Mwai Kibaki a été réélu président du Kenya pour un second et dernier mandat face à son principal rival et chef de l'opposition Raila Odinga, un résultat contesté par l'opposition et dont l'annonce dimanche a été suivie immédiatement d'émeutes dans le plus grand bidonville de Nairobi.
M. Kibaki, 76 ans, a prêté serment dimanche en fin de journée au palais présidentiel, lors d'une cérémonie organisée moins d'une heure après la proclamation des résultats et retransmise en direct par les télévisions kényanes.
M. Kibaki totalise 4.584.721 voix contre 4.352.993 voix à Raila Odinga, a annoncé en direct à la télévision publique le président de la commission électorale kényane (ECK) Samuel Kivuitu.
"La commission en conséquence déclare le président Kibaki vainqueur", a proclamé M. Kivuitu. "Ces résultats ne sont pas la fin du monde pour les perdants, il y a un lendemain", a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt, M. Odinga avait accusé le président Kibaki d'avoir fraudé sur au moins 300.000 voix, au cours d'une conférence de presse improvisée dans les locaux de l'ECK.
"Nous avons des preuves qui confirment que les chiffres que la commission électorale kényane s'apprête à annoncer sont faux", a déclaré M. Odinga avant d'ajouter: "Le résultat du président Kibaki a été gonflé d'au moins 300.000 voix".
La différence de voix entre les deux candidats est de 231.728 voix, selon les résultats complets de la commission électorale.
"Si nous perdons justement, nous accepterons les résultats. Les Kényans ne sont pas prêts à accepter une élection truquée (...) Je n'accepterai pas une telle victoire de Kibaki", avait averti auparavant l'opposant, sans plus de détails.
L'annonce de ces résultats, trois jours après la tenue jeudi des élections présidentielles, législatives et locales, vient mettre un point final au processus laborieux de dépouillement des bulletins dont la lenteur a suscité l'exaspération des partisans de M. Odinga et alimenté les soupçons de fraude.
Après avoir fait la course en tête des sondages et des premiers résultats partiels, M. Odinga, candidat auto-proclamé des plus démunis et ancien allié de M. Kibaki, a vu son avance fondre comme neige au soleil pour ne devancer son adversaire que de 38.000 voix samedi soir, selon l'ECK.
Quelques minutes après l'annonce des résultats, des émeutes ont éclaté à Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi dont M. Odinga est le député, a constaté un journaliste de l'AFP.
Scandant "pas de paix, pas de paix", des centaines de partisans de M. Odinga sont descendus dans les rues du bidonville tandis qu'un hélicoptère de la police survolait les lieux et que la police anti-émeutes déployée autour de Kibera tirait en l'air pour contenir la foule.
Un calme précaire avait jusqu'alors régné dimanche dans la majeure partie du pays, à l'exception notable de Kisumu, le fief de M. Odinga dans l'ouest du pays, où sept personnes ont été tuées, portant à 13 le nombre de morts depuis jeudi.
D'importants renforts de bérets rouges, l'unité paramilitaire de la police kényane, avaient été déployés dans le pays dès l'aube.
Samedi, des émeutes avaient éclaté dans le pays, notamment dans les quartiers défavorisés de Nairobi et dans l'ouest du pays (fiefs de M. Odinga) où barricades, jets de pierres sur les forces de l'ordre et pillages de magasins s'étaient multipliés.
Tout au long de sa campagne, M. Kibaki a invité ses concitoyens à "continuer le travail", et mis en avant ces bons résultats économiques et l'instauration de la gratuité de l'école primaire, mesure qu'il s'est engagé à étendre à l'enseignement secondaire.
Il a également promis un gouvernement "propre" en cas de réélection alors que ses détracteurs l'accusent d'avoir échoué jusqu'ici dans la lutte contre la corruption, dont il avait fait l'une de ses priorités, et dans la réforme des institutions.
Le Kenya a enregistré une croissance économique annuelle moyenne de 5% depuis l'accession de M. Kibaki au pouvoir en 2002, ce qui lui a valu de solides appuis dans les milieux d'affaires kényans, soucieux d'éviter une possible période d'incertitude politique en cas d'alternance.
M. Kibaki, 76 ans, a prêté serment dimanche en fin de journée au palais présidentiel, lors d'une cérémonie organisée moins d'une heure après la proclamation des résultats et retransmise en direct par les télévisions kényanes.
M. Kibaki totalise 4.584.721 voix contre 4.352.993 voix à Raila Odinga, a annoncé en direct à la télévision publique le président de la commission électorale kényane (ECK) Samuel Kivuitu.
"La commission en conséquence déclare le président Kibaki vainqueur", a proclamé M. Kivuitu. "Ces résultats ne sont pas la fin du monde pour les perdants, il y a un lendemain", a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt, M. Odinga avait accusé le président Kibaki d'avoir fraudé sur au moins 300.000 voix, au cours d'une conférence de presse improvisée dans les locaux de l'ECK.
"Nous avons des preuves qui confirment que les chiffres que la commission électorale kényane s'apprête à annoncer sont faux", a déclaré M. Odinga avant d'ajouter: "Le résultat du président Kibaki a été gonflé d'au moins 300.000 voix".
La différence de voix entre les deux candidats est de 231.728 voix, selon les résultats complets de la commission électorale.
"Si nous perdons justement, nous accepterons les résultats. Les Kényans ne sont pas prêts à accepter une élection truquée (...) Je n'accepterai pas une telle victoire de Kibaki", avait averti auparavant l'opposant, sans plus de détails.
L'annonce de ces résultats, trois jours après la tenue jeudi des élections présidentielles, législatives et locales, vient mettre un point final au processus laborieux de dépouillement des bulletins dont la lenteur a suscité l'exaspération des partisans de M. Odinga et alimenté les soupçons de fraude.
Après avoir fait la course en tête des sondages et des premiers résultats partiels, M. Odinga, candidat auto-proclamé des plus démunis et ancien allié de M. Kibaki, a vu son avance fondre comme neige au soleil pour ne devancer son adversaire que de 38.000 voix samedi soir, selon l'ECK.
Quelques minutes après l'annonce des résultats, des émeutes ont éclaté à Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi dont M. Odinga est le député, a constaté un journaliste de l'AFP.
Scandant "pas de paix, pas de paix", des centaines de partisans de M. Odinga sont descendus dans les rues du bidonville tandis qu'un hélicoptère de la police survolait les lieux et que la police anti-émeutes déployée autour de Kibera tirait en l'air pour contenir la foule.
Un calme précaire avait jusqu'alors régné dimanche dans la majeure partie du pays, à l'exception notable de Kisumu, le fief de M. Odinga dans l'ouest du pays, où sept personnes ont été tuées, portant à 13 le nombre de morts depuis jeudi.
D'importants renforts de bérets rouges, l'unité paramilitaire de la police kényane, avaient été déployés dans le pays dès l'aube.
Samedi, des émeutes avaient éclaté dans le pays, notamment dans les quartiers défavorisés de Nairobi et dans l'ouest du pays (fiefs de M. Odinga) où barricades, jets de pierres sur les forces de l'ordre et pillages de magasins s'étaient multipliés.
Tout au long de sa campagne, M. Kibaki a invité ses concitoyens à "continuer le travail", et mis en avant ces bons résultats économiques et l'instauration de la gratuité de l'école primaire, mesure qu'il s'est engagé à étendre à l'enseignement secondaire.
Il a également promis un gouvernement "propre" en cas de réélection alors que ses détracteurs l'accusent d'avoir échoué jusqu'ici dans la lutte contre la corruption, dont il avait fait l'une de ses priorités, et dans la réforme des institutions.
Le Kenya a enregistré une croissance économique annuelle moyenne de 5% depuis l'accession de M. Kibaki au pouvoir en 2002, ce qui lui a valu de solides appuis dans les milieux d'affaires kényans, soucieux d'éviter une possible période d'incertitude politique en cas d'alternance.
Raila Odinga lors d'une conférence de presse le 30 décembre 2007 à Nairobi
Source: TV5
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