Après une accalmie qui dure depuis le 23 juin dernier, jour de la "Grande Concentration ", la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) s’apprête à enfourcher de nouveau son cheval de batail sur le thème récurrent "Aziz Dégage ! ".
Signe que la proposition de Messaoud Ould Boulkheïr, pour un gouvernement d’union nationale, n’a pas été favorablement accueillie par l’opposition qui tient à son escalade. La date du 14 juillet aurait été arrêtée avec une nouveauté de taille, l’élargissement du vent de la contestation à plusieurs régions du pays. "Les chiens aboient et la caravane passe".
Cette inscription à demi effacée qui trône encore sur un des murs du Collège des garçons de Nouakchott, écrite d’une main juvénile par des partisans de Mohamed Ould Abdel Aziz, continue de narguer les opposants du pouvoir qui multiplient les sorties et les démonstrations de force pour le départ jugé chaque fois imminent du pouvoir en place.
Mais ce dernier reste solidement ancré sur le sol, tel un vieux baobab aux racines engorgées par les effluves nourriciers de ses alliés, si prompts à des contre-manifestations aussi populaires et populeux que celles déclenchées par intermittence par leurs adversaires politiques.
Cette fois, les leaders de la Coordination de l’opposition démocratique comptent élargir le front des hostilités aux régions de l’intérieur du pays, dans une sorte d’Intifada prévue pour embraser le pays et le transformer, l’espace d’une sortie glorieuse, en un véritable foyer de révolution à la Yéménite. L’idée reste en effet ancrée chez les opposants de Mohamed Ould Abdel Aziz que ce dernier constitue un obstacle au développement politique et socioéconomique du pays et doit par conséquent dégager.
En aucun cas, les leaders révolutionnaires ne voient en lui un interlocuteur digne de partager une table de négociation. Ainsi, l’opposition compte se servir de l’hivernage en cours et de la présence de ses militants dans les divers coins du pays pour des cuvées de lait et de villégiature pour mettre le feu aux poudres de la contestation. Une date circule déjà, celle du 14 juillets, comme si cet anniversaire de la Révolution française pouvait de ses éclairs inspirateurs, susciter le renversement du pouvoir régalien en place depuis trois ans en Mauritanie.
Alors que l’opposition poursuit son combat, et que beaucoup de Mauritaniens ignorent peut-être encore le sens des sacrifices consentis pour la postérité, leurs frères ennemis de la Coalition pour l’Alternance Pacifique (CAP), que leurs détracteurs surnomment les "Ni Ni" (ni opposition, ni majorité) engrangent les fruits de leur "sagesse politique".
Arborant en bandoulière la nature "pacifique et patriotique de leur combat", des notions sensibles chez les Mauritaniens normaux assoiffées de farniente et de tranquillité, ils multiplient les campagnes d’adhésion et préparent avec gloutonnerie les prochaines échéances électorales. Ils exploitent le vide laissé par la COD qui en se radicalisant s’est beaucoup éloignée de l’électorat moyen, prêts à se sacrifier sur tous les autels du monde en contrepartie d’une once de tranquillité et de vie aseptisée.
Cheikh Aïdara
Source :L'Authentique
Signe que la proposition de Messaoud Ould Boulkheïr, pour un gouvernement d’union nationale, n’a pas été favorablement accueillie par l’opposition qui tient à son escalade. La date du 14 juillet aurait été arrêtée avec une nouveauté de taille, l’élargissement du vent de la contestation à plusieurs régions du pays. "Les chiens aboient et la caravane passe".
Cette inscription à demi effacée qui trône encore sur un des murs du Collège des garçons de Nouakchott, écrite d’une main juvénile par des partisans de Mohamed Ould Abdel Aziz, continue de narguer les opposants du pouvoir qui multiplient les sorties et les démonstrations de force pour le départ jugé chaque fois imminent du pouvoir en place.
Mais ce dernier reste solidement ancré sur le sol, tel un vieux baobab aux racines engorgées par les effluves nourriciers de ses alliés, si prompts à des contre-manifestations aussi populaires et populeux que celles déclenchées par intermittence par leurs adversaires politiques.
Cette fois, les leaders de la Coordination de l’opposition démocratique comptent élargir le front des hostilités aux régions de l’intérieur du pays, dans une sorte d’Intifada prévue pour embraser le pays et le transformer, l’espace d’une sortie glorieuse, en un véritable foyer de révolution à la Yéménite. L’idée reste en effet ancrée chez les opposants de Mohamed Ould Abdel Aziz que ce dernier constitue un obstacle au développement politique et socioéconomique du pays et doit par conséquent dégager.
En aucun cas, les leaders révolutionnaires ne voient en lui un interlocuteur digne de partager une table de négociation. Ainsi, l’opposition compte se servir de l’hivernage en cours et de la présence de ses militants dans les divers coins du pays pour des cuvées de lait et de villégiature pour mettre le feu aux poudres de la contestation. Une date circule déjà, celle du 14 juillets, comme si cet anniversaire de la Révolution française pouvait de ses éclairs inspirateurs, susciter le renversement du pouvoir régalien en place depuis trois ans en Mauritanie.
Alors que l’opposition poursuit son combat, et que beaucoup de Mauritaniens ignorent peut-être encore le sens des sacrifices consentis pour la postérité, leurs frères ennemis de la Coalition pour l’Alternance Pacifique (CAP), que leurs détracteurs surnomment les "Ni Ni" (ni opposition, ni majorité) engrangent les fruits de leur "sagesse politique".
Arborant en bandoulière la nature "pacifique et patriotique de leur combat", des notions sensibles chez les Mauritaniens normaux assoiffées de farniente et de tranquillité, ils multiplient les campagnes d’adhésion et préparent avec gloutonnerie les prochaines échéances électorales. Ils exploitent le vide laissé par la COD qui en se radicalisant s’est beaucoup éloignée de l’électorat moyen, prêts à se sacrifier sur tous les autels du monde en contrepartie d’une once de tranquillité et de vie aseptisée.
Cheikh Aïdara
Source :L'Authentique