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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Mama Galledou témoigne, ses agresseurs restent silencieux


Mama Galledou témoigne, ses agresseurs restent silencieux
MARSEILLE (Reuters) - Mama Galledou, la jeune femme de 27 ans brûlée dans l'incendie criminel d'un bus à Marseille en octobre 2006, a témoigné jeudi en visioconférence au procès de deux de ses agresseurs présumés.

"Elle ne s'est pas effondrée. Elle était poignante, touchante, authentique et volontaire", a expliqué son avocat, Me Alain Molla, à la sortie de l'audience.

"Mais cela s'est très mal passé car elle n'a obtenu aucune réponse à ses interrogations. Elle a posé des questions précises et cela n'a déclenché aucune réponse chez ses agresseurs", a-t-il ajouté.

Arrivée discrètement en tout début de matinée, la jeune femme, qui a été brûlée sur 62% de la surface du corps, a été installée dans la bibliothèque du tribunal de grande instance de Marseille, au cinquième étage de ce bâtiment mitoyen au Palais de justice où se déroule le procès à huis clos.

Elle était accompagnée d'un greffier, de l'un des avocats de la défense et d'une équipe technique.

Après avoir longtemps hésité, Mama Galledou a accepté de témoigner en exigeant qu'elle soit cadrée en plan serré et que sa déposition ne soit pas enregistrée.

En outre, elle ne devait voir sur l'écran de contrôle que le président du tribunal et a refusé que l'on filme ses agresseurs.

"Toutes les conditions étaient réunies pour qu'une parole de vérité se pose et elle ne s'est pas posée", a encore regretté Me Molla.

"Plus l'audience avance, moins les prévenus parlent. On est dans l'échec le plus total. C'est une attitude de mépris pour Mama et sa famille", a-t-il précisé.

"CE NE SONT QUE DES ENFANTS"

Face au visage cadrée de leur victime, les deux adolescents sont demeurés murés dans le silence et se sont contentés de renouveler leurs regrets.

"Même s'ils ont participé à un acte abominable, ce ne sont que des enfants. Ils n'ont pas la capacité de s'exprimer autrement", a plaidé Me Michel Lao, le défenseur de l'entre eux.

"Les questions étaient légitimes, mais les réponses difficiles à apporter", a-t-il ajouté.

Pendant près d'une heure, la victime a pourtant directement demandé des explications précises à ses agresseurs.

"Qui a mis le feu bien sûr, mais aussi comment ce groupe s'est organisé pour en arriver là?", a précisé son avocat.

"Eux refusent de parler de ce projet fou de mettre le feu à un bus", a-t-il dit.

"Pourquoi on m'a laissé brûler, à quoi vous pensiez lorsque vous êtes parti en m'abandonnant?" a pourtant directement demandé Mama Galledou à ses agresseurs, sans obtenir de réponse.

La même frustration de ne pouvoir obtenir une "exigence minimale de vérité" a été ressentie par les autres avocats des parties civiles.

"C'est désespérant de ne pas arriver à arracher un bout de vérité de la bouche d'un adolescent", a déploré Gilbert Collard, l'avocat de la conductrice du bus.

"On a affaire à des jeunes qui ont la tête dure comme des murs de prison. Plus la souffrance est grande, plus l'exigence de vérité est nécessaire et plus le silence qu'on y oppose est insupportable", a-t-il poursuivi.

Mama Galledou devait assister, dans les mêmes conditions, à la plaidoirie de ses avocats prévues en milieu d'après-midi.

De source judiciaire, le tribunal devrait rendre son verdict vendredi soir.

Les deux mineurs, qui étaient âgés de moins de 16 ans au moment des faits, bénéficient de l'excuse de minorité et encourent quinze ans de réclusion.

Les six autres prévenus comparaîtront du 3 au 7 décembre devant la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône et encourent une peine de trente ans de prison.

"J'espère que Mama aura la force et le courage de témoigner de nouveau aux assises, mais son parcours de soins est encore long", a conclut Me Molla.
Reuters - via ocvidh.org
Jeudi 27 Septembre 2007 - 16:05
Jeudi 27 Septembre 2007 - 16:16
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