Nouakchott a commencé administrativement par le centre ville actuel. Mais à sa naissance déjà ils existaient quelques campements dont les petites habitations du ksar de l’époque.Mais quand on évoque l’histoire de cette ville surgit du néant, on pense surtout aux premiers blocs, les ilots A, les ilots V etc…Depuis la ville a grandi dans tous les sens.Il y avait tout de même une direction vers laquelle la ville était censée évoluer dans ses quatre coins.
A l’est, le point frontal était le Ksar, à l’ouest les 5ème et Elmina, au Nord, les quartiers de Tevragh Zeina et au sud les médinas , la socim , les socogim . Aujourd’hui la trajectoire prise par cette grande agglomération est anarchique. Avec un dérèglement du tracé urbain et des constructions qui s’élèvent partout. Les prévisions ont perdu tous leurs repères dans une ville qui grandi à un rythme non seulement incontrôlé mais dangereux.
Tous les endroits libres réservés à l’avenir d’une ville appelée à accueillir des millions d’habitants, des infrastructures modernes ont été phagocytés par une occupation anarchique de l’espace.
On ne sait plus le point de départ ni le point d’arrivée d’une cité où la mer côtoie des habitations dans une terrain plat où la fureur de l’océan peut tout engloutir.
Les dunes de sables elles cèdent de plus en plus la place à des constructions mais l’absence de ceinture verte forte expose la ville aux bourrasques des tempêtes de sable qui soufflent dans le désert.
En s’étirant dans tous les angles, Nouakchott n’a plus de tête ni de queue. Aucune politique d’urbanisme digne de ce nom n’est adoptée pour redresser les dysfonctionnements pendant qu’il est encore temps. Il suffit de peu pour que cela soit tard…
Amadou Diaara
Source: Le rénovateur