L'opposition malienne a, finalement, tourné la page de la contestation. Lors d'un meeting qu'elle a tenu à Bamako, son leader, Ibrahima Boubacar Keïta en a donné le ton et appelé à se concentrer sur les législatives.
La décision de la coalition de l'opposition malienne de reconnaître la victoire du président Amadou Toumani Touré à la présidentielle d'avril s'explique selon les observateurs par le large score du sortant mais aussi par des impératifs électoraux en vue des législatives. Le lendemain du scrutin présidentiel officiellement remporté dès le premier tour par M. Touré avec 71,20% des suffrages, le Front pour la démocratie et la république (Fdr), principale coalition de l'opposition, avait réclamé son ‘annulation pure et simple’. Son recours auprès de la Cour constitutionnelle, basé selon elle sur des ‘preuves de fraudes massives’, avait été rejeté.
Lors d'un meeting dans la capitale malienne samedi, Ibrahim Boubacar Kéita, président de l'Assemblée nationale et du Fdr arrivé deuxième de la présidentielle, a annoncé que la coalition désirait ‘tourner la page’ pour se consacrer aux législatives des 1er et 22 juillet. Selon plusieurs analystes, cette décision de l'opposition, qui a affirmé sa volonté de rester dans un cadre républicain, s'explique notamment par le score écrasant du sortant lors d'un scrutin marqué par une faible participation (36 %). ‘A supposer même qu'il y ait eu des fraudes, tout le monde sait que le président Amadou Toumani Touré a remporté haut la main la présidentielle’, estime le sociologue Mamadou Samaké. M. Kéita ‘a joué un rôle majeur dans cette prise de décision de l'opposition dont il est le chef. Ce n'est pas un va t'en guerre. Il a dû se rendre compte que le président sortant était largement en tête du scrutin’, analyse de son côté un diplomate en poste à Bamako.
Selon des sources concordantes, plusieurs chefs d'Etat étrangers tels que le Gabonais Omar Bongo Ondimba et le Sénégalais Abdoulaye Wade ont œuvré en faveur de l'apaisement, de même qu'un projet de création prochaine d'un ‘statut de l'opposition’ par les autorités.
Aux yeux de plusieurs observateurs, le jeu des alliances entre petits partis pour les législatives a aussi pesé pour une bonne part dans cette décision. ‘Pour les législatives, nous tiendrons compte des réalités locales et nous présenterons des listes communes avec d'autres partis politiques de l'Alliance pour la démocratie et le progrès ‘(Adp, coalition pro-’ATT’), reconnaît Djiguiba Kéita, un porte-parole du Fdr. Le Fdr compte actuellement 50 députés sur les 147 de l'Assemblée nationale, contre 97 pour les partis et indépendants qui ont soutenu la candidature du président sortant le 29 avril.
A Koulouba, le palais présidentiel, la décision de l'opposition a été plutôt bien accueillie. ‘Le Mali avance. Le président avait déjà déclaré qu'après l'effervescence électorale, le calme reviendrait’, commente un conseiller de la présidence sous couvert de l'anonymat. ‘Cette réaction de l'opposition peut en surprendre certains. Mais le Mali est un pays de consensus, on finit toujours par s'entendre. Il y a des bornes qu'on ne franchit jamais’, explique de son côté M. Samaké.
Au lendemain de sa première élection en 2002, le président Touré avait mis en place un système de gouvernement par consensus associant toutes les tendances politiques. Ce système s'était progressivement effrité à la veille de la présidentielle.
walf
La décision de la coalition de l'opposition malienne de reconnaître la victoire du président Amadou Toumani Touré à la présidentielle d'avril s'explique selon les observateurs par le large score du sortant mais aussi par des impératifs électoraux en vue des législatives. Le lendemain du scrutin présidentiel officiellement remporté dès le premier tour par M. Touré avec 71,20% des suffrages, le Front pour la démocratie et la république (Fdr), principale coalition de l'opposition, avait réclamé son ‘annulation pure et simple’. Son recours auprès de la Cour constitutionnelle, basé selon elle sur des ‘preuves de fraudes massives’, avait été rejeté.
Lors d'un meeting dans la capitale malienne samedi, Ibrahim Boubacar Kéita, président de l'Assemblée nationale et du Fdr arrivé deuxième de la présidentielle, a annoncé que la coalition désirait ‘tourner la page’ pour se consacrer aux législatives des 1er et 22 juillet. Selon plusieurs analystes, cette décision de l'opposition, qui a affirmé sa volonté de rester dans un cadre républicain, s'explique notamment par le score écrasant du sortant lors d'un scrutin marqué par une faible participation (36 %). ‘A supposer même qu'il y ait eu des fraudes, tout le monde sait que le président Amadou Toumani Touré a remporté haut la main la présidentielle’, estime le sociologue Mamadou Samaké. M. Kéita ‘a joué un rôle majeur dans cette prise de décision de l'opposition dont il est le chef. Ce n'est pas un va t'en guerre. Il a dû se rendre compte que le président sortant était largement en tête du scrutin’, analyse de son côté un diplomate en poste à Bamako.
Selon des sources concordantes, plusieurs chefs d'Etat étrangers tels que le Gabonais Omar Bongo Ondimba et le Sénégalais Abdoulaye Wade ont œuvré en faveur de l'apaisement, de même qu'un projet de création prochaine d'un ‘statut de l'opposition’ par les autorités.
Aux yeux de plusieurs observateurs, le jeu des alliances entre petits partis pour les législatives a aussi pesé pour une bonne part dans cette décision. ‘Pour les législatives, nous tiendrons compte des réalités locales et nous présenterons des listes communes avec d'autres partis politiques de l'Alliance pour la démocratie et le progrès ‘(Adp, coalition pro-’ATT’), reconnaît Djiguiba Kéita, un porte-parole du Fdr. Le Fdr compte actuellement 50 députés sur les 147 de l'Assemblée nationale, contre 97 pour les partis et indépendants qui ont soutenu la candidature du président sortant le 29 avril.
A Koulouba, le palais présidentiel, la décision de l'opposition a été plutôt bien accueillie. ‘Le Mali avance. Le président avait déjà déclaré qu'après l'effervescence électorale, le calme reviendrait’, commente un conseiller de la présidence sous couvert de l'anonymat. ‘Cette réaction de l'opposition peut en surprendre certains. Mais le Mali est un pays de consensus, on finit toujours par s'entendre. Il y a des bornes qu'on ne franchit jamais’, explique de son côté M. Samaké.
Au lendemain de sa première élection en 2002, le président Touré avait mis en place un système de gouvernement par consensus associant toutes les tendances politiques. Ce système s'était progressivement effrité à la veille de la présidentielle.
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