Monsieur Ahmed ould Daddah
Mercredi 11 avril 2007
A quel jeu dangereux se livre le leader de l’opposition mauritanienne, Ahmed Ould Daddah ? Quelles sont les réelles motivations de son appel du pied adressé récemment au nouveau pouvoir en place ? A-t-il suffisamment rongé son frein, au point qu’il n’en reste plus grand-chose ? Et dans ce cas, doit-on crier à une brusque embardée qui le pousse tout droit vers le précipice ?
Dit autrement, Ahmed ould Daddah est-il attiré par le nectar du pouvoir ? Expose-t-il alors les Mauritaniens à un avenir sans opposition d’envergure ? En tous les cas, les récents propos de l’opposant historique de Mauritanie ne manquent pas d’ambiguïtés.
Même si Ahmed Ould Daddah a pris soin de ne pas afficher clairement ses ambitions, il reste que sa dernière sortie médiatique cache mal des intentions de figurer - lui ou son parti - dans un gouvernement d’union nationale. Attention à la compromission ! Dans son statut de leader de l’opposition - qu’il faut assumer comme tel - on ne sait jamais jusqu’où peut mener une collusion avec le pouvoir, sinon sur les sentiers du discrédit.
Certes, l’on comprend l’aspiration des Mauritaniens à conjuguer leurs efforts en vue d’un rapide redressement du pays qui revient de loin. Mais il faut convenir qu’il y a plusieurs façons d’être utile à sa patrie. L’opposition mauritanienne, pour ce qui la concerne, doit se consacrer à son strict rôle : s’opposer. C’est la meilleure façon d’être utile à la démocratie.
Et c’est pourquoi Ould Daddah devra travailler à renforcer les fondements de son avenir politique par le statut que vient de lui conférer virtuellement la dernière présidentielle. Autrement, il risque de s’embourber dans des eaux glauques d’où il en sortira difficilement. Toujours est-il qu’une uniformisation de la vie politique est dangereuse pour la démocratie. Avoir derrière soit environ 42% des électeurs, ce n’est pas peu.
Ould Daddah devrait pour ainsi dire veiller à ne pas laisser se faner les vertes espérances que ceux-ci ont placées en lui. Il y a tout intérêt, s’il veut réellement se donner encore plus de chance d’être le prochain président de la Mauritanie.
Cheick Beldh’or SIGUE
Le Pays
Source: www.lefaso.net/
A quel jeu dangereux se livre le leader de l’opposition mauritanienne, Ahmed Ould Daddah ? Quelles sont les réelles motivations de son appel du pied adressé récemment au nouveau pouvoir en place ? A-t-il suffisamment rongé son frein, au point qu’il n’en reste plus grand-chose ? Et dans ce cas, doit-on crier à une brusque embardée qui le pousse tout droit vers le précipice ?
Dit autrement, Ahmed ould Daddah est-il attiré par le nectar du pouvoir ? Expose-t-il alors les Mauritaniens à un avenir sans opposition d’envergure ? En tous les cas, les récents propos de l’opposant historique de Mauritanie ne manquent pas d’ambiguïtés.
Même si Ahmed Ould Daddah a pris soin de ne pas afficher clairement ses ambitions, il reste que sa dernière sortie médiatique cache mal des intentions de figurer - lui ou son parti - dans un gouvernement d’union nationale. Attention à la compromission ! Dans son statut de leader de l’opposition - qu’il faut assumer comme tel - on ne sait jamais jusqu’où peut mener une collusion avec le pouvoir, sinon sur les sentiers du discrédit.
Certes, l’on comprend l’aspiration des Mauritaniens à conjuguer leurs efforts en vue d’un rapide redressement du pays qui revient de loin. Mais il faut convenir qu’il y a plusieurs façons d’être utile à sa patrie. L’opposition mauritanienne, pour ce qui la concerne, doit se consacrer à son strict rôle : s’opposer. C’est la meilleure façon d’être utile à la démocratie.
Et c’est pourquoi Ould Daddah devra travailler à renforcer les fondements de son avenir politique par le statut que vient de lui conférer virtuellement la dernière présidentielle. Autrement, il risque de s’embourber dans des eaux glauques d’où il en sortira difficilement. Toujours est-il qu’une uniformisation de la vie politique est dangereuse pour la démocratie. Avoir derrière soit environ 42% des électeurs, ce n’est pas peu.
Ould Daddah devrait pour ainsi dire veiller à ne pas laisser se faner les vertes espérances que ceux-ci ont placées en lui. Il y a tout intérêt, s’il veut réellement se donner encore plus de chance d’être le prochain président de la Mauritanie.
Cheick Beldh’or SIGUE
Le Pays
Source: www.lefaso.net/