Message à mes concitoyens de la commune de Kaédi Par Amadou Tidjane Lassana DIAGANA

Après la validation des listes candidates à l'élection municipale de Novembre 2013, je me fais le devoir de m’adresser aux kaédiens de l’intérieur et de l’extérieur du pays afin de donner le sens de ma candidature à la charge de maire de kaédi.

Je voudrais d’abord exprimer à chacun mes vœux à l’occasion de la fête de Tabaski que nous venons de célébrer. j’y ajoute mes prières pour la réussite de tous. Je me dois à la vérité, de vous avouer que je n’ai pas demandé à être candidat à un quelconque mandat électif mais, des concitoyens ont sollicité ma participation à l'élection municipale. Ils ont leurs raisons. A eux de s’en expliquer si besoin est.

Pour ma part, je les remercie de cette marque de confiance pour avoir pensé à ma modeste personne.

J’ ai accepté cette épreuve pour eux et par amour pour ma ville que j’ai sucé avec le lait maternel. Des lors, je ne puis me dérober à l’appel de tous ceux qui refusent d'assister stoïquement à la souffrance morale et physique qui frappe notre généreuse et hospitalière cité.

Kaédi, notre terre natale et nourricière, terre de toutes les rencontres fécondantes défigurée par l’incurie de la classe politique, une gestion calamiteuse et éhontée de ses ressources et de son espace a besoin de retrouver sa splendeur d’antan.

Oui, Kaédi fut belle et désirée par tous pour ses terres fertiles et abondantes, son fleuve et autres cours d’eau calme mais nourriciers, ses écoles, ses centres de formations techniques, ses centres d'enseignement religieux tous ayant donné naissance à de nombreux et brillants intellectuels et autres cadres de qualité dans divers domaines et métiers.

Hélas ! Aujourd’hui kaédi tu es laide, ton corps ridé, flagellé et tanné non par incandescence du soleil tropical, mais, par le comportement de quelques fils ingrats.

Tout ce qui constituait hier le joyau de cette ville se transforme en vilaines pièces d’un musée lui-même décadent : école nationale de formation et de vulgarisation agricole ENFVA, Centre National de rechercher agronomique et de développement agricole (CNARADA), l'abattoir frigorifique, l’ancienne tannerie .. .

Mais la plus terrible des injures qu’on a fait à cette cité, celle la plus pernicieuse, est la dissémination des germes de la division entre les communautés ayant toujours vécu dans l’harmonie et la division entre les quartiers.

Cet aspect nauséabond de la façon de gérer la cité doit faire retourner les grands-parents dans leurs tombes, car ceci n’est pas leur legs.

Alors, face à tant de mauvaise foi, de mauvaise volonté, de manque de vision et d’amour, peut-on indéfiniment demeurer en retrait et assister impuissant à l'enténèbrement?  Assurément non!

Ainsi donc j’ai décidé de prendre part à cette élection à l’instar de tous les autres qui rejettent et refusent l'obscurantisme et le conservatisme dans lesquels les hommes politiques aux calculs de bas étages veulent maintenir notre chère cité.

Kaédi, je nourris pour toi cette ambition et cette prétention toutes saines, en rupture totale avec les mesquineries et les méthodes de gestion occultes.

Mes chers concitoyens de la commune de kaédi, notre espace communal se fera grâce à la mutualisation de nos efforts, à la synergie de nos actions et à la massification du socle posé par nos parents.

Ma conviction est :

• Qu’avec des concitoyens réconciliés entre eux et avec leur cité,
• Une équipe municipale motivée, dynamique , volontariste
• Des idées et suggestions généreusement mises à la disposition d’une gestion transparente de toutes les ressources,
• Nous effacerons de la mémoire de kaedi cette page sombre et hideuse de son histoire politique recente.
• C’est possible et impératif si vous acceptez de m’accompagner dans cette quête du meilleur et du durable pour notre kaédi.
Merci de le vouloir. Merci de le pouvoir