L’enrôlement des populations s’est engagé dans une phase d’accélération qui a poussé les autorités à faire une course contre la montre.L’affluence est devenue très grande devant les bureaux de recensement contrairement à l’atmosphère qui régnait auparavant.Dans certains sites les agents sont débordés au point de procéder par le système de ticket d’ordre. Les autorités ont averti les citoyens de prendre des mesures qui seront appliquées en matière de droits civiques.En vertu des dispositions en vigueur, aucun citoyen n’a le droit de voyager avec l’ancien passeport d’ici la fin du mois de janvier.
Le renouvellement de ce document ainsi que la carte nationale d’identité seront conditionnés par l’inscription sur les nouveaux registres d’état-civil. Suffisant pour provoquer une mobilisation des citoyens qui se ruent vers les endroits d’enrôlement où ils s’empressent à s’acquitter de leur devoir citoyen. Dans les milieux des travailleurs du secteur public, les enjeux sont plutôt d’ordre salarial raconte-t-on. A ce titre, chacun veut éviter d’être l’objet de suspension de salaire du fait de non recensement dans un délai d’un mois. Si une telle mesure est appliquée, beaucoup risquent d’être frappés par un retenu de salaire. En effet les conditions fixant le droit au recensement ne sont pas aisées à remplir surtout pour ceux qui ont des parents nés à l’étranger ou en situation d’attente de leur enrôlement. Il y a aussi des citoyens qui ont du mal à retrouver leurs pièces d’état civil égarés dans les fichiers informatiques ou non conformes du point de vue de la filiation avec celles des parents génétiques. Il existe des individus qui ont été adoptés par leurs parents adoptifs dont les noms sur le registre est différent que ceux des parents réels. Les obstacles de ce genre ne sont pas faciles à résoudre en peu de jours pour permettre à chaque citoyen de se mettre aux normes. A cela s’ajoute les mesures à caractère discriminatoire dirigées contre la communauté négro-mauritanienne et dont l’assouplissement pourrait décrisper l’atmosphère politique qui entachait ces opérations.
Les élections obligent…
La course contre la montre qui s’engage actuellement est dictée à bien des égards par les élections législatives et municipales qui pointent à l’horizon et dont le calendrier sera déterminé par le taux du recensement en cours. Les autorités sont pris en tenaille d’une part par les contestations des parlementaires de l’opposition de la COD qui voient mal la tenue d’élections alors que les pièces d’Etat-civil ne sont pas à jour , les restrictions à l’encontre de certains citoyens un obstacle et le climat politique peu serein. D’autre part, le gouvernement veut combler au plus vite le vide juridique qui commence à entourer l’hémicycle dont le mandat est venu à son terme.
Le revers de la médaille
En affichant une fermeté par la prise de mesures draconiennes, les autorités ouvrent une nouvelle porte au désordre au lieu d’aller doucement mais sûrement. L’expérience peu glorieuse des années passées qui justifie la réorganisation du fichier d’état-civil actuel doit faire réfléchir sur le danger que constitue la précipitation dans la remise à jour des données. Les erreurs peuvent encore être nombreuses et qui trouvent leurs causes dans le niveau insuffisant de la plupart des agents d’enrôlement qui en plus, par leurs comportements passent outre les instructions légales au grand dam de l’état-civil. Il y a donc lieu d’observer les règles qu’il faut sans se laisser gagner par l’urgence d’élections dont la bonne tenue dépend d’un fichier administratif fiable.
Amadou Diaarra
Source: le renovateur
Le renouvellement de ce document ainsi que la carte nationale d’identité seront conditionnés par l’inscription sur les nouveaux registres d’état-civil. Suffisant pour provoquer une mobilisation des citoyens qui se ruent vers les endroits d’enrôlement où ils s’empressent à s’acquitter de leur devoir citoyen. Dans les milieux des travailleurs du secteur public, les enjeux sont plutôt d’ordre salarial raconte-t-on. A ce titre, chacun veut éviter d’être l’objet de suspension de salaire du fait de non recensement dans un délai d’un mois. Si une telle mesure est appliquée, beaucoup risquent d’être frappés par un retenu de salaire. En effet les conditions fixant le droit au recensement ne sont pas aisées à remplir surtout pour ceux qui ont des parents nés à l’étranger ou en situation d’attente de leur enrôlement. Il y a aussi des citoyens qui ont du mal à retrouver leurs pièces d’état civil égarés dans les fichiers informatiques ou non conformes du point de vue de la filiation avec celles des parents génétiques. Il existe des individus qui ont été adoptés par leurs parents adoptifs dont les noms sur le registre est différent que ceux des parents réels. Les obstacles de ce genre ne sont pas faciles à résoudre en peu de jours pour permettre à chaque citoyen de se mettre aux normes. A cela s’ajoute les mesures à caractère discriminatoire dirigées contre la communauté négro-mauritanienne et dont l’assouplissement pourrait décrisper l’atmosphère politique qui entachait ces opérations.
Les élections obligent…
La course contre la montre qui s’engage actuellement est dictée à bien des égards par les élections législatives et municipales qui pointent à l’horizon et dont le calendrier sera déterminé par le taux du recensement en cours. Les autorités sont pris en tenaille d’une part par les contestations des parlementaires de l’opposition de la COD qui voient mal la tenue d’élections alors que les pièces d’Etat-civil ne sont pas à jour , les restrictions à l’encontre de certains citoyens un obstacle et le climat politique peu serein. D’autre part, le gouvernement veut combler au plus vite le vide juridique qui commence à entourer l’hémicycle dont le mandat est venu à son terme.
Le revers de la médaille
En affichant une fermeté par la prise de mesures draconiennes, les autorités ouvrent une nouvelle porte au désordre au lieu d’aller doucement mais sûrement. L’expérience peu glorieuse des années passées qui justifie la réorganisation du fichier d’état-civil actuel doit faire réfléchir sur le danger que constitue la précipitation dans la remise à jour des données. Les erreurs peuvent encore être nombreuses et qui trouvent leurs causes dans le niveau insuffisant de la plupart des agents d’enrôlement qui en plus, par leurs comportements passent outre les instructions légales au grand dam de l’état-civil. Il y a donc lieu d’observer les règles qu’il faut sans se laisser gagner par l’urgence d’élections dont la bonne tenue dépend d’un fichier administratif fiable.
Amadou Diaarra
Source: le renovateur