Le nouveau président de la République mauritanienne est, jusqu'ici, sans parti politique. Mais, des sources informent qu’il serait sur le point de vouloir créer un grand parti présidentiel. Ce qui suscite beaucoup de commentaires chez les populations.
Elu à la tête de son pays en tant que candidat indépendant, Sidi Ould Cheikh Abdallah n'en peut plus d'être un électron libre. L'homme veut aujourd'hui, coûte que coûte, se doter d'une formation politique sur laquelle il pourrait s'appuyer pour mieux asseoir une base politique. Et tout porte à croire que ce parti politique au service du président est déjà né. Car les conseillers et proches de ce dernier sont parvenus à le convaincre de la nécessité de mettre en place cette formation politique susceptible de fédérer la majorité présidentielle. Cette idée qui germait depuis plusieurs mois a été concrétisée ce week-end par une rencontre haut en couleur présidée par le secrétaire général du gouvernement. Ce qui est mal vu du côté des populations. D’autant que Ould Abdallah voudrait créer cette formation avec des caciques de l’ancien régime. Et c'est là, la véritable inquiétude. Car la légion indépendante du Prds, devenue Prdr, qui a investi les deux chambres du Parlement mauritanien, grâce à la complicité des militaires, pourrait bien faire main basse sur ce parti, selon un ancien ministre de Taya. Selon certains témoignages des acteurs politiques mauritaniens, si le nouvel homme fort créait un tel parti, à partir d'un tel échantillon, il aurait sabordé la démocratie de leur pays. Le président aurait, en ce cas, trahi la confiance de tout un peuple. Mieux encore, Sidi Ould Cheikh Abdallah aurait ‘noyé le bébé du changement’ et tué l'espoir placé sur les réformes entreprises jusque-là par le nouveau régime.
Selon un ministre de la République actuellement en service, le nouveau président aurait failli à sa mission s’il en venait à concrétiser cette idée. Pour lui, les anciens hommes de Taya doivent aujourd'hui être recyclés ailleurs à défaut d’être installés dans des maisons de retraite. Une telle classe politique, ‘souillée, budgétivore, tribaliste et réfractaire à la justice et à la légalité ne saura plus jamais gagner l'estime des Mauritaniens’ , souligne ce cadre du ministère de l’Intérieur. Pour bon nombre de citoyens mauritaniens, leur nouveau président devrait plutôt tourner le dos aux anciens caciques pour s'atteler aux réformes, aux chantiers de la modernisation, à l'amélioration des conditions de vie et d'existence du peuple qui a trop souffert de l'injustice.
Abou KANE
WALFADJRI
Elu à la tête de son pays en tant que candidat indépendant, Sidi Ould Cheikh Abdallah n'en peut plus d'être un électron libre. L'homme veut aujourd'hui, coûte que coûte, se doter d'une formation politique sur laquelle il pourrait s'appuyer pour mieux asseoir une base politique. Et tout porte à croire que ce parti politique au service du président est déjà né. Car les conseillers et proches de ce dernier sont parvenus à le convaincre de la nécessité de mettre en place cette formation politique susceptible de fédérer la majorité présidentielle. Cette idée qui germait depuis plusieurs mois a été concrétisée ce week-end par une rencontre haut en couleur présidée par le secrétaire général du gouvernement. Ce qui est mal vu du côté des populations. D’autant que Ould Abdallah voudrait créer cette formation avec des caciques de l’ancien régime. Et c'est là, la véritable inquiétude. Car la légion indépendante du Prds, devenue Prdr, qui a investi les deux chambres du Parlement mauritanien, grâce à la complicité des militaires, pourrait bien faire main basse sur ce parti, selon un ancien ministre de Taya. Selon certains témoignages des acteurs politiques mauritaniens, si le nouvel homme fort créait un tel parti, à partir d'un tel échantillon, il aurait sabordé la démocratie de leur pays. Le président aurait, en ce cas, trahi la confiance de tout un peuple. Mieux encore, Sidi Ould Cheikh Abdallah aurait ‘noyé le bébé du changement’ et tué l'espoir placé sur les réformes entreprises jusque-là par le nouveau régime.
Selon un ministre de la République actuellement en service, le nouveau président aurait failli à sa mission s’il en venait à concrétiser cette idée. Pour lui, les anciens hommes de Taya doivent aujourd'hui être recyclés ailleurs à défaut d’être installés dans des maisons de retraite. Une telle classe politique, ‘souillée, budgétivore, tribaliste et réfractaire à la justice et à la légalité ne saura plus jamais gagner l'estime des Mauritaniens’ , souligne ce cadre du ministère de l’Intérieur. Pour bon nombre de citoyens mauritaniens, leur nouveau président devrait plutôt tourner le dos aux anciens caciques pour s'atteler aux réformes, aux chantiers de la modernisation, à l'amélioration des conditions de vie et d'existence du peuple qui a trop souffert de l'injustice.
Abou KANE
WALFADJRI