La Cour suprême du Liberia a donné son feu vert vendredi pour la poursuite du procès de l'ex-président intérimaire Guyde Bryant (2003-2006), accusé de corruption, estimant qu'il ne pouvait jouir de l'immunité protégeant habituellement les anciens chefs d'Etat. Dans une décision lue devant la presse par un de juges de la Cour Suprême, Kabineh Janneh, la Cour a indiqué que M. Bryant ne pouvait bénéficier de l'immunité présidentielle prévue par l'article 61 de la Constitution car ce dernier avait été nommé dans le cadre d'un accord de paix (signé à Accra en août 2003) en dehors du cadre de la Constitution. ‘Dans les circonstances normales, il serait impensable pour la Cour suprême de contredire la Constitution’, mais dans ce cas, M. Bryant peut être jugé par une cour criminelle, a annoncé M. Janneh, lui-même ancien rebelle et ministre de la Justice de M. Bryant.
La Cour suprême libérienne avait décidé fin mars de suspendre le procès pour corruption de l'ancien président Bryant, 58 ans, le temps d'étudier une requête de ses avocats réclamant l'immunité de leur client sur la base de l'article 61.
Aucune date n'a encore été fixée pour la reprise du procès.
M. Bryant a été inculpé fin février pour le détournement présumé de 1,3 million de dollars alors qu'il dirigeait, entre octobre 2003 et janvier 2006, les institutions de transition prévues par les accords d'Accra, qui ont mis fin à 14 ans de guerres civiles successives dans ce petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest. Un mandat d'arrêt avait été lancé contre lui le 12 mars. Le même jour, il avait été remis en liberté sous caution peu après s'être constitué prisonnier.
Début 2006, la Cedeao avait publié un rapport accusant de corruption plusieurs hauts fonctionnaires du gouvernement de transition de M. Bryant, notamment tenu responsable par les auteurs du rapport du détournement de 375 000 dollars destinés aux anciens combattants. Son gouvernement, confronté à plusieurs affaires de détournement de fonds et de corruption au plus haut niveau, avait souvent été fustigé pour sa mauvaise gestion des affaires publiques.
Depuis son entrée en fonctions début 2006, la nouvelle présidente Ellen Johnson Sirleaf a fait de la lutte contre la corruption une des priorités de son mandat, dans ce pays ravagé par une série de guerres civiles qui ont fait environ 270 000 morts.
Source: walfadjiri
(M)
La Cour suprême libérienne avait décidé fin mars de suspendre le procès pour corruption de l'ancien président Bryant, 58 ans, le temps d'étudier une requête de ses avocats réclamant l'immunité de leur client sur la base de l'article 61.
Aucune date n'a encore été fixée pour la reprise du procès.
M. Bryant a été inculpé fin février pour le détournement présumé de 1,3 million de dollars alors qu'il dirigeait, entre octobre 2003 et janvier 2006, les institutions de transition prévues par les accords d'Accra, qui ont mis fin à 14 ans de guerres civiles successives dans ce petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest. Un mandat d'arrêt avait été lancé contre lui le 12 mars. Le même jour, il avait été remis en liberté sous caution peu après s'être constitué prisonnier.
Début 2006, la Cedeao avait publié un rapport accusant de corruption plusieurs hauts fonctionnaires du gouvernement de transition de M. Bryant, notamment tenu responsable par les auteurs du rapport du détournement de 375 000 dollars destinés aux anciens combattants. Son gouvernement, confronté à plusieurs affaires de détournement de fonds et de corruption au plus haut niveau, avait souvent été fustigé pour sa mauvaise gestion des affaires publiques.
Depuis son entrée en fonctions début 2006, la nouvelle présidente Ellen Johnson Sirleaf a fait de la lutte contre la corruption une des priorités de son mandat, dans ce pays ravagé par une série de guerres civiles qui ont fait environ 270 000 morts.
Source: walfadjiri
(M)