Les événements politiques avec leurs soubresauts déterminent les rapports entre les hommes et du coup ils permettent de révéler les attitudes dans ce qu’elles ont de stabilisatrices des tensions ou au contraires de génératrices de zizanie.Nous avons vécu dans ce pays des faits gravissimes ayant contribué même dans le malheur à identifier les « bons » et à démasquer les « méchants ».
Certains hommes qui passaient au-dessus de tout soupçon ont été trahis dans leurs comportements durant des tragédies communautaires par leurs implications directes ou indirectes à des actes inhumains portées contre d’autres personnes.
De 86 à 92 bien des cas se sont produits contre des mauritaniens dont le comble fut d’exécuter des citoyens un jour du 28 novembre pour célébrer à leur façon honteuse l’indépendance nationale. Ce fut une messe de cannibales durant laquelle 28 militaires ont été pendus, le sang a coulé à flot inondant le sol mythique d’une Mauritanie jadis terre de tolérance et de métissage culturelle et historique du royaume Tekrour.
Cette monstruosité écrite en lettres de sang accompagnera les bourreaux aussi longtemps que la triste tragédie commise contre leurs frères d’armes éveillera les souvenirs d’un assassinat lâche et cruel.
Les orphelins, les veuves , les parents des morts pleurent en ce jour d’anniversaire du 28 novembre d’avoir perdu des êtres chers, d’avoir été privés de voir des tombes où sont ensevelies des morts sans sépultures, d’avoir été trompés pendant des années sans que la vérité ne soit dite sur ce qui s’est passé, sur les auteurs de cette barbarie, sur ce prétendu règlement conclu par des indemnisations sous couverts « d’un arrangement » entre des mandataires sans scrupules d’un dossier expédié comme une urgence encombrante.
Les faits sont très têtus pour vouloir effacer une page de sang et de larmes ; les faits sont très flagrants pour que les criminels dorment tranquilles ; les faits sont très graves pour que l’argent puisse réparer des crimes génocidaires commis par un régime qui a broyé ses fils sans pitié. Sans aucune raison autre que de se débarrasser d’une partie gênante de la culture nationale.
Sans aucune raison autre que celle qui a servi les desseins bassement idéologiques les fifres de la dénégrification, les chantres de la liquidation systématique et aveugle ; les adeptes d’une Mauritanie de la falsification, du « recalculement » des identités, du décompte linguistique, de la négation des origines séculaires, de la tribalisation des postes, de la contre - façon des compétences. Cette Mauritanie ne survivra sans une volonté de reconstruction, du traitement égal des droits, de la destruction des préjugés et de la « décomplexité » des identités nationales.
Il est temps que tous les mauritaniens soient solidaires devant les épreuves éprouvantes, que les auteurs de la division haineuse soient neutralisés, que le racisme, l’esclavage soient passibles des pires des délits. Non ; plus jamais ça ; que cesse le bal des caïmans et la messe des cannibales sur la terre où ont édifiés des royaumes qui ont cultivé la grandeur, la tolérance, l’esprit de la cohabitation pacifique.
Cheikh Tidiane Dia
Temps Forts (Mauritanie)
Source :cridem
Certains hommes qui passaient au-dessus de tout soupçon ont été trahis dans leurs comportements durant des tragédies communautaires par leurs implications directes ou indirectes à des actes inhumains portées contre d’autres personnes.
De 86 à 92 bien des cas se sont produits contre des mauritaniens dont le comble fut d’exécuter des citoyens un jour du 28 novembre pour célébrer à leur façon honteuse l’indépendance nationale. Ce fut une messe de cannibales durant laquelle 28 militaires ont été pendus, le sang a coulé à flot inondant le sol mythique d’une Mauritanie jadis terre de tolérance et de métissage culturelle et historique du royaume Tekrour.
Cette monstruosité écrite en lettres de sang accompagnera les bourreaux aussi longtemps que la triste tragédie commise contre leurs frères d’armes éveillera les souvenirs d’un assassinat lâche et cruel.
Les orphelins, les veuves , les parents des morts pleurent en ce jour d’anniversaire du 28 novembre d’avoir perdu des êtres chers, d’avoir été privés de voir des tombes où sont ensevelies des morts sans sépultures, d’avoir été trompés pendant des années sans que la vérité ne soit dite sur ce qui s’est passé, sur les auteurs de cette barbarie, sur ce prétendu règlement conclu par des indemnisations sous couverts « d’un arrangement » entre des mandataires sans scrupules d’un dossier expédié comme une urgence encombrante.
Les faits sont très têtus pour vouloir effacer une page de sang et de larmes ; les faits sont très flagrants pour que les criminels dorment tranquilles ; les faits sont très graves pour que l’argent puisse réparer des crimes génocidaires commis par un régime qui a broyé ses fils sans pitié. Sans aucune raison autre que de se débarrasser d’une partie gênante de la culture nationale.
Sans aucune raison autre que celle qui a servi les desseins bassement idéologiques les fifres de la dénégrification, les chantres de la liquidation systématique et aveugle ; les adeptes d’une Mauritanie de la falsification, du « recalculement » des identités, du décompte linguistique, de la négation des origines séculaires, de la tribalisation des postes, de la contre - façon des compétences. Cette Mauritanie ne survivra sans une volonté de reconstruction, du traitement égal des droits, de la destruction des préjugés et de la « décomplexité » des identités nationales.
Il est temps que tous les mauritaniens soient solidaires devant les épreuves éprouvantes, que les auteurs de la division haineuse soient neutralisés, que le racisme, l’esclavage soient passibles des pires des délits. Non ; plus jamais ça ; que cesse le bal des caïmans et la messe des cannibales sur la terre où ont édifiés des royaumes qui ont cultivé la grandeur, la tolérance, l’esprit de la cohabitation pacifique.
Cheikh Tidiane Dia
Temps Forts (Mauritanie)
Source :cridem