Le siège du FONADH a abrité hier une conférence de presse des militants anti-esclavagistes au cours de laquelle le président de l’ONG S.O.S Esclaves, Boubacar Ould Messaoud, et ses compagnons de lutte ont fait un état des lieux et affirmé sans ambages qu’il y a eu des avancées en matière de la criminalisation de l’esclavage en Mauritanie notamment la loi adoptée en 2007, sauf que la condamnation d’un mauritanien reconnu coupable de «pratiques esclavagistes à 2 ans de prison ferme» par la cour d’emprisonnement reste plus légère par rapport à la peine de 5 ans de prison qui est infligée à un voleur de portable.
Deux fillettes mises en location-gérance
La salle de conférences du FONADH était prise d’assaut par les militants de droits de l’homme et les professionnels de la presse ainsi que Selma Mint Mbarek (14 ans) et Maïmouna Mint Mbarek (10ans). Elles sont deux sœurs, esclavages et orphelines.
Selon les déclarations de Boubacar Ould Messaoud, Selma et Maïmouna ont été recueillies de la localité d’EZammad relevant de la Moughataâ de Nbeiket Lahwach (Hodh el Chargui). Les deux mineures continuent d’attendre d’être réunies avec leur tante, leurs frères et leurs cousins. Et leur histoire ressemble à celle de beaucoup d’esclaves. Selma et Maïmouna indiquent que leur maître Cheikh Ahmed Ould Essyam des Ould Sidi de Laglal les a tout simplement louées à Inejih Ould Sitty de la tribu Ehel Bourrada dans le Dhar. Le maître vient régulièrement percevoir le prix de leurs durs efforts à la fin de chaque mois. Les petites esclaves, mineures de surcroit subissent évidemment toutes sortes de tortures et de maltraitantes. Une nuit, après que sa sœur avait été sauvagement battue par son employeur pour une faute très anodine, Selma, la grande décide de fuir avec sa sœur l’enfer insoutenable de l’esclavage. La nuit, elles prennent la route vers Bassiknou. Et, c’est grâce à l’aide d’un berger targui répondant au nom de Mane Ould Khamiss qu’elles atteignent Nbeiket Lahwach où Selma accouche.
L’impunité des esclavagistes récidivistes
«Lorsque l’affaire s’ébruite à travers l’intervention du représentant régional de SOS-Esclaves, la gendarmerie mène une enquête et sur l’instruction du Wali et du procureur, les fillettes sont envoyées à Néma. L’affaire est instruite par le juge. Des arguments fallacieux du genre ‘’ le maître est à Hessyam El Wessra au Mali’’ sont évoqués pour perpétuer l’impunité des esclavagistes récidivistes comme Inejih Ould Sitty, déjà condamné à un mois de surveillance judiciaire pour pratiques esclavagistes et exploitation sur Mbeirika Mint Ahmed Maloum, qui vit aujourd’hui avec son père à Bassiknou. L’intervention de ses coussins lui a permis de se défaire de la justice en contrepartie de la modique somme de 150.000UM», a-t-il amèrement révélé. Toujours sur le volet d’impunité des esclavagistes, Boubacar Ould Messaoud a également évoqué la condamnation de Rev’a Mint Mouhamadou de la tribu Kounta. Ce cas d’esclavage, a-t-il poursuivi, a fait l’objet d’un renvoi devant la Coir criminelle par le juge d’instruction. Renvoi contre lequel la défense a fait appel. La Cour d’appel a statué en confirmant le renvoi devant la Cour criminelle. Renvoi contre lequel la défense a déposé un recours devant la Cour suprême. L’affaire est pendante devant la cour suprême depuis trois mois». Pour autant que les militants anti-esclavagistes continuent à dénicher les esclavagistes, la justice reste réfractaire à rendre de vrais verdicts !
Camara Mamady
Source: le renovateur
Deux fillettes mises en location-gérance
La salle de conférences du FONADH était prise d’assaut par les militants de droits de l’homme et les professionnels de la presse ainsi que Selma Mint Mbarek (14 ans) et Maïmouna Mint Mbarek (10ans). Elles sont deux sœurs, esclavages et orphelines.
Selon les déclarations de Boubacar Ould Messaoud, Selma et Maïmouna ont été recueillies de la localité d’EZammad relevant de la Moughataâ de Nbeiket Lahwach (Hodh el Chargui). Les deux mineures continuent d’attendre d’être réunies avec leur tante, leurs frères et leurs cousins. Et leur histoire ressemble à celle de beaucoup d’esclaves. Selma et Maïmouna indiquent que leur maître Cheikh Ahmed Ould Essyam des Ould Sidi de Laglal les a tout simplement louées à Inejih Ould Sitty de la tribu Ehel Bourrada dans le Dhar. Le maître vient régulièrement percevoir le prix de leurs durs efforts à la fin de chaque mois. Les petites esclaves, mineures de surcroit subissent évidemment toutes sortes de tortures et de maltraitantes. Une nuit, après que sa sœur avait été sauvagement battue par son employeur pour une faute très anodine, Selma, la grande décide de fuir avec sa sœur l’enfer insoutenable de l’esclavage. La nuit, elles prennent la route vers Bassiknou. Et, c’est grâce à l’aide d’un berger targui répondant au nom de Mane Ould Khamiss qu’elles atteignent Nbeiket Lahwach où Selma accouche.
L’impunité des esclavagistes récidivistes
«Lorsque l’affaire s’ébruite à travers l’intervention du représentant régional de SOS-Esclaves, la gendarmerie mène une enquête et sur l’instruction du Wali et du procureur, les fillettes sont envoyées à Néma. L’affaire est instruite par le juge. Des arguments fallacieux du genre ‘’ le maître est à Hessyam El Wessra au Mali’’ sont évoqués pour perpétuer l’impunité des esclavagistes récidivistes comme Inejih Ould Sitty, déjà condamné à un mois de surveillance judiciaire pour pratiques esclavagistes et exploitation sur Mbeirika Mint Ahmed Maloum, qui vit aujourd’hui avec son père à Bassiknou. L’intervention de ses coussins lui a permis de se défaire de la justice en contrepartie de la modique somme de 150.000UM», a-t-il amèrement révélé. Toujours sur le volet d’impunité des esclavagistes, Boubacar Ould Messaoud a également évoqué la condamnation de Rev’a Mint Mouhamadou de la tribu Kounta. Ce cas d’esclavage, a-t-il poursuivi, a fait l’objet d’un renvoi devant la Coir criminelle par le juge d’instruction. Renvoi contre lequel la défense a fait appel. La Cour d’appel a statué en confirmant le renvoi devant la Cour criminelle. Renvoi contre lequel la défense a déposé un recours devant la Cour suprême. L’affaire est pendante devant la cour suprême depuis trois mois». Pour autant que les militants anti-esclavagistes continuent à dénicher les esclavagistes, la justice reste réfractaire à rendre de vrais verdicts !
Camara Mamady
Source: le renovateur