La candidature de Ould Ghazouani à sa propre succession relance le débat sur l’alternance militaire de 1978 à 2024. La Mauritanie fait figure d’école au Maghreb et au Sahel dans la gouvernance militaire.
Au départ c’est une succession de putschs à intervalles réguliers avant que l’ancien président Ould Taya initia la démocratie en 1991 sous la pression de la France qui entend monnayer son aide au développement. Un coup d’Etat en 2005 viendra mettre fin à son règne le plus long des militaires de 1984 à 2005. Et pour la première fois un président est élu démocratiquement mais éphémère avec le putsch en 2008 du général Ould Aziz qui gouverna le pays de 2009 à 2019 avant de céder le pouvoir à son dauphin Ould Ghazouani.
La Mauritanie est ainsi dans la sous-région un cas d’école en matière d’alternance militaire. La candidature de Ould Ghazouani à sa propre succession s’inscrit dans cette continuité considérée par les observateurs comme un frein à la démocratie alors que l’opposition aspire à l’alternance démocratique depuis plus de trois décennies. Trente-trois ans au cours desquels les militaires ont troqué la tenue Kaki au costume et boubou traditionnel sous vernis démocratique. Cette gouvernance militaire fait apparaître sur la scène politique, de successions de régimes affairés a leur reproduction et leur reconduction dans le cadre d’élections de façade qui se traduisent par des fraudes massives et manipulations informatiques de la CENI, censée être indépendante avec au préalable de simulacres dialogues politiques avec l’opposition.
Ces contournements de la démocratie aboutissent à des élections non transparentes et exclusives faute de la révision du système électoral. La présidentielle de juin 2024 ne fera pas exception à cette règle. En outre, la désunion de l’opposition qui n’arrive pas à s’entendre sur un programme commun contribue à cette alternance militaire.
Le changement auquel aspire le peuple mauritanien ne peut pas s’opérer avec l’impunité des militaires présumés criminels avec l’assassinat des 28 soldats négro-africains à la base militaire d’Inal en 1990. C’est la spécificité mauritanienne cachant la loi d’amnistie de 1993 dont l’abrogation est une ligne rouge pour tous les locataires du palais de Nouakchott.
Source : Kassataya
Au départ c’est une succession de putschs à intervalles réguliers avant que l’ancien président Ould Taya initia la démocratie en 1991 sous la pression de la France qui entend monnayer son aide au développement. Un coup d’Etat en 2005 viendra mettre fin à son règne le plus long des militaires de 1984 à 2005. Et pour la première fois un président est élu démocratiquement mais éphémère avec le putsch en 2008 du général Ould Aziz qui gouverna le pays de 2009 à 2019 avant de céder le pouvoir à son dauphin Ould Ghazouani.
La Mauritanie est ainsi dans la sous-région un cas d’école en matière d’alternance militaire. La candidature de Ould Ghazouani à sa propre succession s’inscrit dans cette continuité considérée par les observateurs comme un frein à la démocratie alors que l’opposition aspire à l’alternance démocratique depuis plus de trois décennies. Trente-trois ans au cours desquels les militaires ont troqué la tenue Kaki au costume et boubou traditionnel sous vernis démocratique. Cette gouvernance militaire fait apparaître sur la scène politique, de successions de régimes affairés a leur reproduction et leur reconduction dans le cadre d’élections de façade qui se traduisent par des fraudes massives et manipulations informatiques de la CENI, censée être indépendante avec au préalable de simulacres dialogues politiques avec l’opposition.
Ces contournements de la démocratie aboutissent à des élections non transparentes et exclusives faute de la révision du système électoral. La présidentielle de juin 2024 ne fera pas exception à cette règle. En outre, la désunion de l’opposition qui n’arrive pas à s’entendre sur un programme commun contribue à cette alternance militaire.
Le changement auquel aspire le peuple mauritanien ne peut pas s’opérer avec l’impunité des militaires présumés criminels avec l’assassinat des 28 soldats négro-africains à la base militaire d’Inal en 1990. C’est la spécificité mauritanienne cachant la loi d’amnistie de 1993 dont l’abrogation est une ligne rouge pour tous les locataires du palais de Nouakchott.
Source : Kassataya