Une centaine de clandestins ouest-africains, épuisés et traumatisés, attendaient mercredi à Nouadhibou (Mauritanie) leur rapatriement après la mort de soif, de faim et de froid d'au moins 46 passagers de leur embarcation.
Un des 96 clandestins recueillis en Mauritanie après que leur embarcation a dérivé au large des côtes marocaines, a succombé en raison de son "état de faiblesse extrême", selon le Croissant rouge mauritanien portant le bilan à 46 morts.
L'embarcation, partie de Casamance (sud du Sénégal) et qui tentait de rejoindre l'archipel des Canaries (Espagne), était tombée en panne au large du Maroc et avait dérivé une semaine jusqu'au nord de la Mauritanie, où l'armée les a recueillis lundi.
Il s'agit d'un des drames de l'immigration les plus mortels officiellement répertoriés ces dernières années en Afrique de l'Ouest. De nombreuses pirogues et embarcations disparaissent régulièrement en mer mais sans être officiellement recensées.
Avant de reconduire les rescapés à la frontière, "il faudra sans doute attendre qu'ils se remettent de leur état d'extrême fatigue et que leurs amis très malades soient en mesure de voyager", a indiqué à l'AFP un responsable de la sécurité mauritanienne.
Les rapatriements se font traditionnellement par route, sous escorte de la police mauritanienne, jusqu'au poste-frontière sénégalais de Rosso.
91 clandestins sont regroupés à Nouadhibou au centre mauritano-espagnol d'accueil des candidats à l'émigration, qui est fermé aux visiteurs étrangers.
Et cinq sont toujours hospitalisés. "Les gens sont très fatigués physiquement, ils étaient même dans +le coma+ à leur arrivée ici (à l'hôpital), mais, si Allah le veut, leurs jours ne sont plus en danger", a dit à l'AFP le médecin sous couvert de l'anonymat.
Le dernier d'entre eux à avoir été hospitalisé dans la nuit de mardi à mercredi reçoit "des soins intensifs consécutivement aux moments passés en mer où apparemment les clandestins ne buvaient que l'eau de mer et ont subi le froid et la faim", a précisé le médecin de l'hôpital.
Les cinq rescapés hospitalisés seraient tous Sénégalais. Ils ont refusé de parler à la presse.
Après plusieurs mois d'accalmie notamment due à la surveillance accrue des côtes ouest-africaines par le dispositif coordonné par l'agence européenne Frontex, une recrudescence de départs de clandestins a récemment été constatée vers les Canaries.
Le 25 octobre, l'Espagne avait déjà annoncé la découverte au large du Cap-Vert des corps de sept émigrants clandestins africains et d'un survivant à bord d'une embarcation de fortune qui comptait au départ 57 passagers à destination des Canaries.
Les corps et le rescapé avaient été rapatriés par un navire-hôpital espagnol jusqu'à Dakar. Le survivant, un Sénégalais, avait expliqué que les clandestins (des Sénégalais, des Maliens et des Guinéens) avaient "embarqué à Nouadhibou", selon le commissaire du port de Dakar, Medoune Diouf.
Selon lui, ils avaient passé 21 jours en mer, ce qui explique le grand nombre de morts.
Source: TV5
(M)
Un des 96 clandestins recueillis en Mauritanie après que leur embarcation a dérivé au large des côtes marocaines, a succombé en raison de son "état de faiblesse extrême", selon le Croissant rouge mauritanien portant le bilan à 46 morts.
L'embarcation, partie de Casamance (sud du Sénégal) et qui tentait de rejoindre l'archipel des Canaries (Espagne), était tombée en panne au large du Maroc et avait dérivé une semaine jusqu'au nord de la Mauritanie, où l'armée les a recueillis lundi.
Il s'agit d'un des drames de l'immigration les plus mortels officiellement répertoriés ces dernières années en Afrique de l'Ouest. De nombreuses pirogues et embarcations disparaissent régulièrement en mer mais sans être officiellement recensées.
Avant de reconduire les rescapés à la frontière, "il faudra sans doute attendre qu'ils se remettent de leur état d'extrême fatigue et que leurs amis très malades soient en mesure de voyager", a indiqué à l'AFP un responsable de la sécurité mauritanienne.
Les rapatriements se font traditionnellement par route, sous escorte de la police mauritanienne, jusqu'au poste-frontière sénégalais de Rosso.
91 clandestins sont regroupés à Nouadhibou au centre mauritano-espagnol d'accueil des candidats à l'émigration, qui est fermé aux visiteurs étrangers.
Et cinq sont toujours hospitalisés. "Les gens sont très fatigués physiquement, ils étaient même dans +le coma+ à leur arrivée ici (à l'hôpital), mais, si Allah le veut, leurs jours ne sont plus en danger", a dit à l'AFP le médecin sous couvert de l'anonymat.
Le dernier d'entre eux à avoir été hospitalisé dans la nuit de mardi à mercredi reçoit "des soins intensifs consécutivement aux moments passés en mer où apparemment les clandestins ne buvaient que l'eau de mer et ont subi le froid et la faim", a précisé le médecin de l'hôpital.
Les cinq rescapés hospitalisés seraient tous Sénégalais. Ils ont refusé de parler à la presse.
Après plusieurs mois d'accalmie notamment due à la surveillance accrue des côtes ouest-africaines par le dispositif coordonné par l'agence européenne Frontex, une recrudescence de départs de clandestins a récemment été constatée vers les Canaries.
Le 25 octobre, l'Espagne avait déjà annoncé la découverte au large du Cap-Vert des corps de sept émigrants clandestins africains et d'un survivant à bord d'une embarcation de fortune qui comptait au départ 57 passagers à destination des Canaries.
Les corps et le rescapé avaient été rapatriés par un navire-hôpital espagnol jusqu'à Dakar. Le survivant, un Sénégalais, avait expliqué que les clandestins (des Sénégalais, des Maliens et des Guinéens) avaient "embarqué à Nouadhibou", selon le commissaire du port de Dakar, Medoune Diouf.
Selon lui, ils avaient passé 21 jours en mer, ce qui explique le grand nombre de morts.
Source: TV5
(M)