Pour rétablir les liens de coopération et d’amitié entre le Mali et la Mauritanie, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a effectué une visite de trois jours chez son homologue Mauritanien, Mohamed Ould Adbdel Aziz.
Depuis un certain temps, les relations entre la Mauritanie et le Mali s’étaient sérieusement détériorées. Ce pays voisin du Mali avec lequel il partage la poreuse bande sahélo-saharienne en proie à une insécurité grandissante avec son corolaire de trafics illicites d’armes, de drogues et toutes sortes, d’enlèvements d’occidentaux et d’actes terroristes, avait entretenu un silence radio durant tout le long de la crise que le Mali a traversé. Au moment où tous les autres pays de la sous-région et de la bande sahélo-saharienne manifestaient leur soutien au Mali.
Interrogé par le journal ‘’le Monde’’ sur l’insécurité qui touche le sahel, le président Mauritanien avait laissé entendre qu’il « s’inquiète surtout de la situation chez ses voisins maliens ». Avant d’ajouter que le nord du Mali est une région laissée libre pour le terrorisme.
Aussi, le président Mauritanien avait boudé l’investiture d’IBK le 19 septembre 2013 à Bamako. Une cérémonie solennelle de début de mandat à laquelle avaient pris part plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement dont l’Algérie, un autre voisin stratégique, qui a été représenté par son premier ministre.
La Mauritanie, pourtant concernée au premier chef par la déstabilisation du nord du Mali n’avait envoyé sur place qu’un ministre délégué.
En effet, pour certains observateurs, cela s’expliquerait par le fait que les relations entre IBK et le président Mauritanien n’étaient pas au beau fixe. Mohamed Ould Abdel Aziz reprocherait à IBK de ne pas lui avoir rendu visite lors de la campagne alors qu’il s’est rendu successivement au Niger, en Algérie et au Maroc. Ensuite après son élection, lorsqu’il a fait le tour de la région pour remercier les chefs d’Etat sans mettre pied en Mauritanie.
Aussi, il faut noter qu’en Aout, le président mauritanien avait accueilli une réunion des groupes armés du nord du Mali. Toute chose qui aurait déplu à IBK et son entourage, accusant la Mauritanie de ne pas jouer franc-jeu avec le Mali dans la crise sécuritaire qu’il traverse.
Mais pour certains observateurs, la « crise silencieuse » qu’il y avait entre le Mali et la Mauritanie s’expliquerait aussi par l’assassinat, il y a un peu plus d’un an, de ressortissants Mauritaniens se réclamant de la secte Islamiste Da’awa aux alentours de la ville de Diabaly par l’armée malienne. Alors que ceux-ci venaient participer à une rencontre annuelle de cette secte organisée à Bamako, interdite par les autorités de l’époque.
Cette situation avait, en son temps, jeté un bris de glace aux relations diplomatiques entre le Mali et la Mauritanie.
Le Mali et la Mauritanie recollent les morceaux
Face à cette situation, et conscient de leur destin commun dans cette bande sahélo-saharienne en proie à toutes sortes d’insécurité, les deux chefs d’Etats ont décidé de mettre de coté leurs divergences et de faire face à l’essentiel: leur destin commun.
Tout serait parti de l’inauguration du barrage de Félou à laquelle a pris part le chef d’Etat Mauritanien aux cotés des présidents des autres pays membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal(OMVS) qui regroupe le Mali, le Sénégal, la Mauritanie et la Guinée-Conakry. C’est lors de cette cérémonie que les deux chefs d’Etats auraient décidé de redynamiser la coopération entre les deux pays. Ce qui va se matérialiser par une visite officielle d’IBK en Mauritanie la semaine dernière.
Une visite qui aura produit de bons résultats. Car les deux chefs d’Etats ont décidé de ne plus tolérer la présence, sur leurs territoires respectifs, de groupes armés pouvant menacer la stabilité des deux pays. Aussi, ils ont convenu du renforcement de la coopération entre les forces armées et de sécurité des deux pays à travers des rencontres périodiques, des échanges d’informations, de renseignements et la concertation entre les états-majors.
En plus, ils ont appelé, à l’issue de cette visite officielle de trois jours d’IBK, à une coopération accrue entre les Etats de la bande Sahélo-saharienne afin de coordonner les actions de lutte contre les groupes armés terroristes, les narcotrafiquants et les trafics illicites de toutes sortes.
Enfin, ils ont convenu de la création d’une compagnie aérienne communautaire qui va regrouper le Mali, la Mauritanie et le Niger, trois pays de cette bande sahélo-saharienne confrontés aux mêmes problèmes de sécurité.
Source: Malijet
Depuis un certain temps, les relations entre la Mauritanie et le Mali s’étaient sérieusement détériorées. Ce pays voisin du Mali avec lequel il partage la poreuse bande sahélo-saharienne en proie à une insécurité grandissante avec son corolaire de trafics illicites d’armes, de drogues et toutes sortes, d’enlèvements d’occidentaux et d’actes terroristes, avait entretenu un silence radio durant tout le long de la crise que le Mali a traversé. Au moment où tous les autres pays de la sous-région et de la bande sahélo-saharienne manifestaient leur soutien au Mali.
Interrogé par le journal ‘’le Monde’’ sur l’insécurité qui touche le sahel, le président Mauritanien avait laissé entendre qu’il « s’inquiète surtout de la situation chez ses voisins maliens ». Avant d’ajouter que le nord du Mali est une région laissée libre pour le terrorisme.
Aussi, le président Mauritanien avait boudé l’investiture d’IBK le 19 septembre 2013 à Bamako. Une cérémonie solennelle de début de mandat à laquelle avaient pris part plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement dont l’Algérie, un autre voisin stratégique, qui a été représenté par son premier ministre.
La Mauritanie, pourtant concernée au premier chef par la déstabilisation du nord du Mali n’avait envoyé sur place qu’un ministre délégué.
En effet, pour certains observateurs, cela s’expliquerait par le fait que les relations entre IBK et le président Mauritanien n’étaient pas au beau fixe. Mohamed Ould Abdel Aziz reprocherait à IBK de ne pas lui avoir rendu visite lors de la campagne alors qu’il s’est rendu successivement au Niger, en Algérie et au Maroc. Ensuite après son élection, lorsqu’il a fait le tour de la région pour remercier les chefs d’Etat sans mettre pied en Mauritanie.
Aussi, il faut noter qu’en Aout, le président mauritanien avait accueilli une réunion des groupes armés du nord du Mali. Toute chose qui aurait déplu à IBK et son entourage, accusant la Mauritanie de ne pas jouer franc-jeu avec le Mali dans la crise sécuritaire qu’il traverse.
Mais pour certains observateurs, la « crise silencieuse » qu’il y avait entre le Mali et la Mauritanie s’expliquerait aussi par l’assassinat, il y a un peu plus d’un an, de ressortissants Mauritaniens se réclamant de la secte Islamiste Da’awa aux alentours de la ville de Diabaly par l’armée malienne. Alors que ceux-ci venaient participer à une rencontre annuelle de cette secte organisée à Bamako, interdite par les autorités de l’époque.
Cette situation avait, en son temps, jeté un bris de glace aux relations diplomatiques entre le Mali et la Mauritanie.
Le Mali et la Mauritanie recollent les morceaux
Face à cette situation, et conscient de leur destin commun dans cette bande sahélo-saharienne en proie à toutes sortes d’insécurité, les deux chefs d’Etats ont décidé de mettre de coté leurs divergences et de faire face à l’essentiel: leur destin commun.
Tout serait parti de l’inauguration du barrage de Félou à laquelle a pris part le chef d’Etat Mauritanien aux cotés des présidents des autres pays membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal(OMVS) qui regroupe le Mali, le Sénégal, la Mauritanie et la Guinée-Conakry. C’est lors de cette cérémonie que les deux chefs d’Etats auraient décidé de redynamiser la coopération entre les deux pays. Ce qui va se matérialiser par une visite officielle d’IBK en Mauritanie la semaine dernière.
Une visite qui aura produit de bons résultats. Car les deux chefs d’Etats ont décidé de ne plus tolérer la présence, sur leurs territoires respectifs, de groupes armés pouvant menacer la stabilité des deux pays. Aussi, ils ont convenu du renforcement de la coopération entre les forces armées et de sécurité des deux pays à travers des rencontres périodiques, des échanges d’informations, de renseignements et la concertation entre les états-majors.
En plus, ils ont appelé, à l’issue de cette visite officielle de trois jours d’IBK, à une coopération accrue entre les Etats de la bande Sahélo-saharienne afin de coordonner les actions de lutte contre les groupes armés terroristes, les narcotrafiquants et les trafics illicites de toutes sortes.
Enfin, ils ont convenu de la création d’une compagnie aérienne communautaire qui va regrouper le Mali, la Mauritanie et le Niger, trois pays de cette bande sahélo-saharienne confrontés aux mêmes problèmes de sécurité.
Source: Malijet