« Merci papa Hollande », « c’est notre libérateur, on l’aime ! », « Vive la France, vive Hollande ! »: sur la place centrale de Tombouctou pavoisée aux couleurs françaises et maliennes, François Hollande et Dioncounda Traoré reçoivent un accueil triomphal.
Les présidents français et maliens se fraient un chemin dans une indescriptible mêlée de gardes du corps surarmés, de journalistes et d’habitants qui hurlent leur joie au son des tam-tams. Main dans la main, les deux dirigeants lèvent les bras, en signe de victoire.
François Hollande, dans son costume sombre désormais couleur sable, savoure l’instant. Serrant des mains innombrables, il se dit « fier de ce que la France a décidé », de ce qu’il a décidé, le 11 janvier quand, chef des armées, il a donné l’ordre d’une intervention militaire au Mali qui a stoppé net la déferlante des islamistes sur Bamako, la capitale.
Libérée le week-end dernier, Tombouctou exulte. Des jeunes filles arborent des t-shirt frappés des drapeaux malien et français. « Merci la France pour votre soutien », proclament-ils. Cet « accueil magnifique, ces cris de joie, ces larmes de bonheur, ce n’était pas adressé à ma personne mais à la France et à ces soldats », tempérera un peu plus tard le président Hollande devant des militaires français dont il salue les « prouesses admirables ».
La ville a échappé à la « barbarie » de ceux qui « coupaient des mains », « humiliaient » les femmes et « détruisaient un patrimoine qui est celui de l’humanité », se félicite encore le président français qui s’est vu offrir un jeune chameau revêtu du drapeau tricolore en signe de reconnaissance. Mais la longue colonne de blindés qui forme son cortège, survolée par des hélicoptères d’attaque français témoigne d’un retour au calme encore précaire dans une ville qui s’inquiète de la disparition si soudaine de ses oppresseurs.
Dix mois d’occupation par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) ont laissé de profondes cicatrices. Il y eut les amputations, les coups de fouets aux couples « illégitimes », aux fumeurs, les brimades et les humiliations…
Mais il y eut aussi la destruction de onze des seize mausolées qui donnaient à cette ville une dimension universelle et des précieux manuscrits de l’Institut des hautes Etudes et de recherches islamiques Ahmed Baba, son autre fierté. Si l’austère et élégante mosquée Djingareyber et ses murs de pisés ont été épargnés, deux mausolées qui la jouxtaient ont été totalement rasés. « C’est une volonté d’anéantir », ne décolère pas le président français. A ses côtés, la directrice générale de l’Unesco Irina Bokova promet: « Nous allons les reconstruire ».
« Cette vieille mosquée est le témoignage que le Mali est un pays musulman depuis des siècles, alors, que ce même pays se trouve agressé par de prétendus musulmans, vous voyez le paradoxe. Ca montre la vraie nature de ces terroristes », ajoute à ses côtés le président malien. Devant les manuscrits brûlés ou saccagés de l’Institut Ahmed Baba -10% des fonds selon son directeur-, François Hollande, dénonce encore « un acte de destruction délibéré ».
Des coffrets béants jonchent encore le sol. Les salles d’exposition et de numérisation des manuscrits sont dévastées. Les djihadistes ont emporté dans leur fuite l’unité centrale. « Ils ont détruit la mémoire », s’indigne encore François Hollande. De « l’obscurantisme », renchérit un militaire malien.
Au-delà des images de liesse et de victoire, le chef de l’Etat français le reconnaît toutefois: « Nous avons accompli une grande partie du travail » mais « le combat n’est pas achevé ». L’objectif, insiste-t-il, est « le retour à l’intégrité totale du territoire malien » afin que pas une de ses provinces « n’échappe à l’autorité légitime » du pays.
Quant à Dioncounda Traoré, il remercie une nouvelle fois les soldats français pour leur « boulot ». « Le pays tout entier est reconnaissant à la France d’avoir répondu promptement à notre appel au secours », ajoute-t-il.
Source : Mali Actu
Les présidents français et maliens se fraient un chemin dans une indescriptible mêlée de gardes du corps surarmés, de journalistes et d’habitants qui hurlent leur joie au son des tam-tams. Main dans la main, les deux dirigeants lèvent les bras, en signe de victoire.
François Hollande, dans son costume sombre désormais couleur sable, savoure l’instant. Serrant des mains innombrables, il se dit « fier de ce que la France a décidé », de ce qu’il a décidé, le 11 janvier quand, chef des armées, il a donné l’ordre d’une intervention militaire au Mali qui a stoppé net la déferlante des islamistes sur Bamako, la capitale.
Libérée le week-end dernier, Tombouctou exulte. Des jeunes filles arborent des t-shirt frappés des drapeaux malien et français. « Merci la France pour votre soutien », proclament-ils. Cet « accueil magnifique, ces cris de joie, ces larmes de bonheur, ce n’était pas adressé à ma personne mais à la France et à ces soldats », tempérera un peu plus tard le président Hollande devant des militaires français dont il salue les « prouesses admirables ».
La ville a échappé à la « barbarie » de ceux qui « coupaient des mains », « humiliaient » les femmes et « détruisaient un patrimoine qui est celui de l’humanité », se félicite encore le président français qui s’est vu offrir un jeune chameau revêtu du drapeau tricolore en signe de reconnaissance. Mais la longue colonne de blindés qui forme son cortège, survolée par des hélicoptères d’attaque français témoigne d’un retour au calme encore précaire dans une ville qui s’inquiète de la disparition si soudaine de ses oppresseurs.
Dix mois d’occupation par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) ont laissé de profondes cicatrices. Il y eut les amputations, les coups de fouets aux couples « illégitimes », aux fumeurs, les brimades et les humiliations…
Mais il y eut aussi la destruction de onze des seize mausolées qui donnaient à cette ville une dimension universelle et des précieux manuscrits de l’Institut des hautes Etudes et de recherches islamiques Ahmed Baba, son autre fierté. Si l’austère et élégante mosquée Djingareyber et ses murs de pisés ont été épargnés, deux mausolées qui la jouxtaient ont été totalement rasés. « C’est une volonté d’anéantir », ne décolère pas le président français. A ses côtés, la directrice générale de l’Unesco Irina Bokova promet: « Nous allons les reconstruire ».
« Cette vieille mosquée est le témoignage que le Mali est un pays musulman depuis des siècles, alors, que ce même pays se trouve agressé par de prétendus musulmans, vous voyez le paradoxe. Ca montre la vraie nature de ces terroristes », ajoute à ses côtés le président malien. Devant les manuscrits brûlés ou saccagés de l’Institut Ahmed Baba -10% des fonds selon son directeur-, François Hollande, dénonce encore « un acte de destruction délibéré ».
Des coffrets béants jonchent encore le sol. Les salles d’exposition et de numérisation des manuscrits sont dévastées. Les djihadistes ont emporté dans leur fuite l’unité centrale. « Ils ont détruit la mémoire », s’indigne encore François Hollande. De « l’obscurantisme », renchérit un militaire malien.
Au-delà des images de liesse et de victoire, le chef de l’Etat français le reconnaît toutefois: « Nous avons accompli une grande partie du travail » mais « le combat n’est pas achevé ». L’objectif, insiste-t-il, est « le retour à l’intégrité totale du territoire malien » afin que pas une de ses provinces « n’échappe à l’autorité légitime » du pays.
Quant à Dioncounda Traoré, il remercie une nouvelle fois les soldats français pour leur « boulot ». « Le pays tout entier est reconnaissant à la France d’avoir répondu promptement à notre appel au secours », ajoute-t-il.
Source : Mali Actu