Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté mardi à l'unanimité le déploiement d'une force conjointe ONU-Union africaine dans la province soudanaise du Darfour déchirée depuis 2003 par la guerre civile.
La résolution 1969 autorise le déploiement d'une force hybride ONU-UA, baptisée Unamid constituée d'environ 26 000 soldats et policiers.
Cette force est chargée de prendre le relais des 7000 soldats de l'Union africaine actuellement sur place, mal équipés et sous-financés.
La résolution a été soutenue par la Grande-Bretagne, la Belgique, le Congo, la France, l'Italie, le Pérou et la Slovaquie.
Elle autorise la force ONU-UA de prendre «les mesures nécessaires» (signifiant l'usage de la force si elle s'impose) prévues au chapitre VII de la Charte de l'ONU pour protéger son personnel, assurer la sécurité et la liberté de circulation des travailleurs humanitaires, prévenir les attaques et les menaces contre les civils et soutenir la mise en oeuvre de l'accord de paix du Darfour.
Les rédacteurs de la résolution ont renoncé à invoquer le chapitre VII pour donner pouvoir à la force mixte d'enquêter sur la présence éventuelle d'armes au Darfour, ce qui serait une violation des résolutions de l'ONU.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué l'adoption de la résolution, en la qualifiant d'«historique et sans précédent», en s'adressant aux 15 membres du Conseil de sécurité.
«Vous envoyez un signal clair et fort de votre engagement à améliorer la vie des gens de la région et à tourner cette page tragique de l'Histoire du Soudan», leur a-t-il dit.
L'ambassadeur du Soudan à l'ONU a indiqué devant la presse que bien que tous les aspects de la résolution ne lui donnaient pas satisfaction, il pourrait cependant «s'en accommoder».
Il faut maintenant porter tous les efforts sur les moyens d'«assurer un règlement politique» entre le gouvernement de Khartoum et tous les groupes rebelles du Darfour, a dit pour sa part l'ambassadeur de Grande-Bretagne, Emyr Jones Parry.
Les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient au départ préconisé une ligne très ferme contre le Soudan, et le projet de résolution rédigé par les Britanniques le mois dernier évoquait sans donner de détails la possibilité de «prendre des mesures» contre les parties soudanaises qui ne respecteraient pas leurs engagements ou ne coopéreraient pas pleinement.
Mais il est vite apparu nécessaire d'adoucir le texte pour obtenir le soutien de certains membres africains du Conseil ainsi que de la Chine, allié et partenaire énergétique de Khartoum.
Ainsi, le 24 juillet, la France et la Grande-Bretagne, soutenus par les États-Unis, ont retiré les menaces de sanction du projet de résolution.
Mais peu de temps après l'adoption du texte mardi, l'ambassadeur américain à l'ONU, Zalmay Khalilzad, a prévenu que le Soudan s'exposerait à des sanctions «unilatérales et multilatérales» en cas de non respect de la résolution.
La guerre civile au Darfour a fait environ 200.000 morts et 2,1 millions de déplacés, selon l'ONU, des chiffres contestés par Khartoum.
Source: cyberpresse
(M)
La résolution 1969 autorise le déploiement d'une force hybride ONU-UA, baptisée Unamid constituée d'environ 26 000 soldats et policiers.
Cette force est chargée de prendre le relais des 7000 soldats de l'Union africaine actuellement sur place, mal équipés et sous-financés.
La résolution a été soutenue par la Grande-Bretagne, la Belgique, le Congo, la France, l'Italie, le Pérou et la Slovaquie.
Elle autorise la force ONU-UA de prendre «les mesures nécessaires» (signifiant l'usage de la force si elle s'impose) prévues au chapitre VII de la Charte de l'ONU pour protéger son personnel, assurer la sécurité et la liberté de circulation des travailleurs humanitaires, prévenir les attaques et les menaces contre les civils et soutenir la mise en oeuvre de l'accord de paix du Darfour.
Les rédacteurs de la résolution ont renoncé à invoquer le chapitre VII pour donner pouvoir à la force mixte d'enquêter sur la présence éventuelle d'armes au Darfour, ce qui serait une violation des résolutions de l'ONU.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué l'adoption de la résolution, en la qualifiant d'«historique et sans précédent», en s'adressant aux 15 membres du Conseil de sécurité.
«Vous envoyez un signal clair et fort de votre engagement à améliorer la vie des gens de la région et à tourner cette page tragique de l'Histoire du Soudan», leur a-t-il dit.
L'ambassadeur du Soudan à l'ONU a indiqué devant la presse que bien que tous les aspects de la résolution ne lui donnaient pas satisfaction, il pourrait cependant «s'en accommoder».
Il faut maintenant porter tous les efforts sur les moyens d'«assurer un règlement politique» entre le gouvernement de Khartoum et tous les groupes rebelles du Darfour, a dit pour sa part l'ambassadeur de Grande-Bretagne, Emyr Jones Parry.
Les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient au départ préconisé une ligne très ferme contre le Soudan, et le projet de résolution rédigé par les Britanniques le mois dernier évoquait sans donner de détails la possibilité de «prendre des mesures» contre les parties soudanaises qui ne respecteraient pas leurs engagements ou ne coopéreraient pas pleinement.
Mais il est vite apparu nécessaire d'adoucir le texte pour obtenir le soutien de certains membres africains du Conseil ainsi que de la Chine, allié et partenaire énergétique de Khartoum.
Ainsi, le 24 juillet, la France et la Grande-Bretagne, soutenus par les États-Unis, ont retiré les menaces de sanction du projet de résolution.
Mais peu de temps après l'adoption du texte mardi, l'ambassadeur américain à l'ONU, Zalmay Khalilzad, a prévenu que le Soudan s'exposerait à des sanctions «unilatérales et multilatérales» en cas de non respect de la résolution.
La guerre civile au Darfour a fait environ 200.000 morts et 2,1 millions de déplacés, selon l'ONU, des chiffres contestés par Khartoum.
Source: cyberpresse
(M)