Haby Saw et Fati Gako, deux coiffeuses du quartier pauvre de Dar Nim, à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie
Dans ce pays d’Afrique où la pauvreté touche la moitié de la population, Caritas aide les femmes à acquérir leur autonomie financière…
«Le salon de la paix et du bonheur.» Un nom qui sonne comme une promesse de réussite, pour ce salon de coiffure du quartier pauvre de Dar Naim à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie.
Dans ce pays où 46,7% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et où le taux de chômage atteint 30%, trouver un travail tient de la gageure. Alors Haby Saw, 18 ans et Fati Gako, 15 ans, ne boudent pas leur plaisir, même si leur petit commerce démarre tout doucement.
Car en Mauritanie, les adolescentes sont contraintes d’aider leur mère dans les tâches domestiques et beaucoup d’entre-elles ne peuvent pas s’attarder sur les bancs de l’école. «Avant de démarrer ici, je passais toutes mes journées à la maison et je n’avais pas confiance en l’avenir», confie Haby Saw.
Une formation de huit mois avant de se lancer
C’est alors que la jeune fille entend parler d’une action de l’ONG Caritas (Secours catholique) à destination des jeunes filles déscolarisées ou éprouvant des difficultés d’insertion. «En 2011, nous avons formé 20 d’entre elles pendant huit mois au métier de coiffeuse ainsi qu’à la gestion d’entreprise, à la communication et à l’accueil de la clientèle», explique Diary Sow, l’animatrice du projet. Ce qui a permis à Fatimata, une autre bénéficiaire, d’ouvrir ce salon de coiffure en juin 2012, Caritas lui finançant le matériel et prenant en charge le loyer commercial pendant les premiers mois.
L’aide financière de Caritas n’est plus nécessaire
«Ce n’est pas évident de démarrer car on a parfois que six clientes par semaine», avoue Fati. «Mais le créneau est porteur à Nouakchott, car riches ou pauvres, les femmes se font coiffer à l’occasion des fêtes religieuses», certifie Diary Sow. Première réussite : Fatima n’a plus besoin de l’aide financière de Caritas pour louer son local commercial. Et une partie des bénéfices du salon est partagée entre les trois coiffeuses, en fonction du travail effectué. «Même si je ne ramène à la maison qu’une petite somme, c’est important pour moi de montrer à mes parents que je suis utile et que je peux prendre en charge mes propres dépenses», souligne Haby.
De son côté, Diary Sow continue à couver ses ouailles: «Je passe souvent pour vérifier la tenue du cahier de caisse et la propreté du salon.» Un accompagnement qui perdurera tant que la pérennité du salon ne sera pas assuré. Avant de se remettre au travail, Fati montre du doigt les photos de femmes aux coiffures sophistiquées collées au mur, comme des trophées qu’auraient remportés les jeunes coiffeuses. «Ma spécialité, c’est les extensions », affirme Fati, toute fière, qui croit désormais en l’avenir et pour longtemps.
«Le salon de la paix et du bonheur.» Un nom qui sonne comme une promesse de réussite, pour ce salon de coiffure du quartier pauvre de Dar Naim à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie.
Dans ce pays où 46,7% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et où le taux de chômage atteint 30%, trouver un travail tient de la gageure. Alors Haby Saw, 18 ans et Fati Gako, 15 ans, ne boudent pas leur plaisir, même si leur petit commerce démarre tout doucement.
Car en Mauritanie, les adolescentes sont contraintes d’aider leur mère dans les tâches domestiques et beaucoup d’entre-elles ne peuvent pas s’attarder sur les bancs de l’école. «Avant de démarrer ici, je passais toutes mes journées à la maison et je n’avais pas confiance en l’avenir», confie Haby Saw.
Une formation de huit mois avant de se lancer
C’est alors que la jeune fille entend parler d’une action de l’ONG Caritas (Secours catholique) à destination des jeunes filles déscolarisées ou éprouvant des difficultés d’insertion. «En 2011, nous avons formé 20 d’entre elles pendant huit mois au métier de coiffeuse ainsi qu’à la gestion d’entreprise, à la communication et à l’accueil de la clientèle», explique Diary Sow, l’animatrice du projet. Ce qui a permis à Fatimata, une autre bénéficiaire, d’ouvrir ce salon de coiffure en juin 2012, Caritas lui finançant le matériel et prenant en charge le loyer commercial pendant les premiers mois.
L’aide financière de Caritas n’est plus nécessaire
«Ce n’est pas évident de démarrer car on a parfois que six clientes par semaine», avoue Fati. «Mais le créneau est porteur à Nouakchott, car riches ou pauvres, les femmes se font coiffer à l’occasion des fêtes religieuses», certifie Diary Sow. Première réussite : Fatima n’a plus besoin de l’aide financière de Caritas pour louer son local commercial. Et une partie des bénéfices du salon est partagée entre les trois coiffeuses, en fonction du travail effectué. «Même si je ne ramène à la maison qu’une petite somme, c’est important pour moi de montrer à mes parents que je suis utile et que je peux prendre en charge mes propres dépenses», souligne Haby.
De son côté, Diary Sow continue à couver ses ouailles: «Je passe souvent pour vérifier la tenue du cahier de caisse et la propreté du salon.» Un accompagnement qui perdurera tant que la pérennité du salon ne sera pas assuré. Avant de se remettre au travail, Fati montre du doigt les photos de femmes aux coiffures sophistiquées collées au mur, comme des trophées qu’auraient remportés les jeunes coiffeuses. «Ma spécialité, c’est les extensions », affirme Fati, toute fière, qui croit désormais en l’avenir et pour longtemps.