Le phénomène de l'émigration clandestine a repris de plus belle en Mauritanie. Malgré le dispositif sécuritaire, ils sont de plus en plus nombreux les milliers de jeunes sénégalais, gambiens voire de toute la sous-région à vouloir rallier l'Europe via Nouakchott pour Nouadhibou. Une situation très préoccupante pour les autorités locales qui semblent débordées par ces vagues d'émigrants clandestins qui font, toutefois, le bonheur des nombreux passeurs.
Ces derniers jours, le phénomène de l’émigration clandestine a atteint des proportions inquiétantes en Mauritanie. En effet, personne ne peut estimer le nombre de candidats à l'émigration qui viennent, pour la plupart, du Sénégal et de la Gambie et qui transitent par la capitale, Nouakchott. Les conditions de surveillance étant quelque peu laxistes aux frontières, le Maroc ayant renforcé les conditions d’accès à son territoire, la Mauritanie est depuis quelques jours devenue une nouvelle direction pour les flux migratoires voulant rallier les Iles Canaries. A Nouakchott, ces candidats à l’émigration s'infiltrent dans les rangs de la main-d'œuvre locale. Leur présence est très visible dans les différentes artères des villes de Nouakchott et de Nouadhibou. Et ils sont, pour la plupart, installés près de l'église de Nouakchott, à Sebkha ou à El Mina. Certains d'entre eux pratiquent des métiers, soit de gardiens, de domestiques ou de simples laveurs de voitures, moyennant des sommes dérisoires.
D’autres choisissent la capitale économique, Nouadhibou, dans l'attente d'une éventuelle embarcation. Des sources dignes de foi renseignent qu'ils sont quelque trente à quarante mille étrangers, candidats à l'émigration, à se trouver actuellement en Mauritanie. Un nombre qui ne cesse d'augmenter, défiant toutes les politiques anti-émigration entreprises par le gouvernement mauritanien. Cette forte présence constitue, en elle-même, une grande menace pour la sécurité des citoyens, si on considère le taux de criminalité assez élevé entre Nouadhibou et Nouakchott, a souligné un policier de la circulation officiant non loin des sites où se trouvent ces clandestins. Des sources bien informées renseignent que la plupart des actes de banditisme, de vol, de viol, d’agression ainsi que le trafic de drogues sont le fait de clandestins.
Les arrondissements les plus touchés par ce phénomène sont ceux de Sebkha et El mina avec la présence de beaucoup de Sénégalais, Maliens et autres Gambiens avec un taux de criminalité qui dépasse la moyenne nationale. Et souvent, la police se trouve dans l’incapacité de faire face, selon un gradé de l'armée nationale qui a préféré garder l'anonymat. Pour bon nombre de citoyens rencontrés, les efforts entrepris jusqu'ici sont d'une très grande timidité.
Mais le plus grave est que, selon certaines informations, les officines migratoires profitent de la complicité de certains agents de l'Etat qui, très souvent, leur facilitent l'accès aux frontières et même l'obtention de papiers officiels. Ainsi, pour effectuer leur traversée, ces officines préfèrent la Mauritanie plutôt que le Sahara occidental, compte tenu de la surveillance très stricte des frontières par les Marocains. Aujourd'hui, en plus de ceux qui traversent la mer pour arriver aux Iles Canaries, des centaines de migrants se dirigent vers le nord du pays pour tenter le passage au Maroc à travers le désert, selon un garde-côtes qui soutient rencontrer toutes les peines pour faire face à la situation, vu le nombre très réduit du personnel censé garder ces lieux. Aujourd'hui, selon plusieurs Ong de la place que nous avons rencontrées, ce sont près de 800 à 900 personnes, voire même plus, qui tentent le passage chaque jour. La Mauritanie dispose, pourtant, d'une stratégie de lutte contre l'émigration clandestine au niveau maritime, mais des sources signalent qu'elle n’a pas de politique qui puisse gérer les vagues migratoires transitant par son territoire.
Abou KANE
Source: walfadjiri
(M)
Ces derniers jours, le phénomène de l’émigration clandestine a atteint des proportions inquiétantes en Mauritanie. En effet, personne ne peut estimer le nombre de candidats à l'émigration qui viennent, pour la plupart, du Sénégal et de la Gambie et qui transitent par la capitale, Nouakchott. Les conditions de surveillance étant quelque peu laxistes aux frontières, le Maroc ayant renforcé les conditions d’accès à son territoire, la Mauritanie est depuis quelques jours devenue une nouvelle direction pour les flux migratoires voulant rallier les Iles Canaries. A Nouakchott, ces candidats à l’émigration s'infiltrent dans les rangs de la main-d'œuvre locale. Leur présence est très visible dans les différentes artères des villes de Nouakchott et de Nouadhibou. Et ils sont, pour la plupart, installés près de l'église de Nouakchott, à Sebkha ou à El Mina. Certains d'entre eux pratiquent des métiers, soit de gardiens, de domestiques ou de simples laveurs de voitures, moyennant des sommes dérisoires.
D’autres choisissent la capitale économique, Nouadhibou, dans l'attente d'une éventuelle embarcation. Des sources dignes de foi renseignent qu'ils sont quelque trente à quarante mille étrangers, candidats à l'émigration, à se trouver actuellement en Mauritanie. Un nombre qui ne cesse d'augmenter, défiant toutes les politiques anti-émigration entreprises par le gouvernement mauritanien. Cette forte présence constitue, en elle-même, une grande menace pour la sécurité des citoyens, si on considère le taux de criminalité assez élevé entre Nouadhibou et Nouakchott, a souligné un policier de la circulation officiant non loin des sites où se trouvent ces clandestins. Des sources bien informées renseignent que la plupart des actes de banditisme, de vol, de viol, d’agression ainsi que le trafic de drogues sont le fait de clandestins.
Les arrondissements les plus touchés par ce phénomène sont ceux de Sebkha et El mina avec la présence de beaucoup de Sénégalais, Maliens et autres Gambiens avec un taux de criminalité qui dépasse la moyenne nationale. Et souvent, la police se trouve dans l’incapacité de faire face, selon un gradé de l'armée nationale qui a préféré garder l'anonymat. Pour bon nombre de citoyens rencontrés, les efforts entrepris jusqu'ici sont d'une très grande timidité.
Mais le plus grave est que, selon certaines informations, les officines migratoires profitent de la complicité de certains agents de l'Etat qui, très souvent, leur facilitent l'accès aux frontières et même l'obtention de papiers officiels. Ainsi, pour effectuer leur traversée, ces officines préfèrent la Mauritanie plutôt que le Sahara occidental, compte tenu de la surveillance très stricte des frontières par les Marocains. Aujourd'hui, en plus de ceux qui traversent la mer pour arriver aux Iles Canaries, des centaines de migrants se dirigent vers le nord du pays pour tenter le passage au Maroc à travers le désert, selon un garde-côtes qui soutient rencontrer toutes les peines pour faire face à la situation, vu le nombre très réduit du personnel censé garder ces lieux. Aujourd'hui, selon plusieurs Ong de la place que nous avons rencontrées, ce sont près de 800 à 900 personnes, voire même plus, qui tentent le passage chaque jour. La Mauritanie dispose, pourtant, d'une stratégie de lutte contre l'émigration clandestine au niveau maritime, mais des sources signalent qu'elle n’a pas de politique qui puisse gérer les vagues migratoires transitant par son territoire.
Abou KANE
Source: walfadjiri
(M)