La loi d’amnistie de 1993 qui efface les crimes de l’armée contre les 28 soldats négro-africains à la base d’Inal en 1990 est incontestablement un point sensible qui fait l’unanimité des candidats de la diversité. Mais ce dénominateur commun n’est pas pour autant un atout pour gagner la présidentielle de juin prochain.
Cette page sombre de l’histoire de la Mauritanie ne peut être fermée tant que les veuves et orphelins ne fassent leur deuil avec les corps des 28 soldats assassinés à la base militaire d’Inal au Nord du pays à l’abri des voix critiques et des regards des observateurs. Ce passé douloureux relance la question du passif humanitaire qui englobe également les victimes négro-africaines des déportations de 1989 au Sénégal et au Mali dont 20000 réfugiés officiellement sont rentrés en 2008.
Ce sujet sensible fait l’unanimité des candidats actuels de la diversité à la présidentielle de juin prochain. Cette préoccupation est légitime après plus de quatre décennies d’impunités des criminels présumés de l’armée protégés par la loi d’amnistie de 1993 sous le régime du génocidaire Ould Taya. Cette question épineuse est depuis 2019 sur la table des dialogues politiques initiés par Ould Ghazouani mais sans résultats jusqu’ici malgré des tractations secrètes entre les ayants-droits, veuves et orphelins et toutes les victimes du passif humanitaire d’organisations de la diaspora et nationales.
Les négociations butent sur la solution par la justice transactionnelle avancée par le pouvoir qui exclut toute poursuite judiciaire des présumés tortionnaires. Pour l’instant ce règlement semble avoir fait pschitt. Un échec révélateur que l’abrogation de la loi de 1993 est une ligne rouge pour tous les locataires du palais de Nouakchott de Ould Salek en 1978 à Ould Ghazouani depuis 2019. Même une gouvernance civile ne changera pas la donne. C’est inquiétant pour la Mauritanie.
Cherif Kane
Source : Kassataya - (Le 06 mars 2024)
Cette page sombre de l’histoire de la Mauritanie ne peut être fermée tant que les veuves et orphelins ne fassent leur deuil avec les corps des 28 soldats assassinés à la base militaire d’Inal au Nord du pays à l’abri des voix critiques et des regards des observateurs. Ce passé douloureux relance la question du passif humanitaire qui englobe également les victimes négro-africaines des déportations de 1989 au Sénégal et au Mali dont 20000 réfugiés officiellement sont rentrés en 2008.
Ce sujet sensible fait l’unanimité des candidats actuels de la diversité à la présidentielle de juin prochain. Cette préoccupation est légitime après plus de quatre décennies d’impunités des criminels présumés de l’armée protégés par la loi d’amnistie de 1993 sous le régime du génocidaire Ould Taya. Cette question épineuse est depuis 2019 sur la table des dialogues politiques initiés par Ould Ghazouani mais sans résultats jusqu’ici malgré des tractations secrètes entre les ayants-droits, veuves et orphelins et toutes les victimes du passif humanitaire d’organisations de la diaspora et nationales.
Les négociations butent sur la solution par la justice transactionnelle avancée par le pouvoir qui exclut toute poursuite judiciaire des présumés tortionnaires. Pour l’instant ce règlement semble avoir fait pschitt. Un échec révélateur que l’abrogation de la loi de 1993 est une ligne rouge pour tous les locataires du palais de Nouakchott de Ould Salek en 1978 à Ould Ghazouani depuis 2019. Même une gouvernance civile ne changera pas la donne. C’est inquiétant pour la Mauritanie.
Cherif Kane
Source : Kassataya - (Le 06 mars 2024)