Mauritanie: 45 clandestins meurent de soif, de faim et de froid en mer Quarante-cinq émigrants clandestins sont morts de soif, de faim et de froid au large des côtes africaines en tentant de rejoindre les Canaries (Espagne), dans l'un des drames de l'immigration les plus meurtriers en Afrique de l'ouest ces dernières années.
Un total de 42 clandestins, pour la plupart sénégalais, sont morts "victimes du froid, de la soif et de la faim et ont été jetés par dessus bord" après une panne de moteur survenue au large du Maroc il y a une semaine, a indiqué une source sécuritaire mauritanienne sous le couvert de l'anonymat.
L'embarcation, partie de Ziguinchor (sud du Sénégal) le 16 octobre, s'est ensuite échouée lundi près de Laguerra (frontière entre la Mauritanie et le Sahara occidental) avec à son bord un cadavre et 98 rescapés recueillis par l'armée mauritanienne.
Deux rescapés ont succombé dans la nuit de lundi à mardi et quatre autres se trouvaient mardi dans un état critique à l'hôpital de Nouadhibou (nord-ouest de la Mauritanie).
Les 92 autres survivants sont "fatigués", traumatisés, et certains présentent des paralysies "passagères", a encore rapporté la même source.
Le Croissant Rouge mauritanien a confirmé l'état de fatigue extrême des rescapés et a indiqué qu'ils sont tous pris en charge par la Croix rouge espagnole et le Croissant Rouge mauritanien.
"Nous les assistons en nourriture, en médicaments et en soins à l'hôpital de Nouadhibou, où quatre d'entre eux se trouvent dans le coma", a expliqué un responsable local, Mohamed Ould Hamada.
Les clandestins sont majoritairement des Sénégalais, ont rapporté des sources administratives locales, qui ont également identifié quelques ressortissants maliens, bissau-guinéens et gambiens.
Après la panne intervenue au large des côtes marocaines, le capitaine de la pirogue est tombé à la mer en tentant de réparer le moteur et est mort noyé, a rapporté la source sécuritaire mauritanienne.
"La pirogue n'était alors plus portée que par les vagues, au gré des vents qui la mèneront sept jours plus tard sur les rivages de Laguerra", a poursuivi cette source.
Après plusieurs mois d'accalmie notamment due à la surveillance accrue des côtes ouest-africaines par le dispositif coordonné par l'agence européenne Frontex, une recrudescence de départs de clandestins a récemment été constatée vers les Canaries.
Le 25 octobre, sept cadavres de clandestins avaient déjà été retrouvés dans une barque à la dérive au large du Cap-Vert dont une cinquantaine de passagers n'ont jamais été retrouvés.
Le 11 août 2006, 16 clandestins, en majorité sénégalais, étaient également morts "de faim et de soif" au large des côtes mauritaniennes.
Le drame rapporté mardi intervient le jour même de l'arrivée aux Canaries de deux nouvelles embarcations de fortune transportant plus de 110 immigrants clandestins africains, confirmant un regain de l'émigration.
Ces arrivées s'ajoutent aux plus de 200 émigrants débarqués dimanche et lundi sur l'archipel à bord de trois "cayucos", longues pirogues de pêche africaines.
Les départs de clandestins se font de plus en plus depuis la Casamance (Sénégal), la Gambie et la Guinée pour rejoindre le "couloir de la Gambie", petit pays anglophone enclavé dans le Sénégal qui n'a pas signé d'accord avec Frontex, a expliqué le responsable régional adjoint de l'OIM Laurent de Boeck.
"Cela accroît les risques et c'est beaucoup plus long. Mais personne ne peut les intercepter une fois arrivés dans les eaux internationales", environ distantes de 220 km des côtes, a-t-il précisé.
Selon lui, "les conditions de départ sont très propices avec une mer calme et des vents favorables".
Auteur: Jeune Afrique
Un total de 42 clandestins, pour la plupart sénégalais, sont morts "victimes du froid, de la soif et de la faim et ont été jetés par dessus bord" après une panne de moteur survenue au large du Maroc il y a une semaine, a indiqué une source sécuritaire mauritanienne sous le couvert de l'anonymat.
L'embarcation, partie de Ziguinchor (sud du Sénégal) le 16 octobre, s'est ensuite échouée lundi près de Laguerra (frontière entre la Mauritanie et le Sahara occidental) avec à son bord un cadavre et 98 rescapés recueillis par l'armée mauritanienne.
Deux rescapés ont succombé dans la nuit de lundi à mardi et quatre autres se trouvaient mardi dans un état critique à l'hôpital de Nouadhibou (nord-ouest de la Mauritanie).
Les 92 autres survivants sont "fatigués", traumatisés, et certains présentent des paralysies "passagères", a encore rapporté la même source.
Le Croissant Rouge mauritanien a confirmé l'état de fatigue extrême des rescapés et a indiqué qu'ils sont tous pris en charge par la Croix rouge espagnole et le Croissant Rouge mauritanien.
"Nous les assistons en nourriture, en médicaments et en soins à l'hôpital de Nouadhibou, où quatre d'entre eux se trouvent dans le coma", a expliqué un responsable local, Mohamed Ould Hamada.
Les clandestins sont majoritairement des Sénégalais, ont rapporté des sources administratives locales, qui ont également identifié quelques ressortissants maliens, bissau-guinéens et gambiens.
Après la panne intervenue au large des côtes marocaines, le capitaine de la pirogue est tombé à la mer en tentant de réparer le moteur et est mort noyé, a rapporté la source sécuritaire mauritanienne.
"La pirogue n'était alors plus portée que par les vagues, au gré des vents qui la mèneront sept jours plus tard sur les rivages de Laguerra", a poursuivi cette source.
Après plusieurs mois d'accalmie notamment due à la surveillance accrue des côtes ouest-africaines par le dispositif coordonné par l'agence européenne Frontex, une recrudescence de départs de clandestins a récemment été constatée vers les Canaries.
Le 25 octobre, sept cadavres de clandestins avaient déjà été retrouvés dans une barque à la dérive au large du Cap-Vert dont une cinquantaine de passagers n'ont jamais été retrouvés.
Le 11 août 2006, 16 clandestins, en majorité sénégalais, étaient également morts "de faim et de soif" au large des côtes mauritaniennes.
Le drame rapporté mardi intervient le jour même de l'arrivée aux Canaries de deux nouvelles embarcations de fortune transportant plus de 110 immigrants clandestins africains, confirmant un regain de l'émigration.
Ces arrivées s'ajoutent aux plus de 200 émigrants débarqués dimanche et lundi sur l'archipel à bord de trois "cayucos", longues pirogues de pêche africaines.
Les départs de clandestins se font de plus en plus depuis la Casamance (Sénégal), la Gambie et la Guinée pour rejoindre le "couloir de la Gambie", petit pays anglophone enclavé dans le Sénégal qui n'a pas signé d'accord avec Frontex, a expliqué le responsable régional adjoint de l'OIM Laurent de Boeck.
"Cela accroît les risques et c'est beaucoup plus long. Mais personne ne peut les intercepter une fois arrivés dans les eaux internationales", environ distantes de 220 km des côtes, a-t-il précisé.
Selon lui, "les conditions de départ sont très propices avec une mer calme et des vents favorables".
Auteur: Jeune Afrique