Mauritanie : l’intimidation de la justice dans l’affaire de Ould Ghadda indigne les observateurs

En sommant le président de l’ONG nationale Transparence Inclusive de ne plus écrire sur l’affaire pendante devant la justice jusqu’à son terme, le juge d’instruction fait une pression sur l’ancien sénateur accusé de calomnie et de fausses nouvelles par la société Bis T5.

Cette intimidation indigne les observateurs qui pointent une justice partiale téléguidée par le premier magistrat du pays. L’affaire de Ould Ghadde est un scandale de la république qui arrive au mauvais moment à quelques mois de la présidentielle. Un enjeu important pour Ould Ghazouani qui va briguer un second mandat.

Toutes ces malversations financières révélées par le président de l’ONG nationale Transparence Inclusive éclaboussent tous les secteurs prioritaires dont les difficiles parachèvements des travaux résident dans la mauvaise gestion des exécutants. En sommant Ould Ghadda de se taire le juge d’instruction fait de l’intimidation.

Et au-delà la justice va chercher à gagner du temps et étouffer un scandale le plus retentissant qui épingle la société Bis T5 du patron des patrons qui monopolise tous les marchés publics sur l’eau et l’assainissement ; En effet la société phare du président du patronat est accusée de malversations dans le projet d’alimentation en eau potable de l’Aftout EChargui.

C’est une question d’engagement pour le président mauritanien qui entend résoudre au plus vite le problème de soif dans cette région à laquelle il tient comme la prunelle de ses yeux pour finir son premier quinquennat. Ould Ghadda est considéré comme un acteur gênant une entrave aux réalisations des projets de développements chers au président mauritanien. Cette pression du juge d’instruction s’inscrit dans le cadre d’un système où le chef de l’exécutif empiète sur tous les pouvoirs.

Cherif Kane

Source : Kassataya