Le gouvernement du Niger a lancé jeudi une enquête nationale sur l'ampleur de l'esclavage, un sujet de polémique avec les anti-esclavagistes qui estiment à plus de 800.000 le nombre de personnes victimes du phénomène, a-t-on appris vendredi de source officielle.
"Le gouvernement veut savoir réellement si des citoyens vivent cette situation (d'esclavage) ou est-ce que ce sont des allégations sans fondement", a déclaré le président de la Commission nationale des libertés fondamentales (CNLF), Garba Lompo.
En présentant une centaine d'enquêteurs, M. Lompo a indiqué jeudi que leur enquête visait à faire "l'état des lieux" des pratiques esclavagistes ainsi que sur le travail des enfants.
Composé en majorité d'universitaires, le comité va "fouiller pendant trois mois dans toutes les contrées du pays pour élucider ces questions", a-t-il assuré.
Le comité élaborera ensuite un rapport dont les résultats seront débattus lors d'un "forum national de vérité", selon M. Lompo.
"C'est une perte de temps. On aurait gagné du temps en allant à l'essentiel, c'est-à-dire à la libération puis la réinsertion socio-économique des victimes de l'esclavage", a déclaré à l'AFP Ilguilas Weila, le président de Timidria, l'unique association locale de lutte contre l'esclavage.
Une enquête réalisée en 2003 par Timidria ("Fraternité" en langue touareg) a recensé 870.364 esclaves dans six des huit régions du Niger, un pays pauvre de quelque 11 millions d'habitants.
Les autorités, qui contestent ces chiffres, ont incarcéré M. Weila d'avril à juillet 2005, pour avoir eu l'intention d'organiser une cérémonie de libération de 7.000 esclaves à Inatès, un campement touareg de l'ouest du Niger, proche du Mali.
Le gouvernement avait alors estimé que la cérémonie, soutenue par l'ONG Anti-Slavery International, dont le siège est à Londres, allait "porter atteinte à l'image du pays", où l'esclavage est passible de 10 à 30 ans de prison ferme.
En novembre 2001, le Bureau international du travail (BIT) avait lancé un forum à Niamey à l'issue duquel les chefs coutumiers nigériens avaient officiellement reconnu l'existence de l'esclavage dans plusieurs zones du pays et s'étaient engagés à le combattre.
Source: TV5
(M)
"Le gouvernement veut savoir réellement si des citoyens vivent cette situation (d'esclavage) ou est-ce que ce sont des allégations sans fondement", a déclaré le président de la Commission nationale des libertés fondamentales (CNLF), Garba Lompo.
En présentant une centaine d'enquêteurs, M. Lompo a indiqué jeudi que leur enquête visait à faire "l'état des lieux" des pratiques esclavagistes ainsi que sur le travail des enfants.
Composé en majorité d'universitaires, le comité va "fouiller pendant trois mois dans toutes les contrées du pays pour élucider ces questions", a-t-il assuré.
Le comité élaborera ensuite un rapport dont les résultats seront débattus lors d'un "forum national de vérité", selon M. Lompo.
"C'est une perte de temps. On aurait gagné du temps en allant à l'essentiel, c'est-à-dire à la libération puis la réinsertion socio-économique des victimes de l'esclavage", a déclaré à l'AFP Ilguilas Weila, le président de Timidria, l'unique association locale de lutte contre l'esclavage.
Une enquête réalisée en 2003 par Timidria ("Fraternité" en langue touareg) a recensé 870.364 esclaves dans six des huit régions du Niger, un pays pauvre de quelque 11 millions d'habitants.
Les autorités, qui contestent ces chiffres, ont incarcéré M. Weila d'avril à juillet 2005, pour avoir eu l'intention d'organiser une cérémonie de libération de 7.000 esclaves à Inatès, un campement touareg de l'ouest du Niger, proche du Mali.
Le gouvernement avait alors estimé que la cérémonie, soutenue par l'ONG Anti-Slavery International, dont le siège est à Londres, allait "porter atteinte à l'image du pays", où l'esclavage est passible de 10 à 30 ans de prison ferme.
En novembre 2001, le Bureau international du travail (BIT) avait lancé un forum à Niamey à l'issue duquel les chefs coutumiers nigériens avaient officiellement reconnu l'existence de l'esclavage dans plusieurs zones du pays et s'étaient engagés à le combattre.
Source: TV5
(M)