La question d’un président harratin ou négro-africain en Mauritanie est d’actualité à un mois de la présidentielle. Pour les observateurs il ne s’agit pas de verser dans le communautarisme ou racisme mais de pointer un système politique qui exclut la diversité culturelle depuis 1960.
Tous les locataires du palais de Nouakchott de Maître Mokhtar Ould Daddah à Ould El Ghazouani sont issus de la même communauté après 64 ans d’indépendance. C’est une vérité de La Palice remontant aux premières heures de la souveraineté de la Mauritanie quand le père de la nation est interpellé par ses partenaires arabes sur la pléthore de négro-africains dans l’administration. Pour lever ce frein à son adhésion à la ligue arabe il va engager le processus de la re personnalisation de l’homme mauritanien. C’est le début de l’arabisation poursuivi par les militaires arrivés au pouvoir en 1978.
C’est le président Ould Taya de 1984 à 2005 qui va accélérer le processus d’arabisation en engageant une politique d’épuration ethnique des négro-africains dont le point culminant est la déportation de plus de 60000 noirs au Sénégal et au Mali. Ould Aziz à partir de 2009 et son successeur Ould Ghazouani en 2019 vont parachever l’arabisation et reléguer au second plan les langues nationales (pulaar, soninké et ouolof).
Ce rappel historique n’est pas une vue de l’esprit. Cette marginalisation de la communauté négro-africaine touche également les harratins qui représentent démographiquement une composante importante assimilée arabisante bien que d’origine négro-africaine. C’est la main d’œuvre la moins chère taillable et corvéable et toujours victime des séquelles de l’esclavage.
Cette difficile cohabitation est malheureusement la résultante d’un système de gouvernance ou négation des cultures harratines et négro-africaines dont la survie est le maintien du statu quo, c’est-à-dire la domination de la culture arabe. Les observateurs s’interrogent sur les motivations du coup d’Etat électoral de l’ancien président Ould Aziz en 2019 en faveur de son dauphin candidat Ould Ghazouani. Son adversaire le plus redouble Biram Abeid serait en tête des présidentielles. La suite un état de siège de la capitale et la proclamation rapide des résultats en faveur de Ould Ghazouani. Derrière ce masque c’est l’impossibilité d’accepter un harratin ou un négro-africain à la tête de la Mauritanie considérée plus arabe qu’africaine.
La stratégie dominante politique c’est le maintien d’un Etat de non droit qui ne respecte pas les libertés et la citoyenneté avec un système électoral verrouillé du début jusqu’à la fin du processus. Le fait que Biram Abeid soit arrivé deux fois deuxième dans les présidentielles précédentes n’explique pas la transparence des élections. C’est une manipulation du pouvoir en place qui s’inscrit dans le cadre d’une cohabitation écornée depuis 1960. Candidat en juin prochain il n’a aucune chance d’être élu le premier président harratin encore moins les autres candidats El Id , harratin et Toumane Soumaré, négro-africain. Les Mauritaniens sont gouvernés par des militaires sous vernis démocratique.
Source : Kassataya
Tous les locataires du palais de Nouakchott de Maître Mokhtar Ould Daddah à Ould El Ghazouani sont issus de la même communauté après 64 ans d’indépendance. C’est une vérité de La Palice remontant aux premières heures de la souveraineté de la Mauritanie quand le père de la nation est interpellé par ses partenaires arabes sur la pléthore de négro-africains dans l’administration. Pour lever ce frein à son adhésion à la ligue arabe il va engager le processus de la re personnalisation de l’homme mauritanien. C’est le début de l’arabisation poursuivi par les militaires arrivés au pouvoir en 1978.
C’est le président Ould Taya de 1984 à 2005 qui va accélérer le processus d’arabisation en engageant une politique d’épuration ethnique des négro-africains dont le point culminant est la déportation de plus de 60000 noirs au Sénégal et au Mali. Ould Aziz à partir de 2009 et son successeur Ould Ghazouani en 2019 vont parachever l’arabisation et reléguer au second plan les langues nationales (pulaar, soninké et ouolof).
Ce rappel historique n’est pas une vue de l’esprit. Cette marginalisation de la communauté négro-africaine touche également les harratins qui représentent démographiquement une composante importante assimilée arabisante bien que d’origine négro-africaine. C’est la main d’œuvre la moins chère taillable et corvéable et toujours victime des séquelles de l’esclavage.
Cette difficile cohabitation est malheureusement la résultante d’un système de gouvernance ou négation des cultures harratines et négro-africaines dont la survie est le maintien du statu quo, c’est-à-dire la domination de la culture arabe. Les observateurs s’interrogent sur les motivations du coup d’Etat électoral de l’ancien président Ould Aziz en 2019 en faveur de son dauphin candidat Ould Ghazouani. Son adversaire le plus redouble Biram Abeid serait en tête des présidentielles. La suite un état de siège de la capitale et la proclamation rapide des résultats en faveur de Ould Ghazouani. Derrière ce masque c’est l’impossibilité d’accepter un harratin ou un négro-africain à la tête de la Mauritanie considérée plus arabe qu’africaine.
La stratégie dominante politique c’est le maintien d’un Etat de non droit qui ne respecte pas les libertés et la citoyenneté avec un système électoral verrouillé du début jusqu’à la fin du processus. Le fait que Biram Abeid soit arrivé deux fois deuxième dans les présidentielles précédentes n’explique pas la transparence des élections. C’est une manipulation du pouvoir en place qui s’inscrit dans le cadre d’une cohabitation écornée depuis 1960. Candidat en juin prochain il n’a aucune chance d’être élu le premier président harratin encore moins les autres candidats El Id , harratin et Toumane Soumaré, négro-africain. Les Mauritaniens sont gouvernés par des militaires sous vernis démocratique.
Source : Kassataya