut bien qu’on les mette à l’épreuve et cela passe par leur acceptation comme icône du moment. Pour gagner une bataille, il va falloir se choisir un général et celui qui est là se renouvelle depuis dix. Il devient de plus en plus séduisant. Il faut se rallier à lui armes et bagages pour que le changement advienne et rapidement. Je le crois. C’est difficile à réaliser, mais c’est dans l’ordre du possible.
Le vrai justicier est celui qui fabrique des individualités et qui leur reconnait leurs différentes spécificités. Comme un père doit toujours reconnaître ses fils, mais leur donner toutes les chances d’être solidaires, mais dans leur individualité propre et leurs aspirations les plus profondes.
Admettons que la société mauritanienne soit ce père. Elle a mis au monde un Homme nouveau qui est là que tout le monde regarde, redoute, jalouse voire maudit, mais pourtant tous doivent l’accepter comme l’indispensable du moment. Celui-là qui doit tirer la société vers ce nouveau champ de reconstruction de la trajectoire commune de toutes ses composantes. Il faut que nous acceptions cette bifurcation dont la courbe ne cesse de prendre sa forme réelle et la prolonger vers son destin et son vrai ad-venir.
Le sujet est partout débattu et mérite une formalisation, car la génération d’aujourd’hui ne peut plus attendre. Pour éviter toute déflagration, il est temps que la prise de conscience réveille nos consciences ; afin qu’elles soient les seuls guides possibles et imaginables.
Toutes les forces politiques sont aujourd’hui, représentées, en Mauritanie et la « démocratie » locale marche. Pour arrêter le théâtre il va falloir s’assoir et discuter de tout cela en récréant les courants de pensée, les méthodes de lutte pour aboutir à un début de langage commun. Parce que tout simplement, tout se situe au niveau du langage qui décrit une époque. Un nouveau langage signifie que l’époque a changé.
La Mauritanie - enfin les mauritaniens- a beaucoup changé et nouvelles langues (voix !?) s’entendent désormais. On n’exile plus qui on veut même si l’injustice reste encore là avec ses gros yeux. Elle est, malheureusement, dans l’armée. Celle qui nous gouverne depuis toujours. C’est elle qui nous retarde dans tous les domaines. Si elle était configurée telle que la société mauritanienne s’est reconfigurée, l’histoire allait accélérer ses pas et mener le peuple vers son propre destin. Mais l’armée mauritanienne est le lieu de reproduction de toutes nos inégalités sociales, raciales, politiques, familiales, tribales, économiques. Elle est et concentre toute la gangrène de la Mauritanie depuis presque un demi-siècle. Elle est le lieu de la fabrique sociale et politique (depuis 1975 ??? notre fameuse guerre) et le site infernal qui fait respirer l’âme des lenteurs que nous constatons. Tant qu’elle n’est pas minée de l’intérieur par les changements qui se profilent rien ne pourra changer.
Dès lors, quelle tactique s’appliquer pour l’affronter sans que les dégâts ne soient si profonds ; au point de défigurer toute la société. Nous ne souhaitons pas ce chaos qui risque de ramener la technologie du gouvernement de/par la violence en Mauritanie. La permanence du conflit au sommet de l’Etat est liée à cette régulation sociale qui passe par les militaires, car elle consolide le tribalisme et tous les travers qu’il produit.
Les tribus doivent éclater et céder la place à ce que les gens appellent, de manière abusive, l’anarchie alors qu’elle consacre l’avènement de l’individu. Toutes nos communautés ont peur de cette réalité qui doit impérativement advenir.
Donc pour un vrai contre-pouvoir il faut que la plaque tectonique sur laquelle la société est assise se pose voire s’oppose de toutes ses forces à l’énergie corrosive de la plaque sur laquelle la politique se débat et la reconstruction des inégalités sociales se reproduit sous nos yeux. Les forces « progressistes » doivent se rencontrer et unifier leurs angles d’incohérences pour remettre l’armée au pas. Car le militaire doit toujours obéir aux injonctions de la nation et non donner des leçons. Ce n’est pas sa vocation et le « général » Sanogo ne dira pas le contraire pour ne parler que du plus récent des militaires que la chance et la conséquence des changements de conscience n’ont pas souri.
Revenons en Mauritanie.
L’Homme est là. La machine est là, mais les éléments sont encore si disparates qu’il devient urgent de tirer sur la sonnette d’alarme. Il est temps de se rallier/s’allier à l’Homme de la période à-advenir. Il est juste là devant nous et il ne cesse de nous parler chaque jour. Il est notre propre fabrication donc prenons-le pour qu’il mûrisse, davantage, entre nos mains.
Abdarahmane NGAIDE (Bassel), Abidjan, le 28 novembre 2013
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