Ouverture de la 1ère session ordinaire du parlement au niveau du Sénat

"Ce qui distingue en réalité les nations civilisées des nations obscurantistes, ce n'est pas seulement l'existence matérielle d'un parlement, mais bien les pouvoirs effectifs qui lui sont reconnus, le respect qui lui est porté par le pouvoir exécutif et la responsabilité qu'acceptent d'assumer les parlementaires ".

C'est en ces termes que M. Bâ Amadou dit M'Baré, président du Sénat s'est exprimé à l'ouverture de la 1ère session du parlement au niveau du Sénat notant que celle-ci revêt un caractère symbolique en ce qu'elle constitue le début de la 1ère législature de la nouvelle ère .

Poursuivant à propos de ce qui fait la force des parlements, le président du Sénat dit: "qu'ils fassent preuve de timidité, qu'ils renoncent à user de toutes prérogatives en matière de législation et de contrôle et ils (les parlementaires) affaibliront l'institution à laquelle ils appartiennent et ne rendront pas un vrai service à la démocratie qu'ils supportent, au risque de transformer le parlement en simple chambre d'enregistrement ". Cette image, ajoute-t-il, à l'endroit de ses collègues, "il nous faut ensemble l'enrayer ". Et M. Bâ Mamadou de leur rappeler les trois missions fondamentales qui leur sont confiées par le peuple mauritanien :

La première mission est celle de légiférer ou plus exactement de mieux légiférer . Dans ce cadre, les parlementaires doivent disposer de moyens supplémentaires pour ne pas être livrés, impuissants, aux mains de ceux qui savent ou prétendent savoir (les fameux experts en tout genre).

La deuxième mission consiste à contrôler l'action du pouvoir exécutif . Pour être efficace, cette mission de contrôle, précise -t- il, doit se traduire concrètement par l'exigence d'une information permanente, riche, diversifiée et actuelle .

Et le patron de la chambre haute de relever que la troisième mission du Sénat est l'encadrement du débat public national .Les enceintes parlementaires doivent être le lieu où les grands sujets de l'heure sont systématiquement abordés et toutes les composantes du paysage politique entendues à cette occasion .

A ce niveau, explique M. M'Baré, il m'apparaît utile de faire les deux observations suivantes : En démocratie, il y a seulement des débats contradictoires à mener, des projets différents à proposer pour des meilleurs horizons . Aujourd'hui, l'opposition politique est une nécessité pour la survie de l'Etat de droit et non pas une simple contingence .

Le gouvernement était représenté à cette session par les ministres de l'intérieur, de l'éducation nationale, de l'emploi, de l'insertion et de la formation professionnelle, du pétrole te des mines, du commerce et de l'industrie, de la décentralisation et de l'aménagement du territoire, de l'équipement, de l'urbanisme et de l'habitat, de la promotion féminine, de l'enfant et de la famille et du ministre délégué chargé de l'UMA.



Source: AMI