Le cinéaste et journaliste mauritanien Malainine Ould Nema Chérif, vient de réaliser dans la ville de Kaédi, une des plus grandes métropoles de la vallée du fleuve aux côtés de Saint Louis du Sénégal et Kayes au Mali, un clip pour magnifier l'amour, l’unité nationale et accompagner la nouvelle dynamique de cohésion prônée par les autorités de Nouakchott.
L’œuvre produite grâce au concours financier et technique d’une structure dénommée «MÉDIA COM » révèle l’immense talent d’un jeune chanteur, Cheikh Ould Abba. Elle a pour fil rouge une histoire d’amour juvénile, réelle, tirée de l’expérience du chanteur, un arabe (maure), né dans cette ville et follement épris de Hawa, une fille issue de la communauté Poulaar. Seuls témoins de l’amour entre le petit maure et la petite fille poular, un couple de fous, qui écume le marché de Kaédi aux heures creuses pour éviter les regards indiscrets. Puis arrive la tourmente du mois d’avril 1989, la petite est déportée au Sénégal en même temps que tous les autres membres de sa famille. La trame de l’histoire replace le spectateur dans une ambiance politique délétère, complètement polluée par le chauvinisme d’état, le mensonge et les appels au crime émanant des autorités sous les années Taya.
Le héros se retrouve devant un amour impossible et une attente interminable du retour de la bien aimée qui dure plus de 18 ans.
L’élection de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallah à la magistrature suprême fin mars 2007, et l’engagement sur le retour des déportés raméne l'espoir et la paix dans les coeurs . La réalisation du clip permet le défilé d’un cocktail infernal d’images, celles d’une Mauritanie plurielle avec le désert et les chameaux, les vaches peuls, les champs des paysans de la vallée et les pirogues sur le fleuve. Justement, ces fameuses barques qui ont servi au transport de plusieurs dizaines de milliers de personnes de la communauté noire, expulsées et bannis de leur pays. Ironie de l’histoire, l’une des pirogues permet à Cheikh Ould Abba d’accueillir à nouveau Hawa au bord du fleuve une vingtaine d’années plus tard dans la folle ambiance d’un amour qu’il pensait à jamais perdu et qui se représente un jour par miracle.
Au-delà du musicien de son âme sœur, la réalisation de Malainine Ould Nema Chérif met en scène une Mauritanie retrouvée dans le métissage pour le plus grand bien de la cohésion nationale en vue d'accompagner une nouvelle dynamique politique.
Le clip a été tourné avec la participation d’une association de jeunes de Kaédi et en présence d’un public enthousiaste. Il sera projeté le mercredi 28 novembre à la salle de réception de l’ambassade de Mauritanie à Dakar à l’occasion de la célébration du 47é anniversaire de l’indépendance nationale grâce au soutien actif de l’ambassadeur Mohamed Vall Ould Belal.
Le réalisateur entreprend également d’intenses démarches pour obtenir la diffusion de l’œuvre sur les antennes de la télévision nationale mercredi soir à l’occasion de la même fête.
La démarche global du producteur a aussi pour objectif de pousser les décideurs mauritaniens à accorder plus d'attention aux artistes, la production cinématographique et à la culture en général.
Amadou Seck
L’œuvre produite grâce au concours financier et technique d’une structure dénommée «MÉDIA COM » révèle l’immense talent d’un jeune chanteur, Cheikh Ould Abba. Elle a pour fil rouge une histoire d’amour juvénile, réelle, tirée de l’expérience du chanteur, un arabe (maure), né dans cette ville et follement épris de Hawa, une fille issue de la communauté Poulaar. Seuls témoins de l’amour entre le petit maure et la petite fille poular, un couple de fous, qui écume le marché de Kaédi aux heures creuses pour éviter les regards indiscrets. Puis arrive la tourmente du mois d’avril 1989, la petite est déportée au Sénégal en même temps que tous les autres membres de sa famille. La trame de l’histoire replace le spectateur dans une ambiance politique délétère, complètement polluée par le chauvinisme d’état, le mensonge et les appels au crime émanant des autorités sous les années Taya.
Le héros se retrouve devant un amour impossible et une attente interminable du retour de la bien aimée qui dure plus de 18 ans.
L’élection de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallah à la magistrature suprême fin mars 2007, et l’engagement sur le retour des déportés raméne l'espoir et la paix dans les coeurs . La réalisation du clip permet le défilé d’un cocktail infernal d’images, celles d’une Mauritanie plurielle avec le désert et les chameaux, les vaches peuls, les champs des paysans de la vallée et les pirogues sur le fleuve. Justement, ces fameuses barques qui ont servi au transport de plusieurs dizaines de milliers de personnes de la communauté noire, expulsées et bannis de leur pays. Ironie de l’histoire, l’une des pirogues permet à Cheikh Ould Abba d’accueillir à nouveau Hawa au bord du fleuve une vingtaine d’années plus tard dans la folle ambiance d’un amour qu’il pensait à jamais perdu et qui se représente un jour par miracle.
Au-delà du musicien de son âme sœur, la réalisation de Malainine Ould Nema Chérif met en scène une Mauritanie retrouvée dans le métissage pour le plus grand bien de la cohésion nationale en vue d'accompagner une nouvelle dynamique politique.
Le clip a été tourné avec la participation d’une association de jeunes de Kaédi et en présence d’un public enthousiaste. Il sera projeté le mercredi 28 novembre à la salle de réception de l’ambassade de Mauritanie à Dakar à l’occasion de la célébration du 47é anniversaire de l’indépendance nationale grâce au soutien actif de l’ambassadeur Mohamed Vall Ould Belal.
Le réalisateur entreprend également d’intenses démarches pour obtenir la diffusion de l’œuvre sur les antennes de la télévision nationale mercredi soir à l’occasion de la même fête.
La démarche global du producteur a aussi pour objectif de pousser les décideurs mauritaniens à accorder plus d'attention aux artistes, la production cinématographique et à la culture en général.
Amadou Seck