NOUAKCHOTT-INFO - Face-à-face SIDIOCA/ FLAM : Les FLAM face à leur destin

Le 26 septembre 2007, le président de la république Sidi Ould Cheikh Abdellahi recevait en audience, dans sa résidence new-yorkaise, deux dirigeants des FLAM. Il s ‘agit en l’occurrence de Samba Thiam, président du mouvement et de Mamadou Barry, un autre responsable du mouvement.

Cette rencontre a été, selon un communiqué rendu public par les FLAM le 27 septembre dernier « l’occasion de faire un tour d’horizon des problèmes de l’heure », notamment le dossier des rapatriés. Il faut noter que ces deux personnalité rencontrées par le chef de l’Etat représentent l’aile dure des FLAM, c’est à dire ceux qui ont continué jusqu’à une date récente à poser les conditions les plus extrêmes au retour des exilés forcés du Mali et du Sénégal.

Durant cette entrevue, il a été aussi question du retour éventuel des membres des FLAM qui vivent encore en exil. La discussion au tour de cette dernière question porte plus d’une signification pour l’avenir de FLAM. Est-ce que ce retour éventuel signifiera l’arrêt de l’activité du mouvement? Sera-t-il un présage certain pour la « mort » du mouvement ou pour l’arrêt provisoire de ses activités ?

Il faut dire que la mise en œuvre du chantier politique du retour des expatriés du Mali et du Sénégal a consacré l’isolement du mouvement par rapport à ce qu’il considérait comme sa base populaire; c’est à dire les populations des camps de réfugiés.

Au cours des visites organisées par la commission chargée du dossier dans les camps, les population avaient tendu la main au gouvernement mauritanien qui a pris l’engagement solennel, par la voix du président Sidi Ould Cheikh Abdellahi, d’organiser ce retour dans la dignité, tout en assurant la remise dans leurs droits de tous les réfugiés.

D’autre part, l’émergence de Sarr Ibrahima comme un mentor de cette cause risque aussi de reléguer au second plan les Flam. Il pourrait ainsi voler la vedette à tous ses concurrents y compris ceux de la diaspora négro-africaine.

Maintenant, que ce processus de retour des réfugiés est déjà engagé, ou en passe de l’être, n’est-il pas anachronique que les FLAM continuent encore à faire de cette question des réfugiés du Sénégal et du Mali leur cheval de bataille ?

Il faut dire aussi que depuis la première rencontre de la commission interministérielle avec les représentants des réfugiés à l’Intercontinental de Dakar, les FLAM n’ont cessé de prendre de la distance par rapport à la sphère des négociations relatives au dossier du retour des réfugiés mauritaniens du Mali et du Sénégal.

Il faut noter que cette rencontre qui, selon le communiqué des FLAM, s’est déroulée « dans une atmosphère détendue et empreinte de grande cordialité », marquerait un tournant décisif dans les relations des FLAM avec le gouvernement en place à Nouakchott.

Ce dernier qui n’a eu de cesse de faire preuve d’ouverture et de cordialité à l’égard du mouvement ne pourrait que s’attendre à un fléchissement, timide soit il, de la part des éléments les plus irréductibles du mouvement. Elle constituerait aussi une étape décisive dans l’existence du mouvement qui a commencé à perdre du terrain depuis que Sidi Ould Cheikh Abdellahi a décidé de s’engager fermement sur le chemin de la réconciliation nationale.


ELY OULD MAGHLAH
Eliyass2000@yahoo.


Source: FLAMNET
(M)