Président Obasanjo
POUR L’EXTRADITION DE HISSENE HABRE EN BELGIQUE
Des organisations de défense des droits de l’homme écrivent à Obasanjo
Président Obasanjo
L’affaire Hissène Habré n’en finit plus de défrayer la chronique. Huit organisations de défense des droits de l’homme viennent en effet d’adresser une missive Olusegun Obasanjo, président de la République fédérale du Nigéria et président de l’Union africaine pour lui demander de les soutenir en vue de l’extradition en Belgique de l’ancien homme fort du Tchad, accusé à tort ou à raison d’être responsable de la mort de 40 000 personnes.
Dans cette correspondance, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), la Ligue tchadienne des droits de l’homme (Ltdh), l’Association des victimes de crimes et de répressions politiques au Tchad (Avcrp), Human rights watch, la Coalition sénégalaise pour l’extradition de Hissène Habré vers la Belgique (Cosehab), l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme (Atpdh), Agir ensemble pour les droits de l’homme et la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh) demande à Olusegun Obasanjo d’encourager le Sénégal à "autoriser l’extradition de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, vers la Belgique pour répondre des accusations de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et d’actes de torture qui lui sont imputées". "Le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, a récemment déclaré qu’il allait vous consulter de même que les autres chefs d’Etat de l’Union africaine avant de prendre la décision finale d’extradition de Hissène Habré. L’extradition de Habré -qui est soutenue par le gouvernement du Tchad- constituerait un acte décisif dans la lutte contre l’impunité des auteurs de violations massives des droits de l’homme", écrivent lesdites organisations de défense des droits de l’homme qui fondent leur position sur le fait que "le régime de Hissène Habré a été marqué par la terreur permanente, les violations graves et continues des droits de l’homme et des libertés individuelles et collectives et par-dessus tout, de vastes campagnes de violence à l’encontre des populations civiles". Elles rappellent que "dans le texte fondateur de l’Union africaine, dans la Charte africaine, de même qu’à travers ses différends organes, elle a souligné de façon récurrente l’intérêt qu’elle accorde à la lutte contre l’impunité". "Ceratains se refusent à admettre qu’un ancien chef d’Etat africain réponde de ses crimes devant une instance européenne. Nous aurions bien évidemment souhaité que Habré puisse être jugé en Afrique. Néanmoins, compte tenu du fait que le Sénégal a refusé de poursuivre Hissène Habré lorsqu’il en a eu l’opportunité en 2000, que le Tchad n’a jamais sollicité l’extradition de son ex-président et qu’aucun autre pays n’a formulé de demande d’extradition à son encontre, la Belgique offre malheureusement aux victimes leur ultime chance de connaître la vérité sur ce qu’il leur est arrivé", concluent Alioune Tine de la Raddho et compagnie
Des organisations de défense des droits de l’homme écrivent à Obasanjo
Président Obasanjo
L’affaire Hissène Habré n’en finit plus de défrayer la chronique. Huit organisations de défense des droits de l’homme viennent en effet d’adresser une missive Olusegun Obasanjo, président de la République fédérale du Nigéria et président de l’Union africaine pour lui demander de les soutenir en vue de l’extradition en Belgique de l’ancien homme fort du Tchad, accusé à tort ou à raison d’être responsable de la mort de 40 000 personnes.
Dans cette correspondance, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), la Ligue tchadienne des droits de l’homme (Ltdh), l’Association des victimes de crimes et de répressions politiques au Tchad (Avcrp), Human rights watch, la Coalition sénégalaise pour l’extradition de Hissène Habré vers la Belgique (Cosehab), l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme (Atpdh), Agir ensemble pour les droits de l’homme et la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh) demande à Olusegun Obasanjo d’encourager le Sénégal à "autoriser l’extradition de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, vers la Belgique pour répondre des accusations de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et d’actes de torture qui lui sont imputées". "Le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, a récemment déclaré qu’il allait vous consulter de même que les autres chefs d’Etat de l’Union africaine avant de prendre la décision finale d’extradition de Hissène Habré. L’extradition de Habré -qui est soutenue par le gouvernement du Tchad- constituerait un acte décisif dans la lutte contre l’impunité des auteurs de violations massives des droits de l’homme", écrivent lesdites organisations de défense des droits de l’homme qui fondent leur position sur le fait que "le régime de Hissène Habré a été marqué par la terreur permanente, les violations graves et continues des droits de l’homme et des libertés individuelles et collectives et par-dessus tout, de vastes campagnes de violence à l’encontre des populations civiles". Elles rappellent que "dans le texte fondateur de l’Union africaine, dans la Charte africaine, de même qu’à travers ses différends organes, elle a souligné de façon récurrente l’intérêt qu’elle accorde à la lutte contre l’impunité". "Ceratains se refusent à admettre qu’un ancien chef d’Etat africain réponde de ses crimes devant une instance européenne. Nous aurions bien évidemment souhaité que Habré puisse être jugé en Afrique. Néanmoins, compte tenu du fait que le Sénégal a refusé de poursuivre Hissène Habré lorsqu’il en a eu l’opportunité en 2000, que le Tchad n’a jamais sollicité l’extradition de son ex-président et qu’aucun autre pays n’a formulé de demande d’extradition à son encontre, la Belgique offre malheureusement aux victimes leur ultime chance de connaître la vérité sur ce qu’il leur est arrivé", concluent Alioune Tine de la Raddho et compagnie