L'affaire du trafic de drogue qui a secoué la Mauritanie et continue a déferlé la chronique risquerait-elle au-delà d'un fait divers ou d'un scandale qui alimenterait une certaine presse qui se veut tantôt people , d'atteindre les sphères d'un scandale politico-narco-financier.
Mohamed Khouna Ould Haïdalla, Ancien Chef de l'Etat et candidat aux présidentielles passées dont le fils serait impliqué dans cette affaire après la prise du jet qui transportait une grande quantité de stupéfiants à Nouadhibou a adressé une lettre ouverte ce vendredi à Son Excellence Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi que nous vous proposons en intégralité dans la suite.
Mohamed Khouna Ould Haidalla Nouakchott, le 11/05//2007
Ancien chef d'Etat á Nouakchott
A
Monsieur le Président de la République Islamique de Mauritanie
á Nouakchott
Objet: Lettre ouverte á Monsieur le Président.
Monsieur le Président,
Je viens tout d'abord vous adresser mes vives félicitations á l'occasion de votre investiture comme Président de la République Islamique de Mauritanie, investiture á laquelle je n'ai pas eu l'honneur d'assister pour des raisons objectives que je vous expliquerai de vive voix dés que j'en aurai l'occasionJe viens ensuite, Monsieur le Président vous exprimer mon étonnement quant á la singularisation de la récente affaire de drogue de Nouadhibou.
Avant toute chose, je tiens á vous affirmer que je condamne avec la plus grande énergie le trafic de tout genre et en particulier celui de drogue que je considère comme une activité infamante et dangereuse pour toute l'humanité.
Mais je tiens aussi à vous exprimer mon étonnement pour la publicité et la dramatisation qui ont voulu faire de cette affaire une nouvelle qui se produit pour la première fois dans notre pays.
J'ai vu en effet pour la première fois des ministres monter au créneau en convoquant la Presse Nationale et Internationale pour parler de cette question.
J'ai vu aussi la police convoquer et interroger une grande personnalité politique de rang social connu et respectable pour la seule raison qu'elle a connu Sidi Mohamed Ould Haidalla mon enfant.
J'ai vu aussi l'empressement des autorités de la police, de la douane, de la gendarmerie et de la justice de Nouadhibou de saisir tout ce qui appartient de prés ou de loin à Sidi Mohamed Ould Haidalla avant même qu'il soit reconnu coupable, alors que par le passé plusieurs citoyens dont parfois de très grands fonctionnaires de l'Etat ont été arrêtés et même jugés sans qu'on ne parle à aucun moment de leurs biens. Les mêmes autorités sont sur le point de saisir une maison que moi-même j'ai financé sur mes propres fonds en 2006 á Nouakchott.
II ne leur manque plus pour boucler la boucle que de saisir des chamelles et une dizaine de chèvres qui constituent le reste du bétail que j'ai offert á Sidi Mohamed lors de sa naissance en 1977.
On peut donc Monsieur le Président, se demander pourquoi toute cette mise en scène ?
Cherche-t-on par là à détourner l'attention de l'opinion sur les cas de plusieurs dizaines de trafiquants connus de tout le monde et qui continuent á circuler à bord de VX dans les rues de Nouakchott et de Nouadhibou sous les regards complices de l'administration ?
Ou sommes-nous enfin en face d'une administration qui continue à s'obstiner pour utiliser la justice afin de régler de comptes politiques ?
Dans tous les cas Monsieur le Président, je tiens á signaler à la nouvelle administration que des quantités importantes de drogue ont été á plusieurs reprises saisies à Rosso, à Nouakchott, à Atar et à Nouadhibou et que notre société est devenue une société de consommation depuis plusieurs années. Plusieurs générations de nos compatriotes n'ont plus á l'esprit que la recherche du gain, gain à tout prix et de n'importe quelle façon.
Le trafic de drogue étant une activité particulièrement lucrative, il est logique de penser que notre pays soit devenu une plaque tournante de ce trafic dans la région.
Pour conclure Monsieur le Président, je tiens á vous affirmer que si mon enfant est reconnu coupable de trafic de drogue avec preuve à l'appui, je serai le premier à le condamner et á me désolidariser de lui.
En attendant je vous demande d'intervenir pour que l'allergie à certains noms devant la justice cesse, et pour que les affaires de tous les mauritaniens soient traitées de la même façon.
En vous souhaitant une bonne lecture de ma lettre, je vous prie Monsieur le Président de croire á mon profond respect.
Mohamed Khouna Ould Haidalla
Source: Copyright Points Chauds
Mohamed Khouna Ould Haïdalla, Ancien Chef de l'Etat et candidat aux présidentielles passées dont le fils serait impliqué dans cette affaire après la prise du jet qui transportait une grande quantité de stupéfiants à Nouadhibou a adressé une lettre ouverte ce vendredi à Son Excellence Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi que nous vous proposons en intégralité dans la suite.
Mohamed Khouna Ould Haidalla Nouakchott, le 11/05//2007
Ancien chef d'Etat á Nouakchott
A
Monsieur le Président de la République Islamique de Mauritanie
á Nouakchott
Objet: Lettre ouverte á Monsieur le Président.
Monsieur le Président,
Je viens tout d'abord vous adresser mes vives félicitations á l'occasion de votre investiture comme Président de la République Islamique de Mauritanie, investiture á laquelle je n'ai pas eu l'honneur d'assister pour des raisons objectives que je vous expliquerai de vive voix dés que j'en aurai l'occasionJe viens ensuite, Monsieur le Président vous exprimer mon étonnement quant á la singularisation de la récente affaire de drogue de Nouadhibou.
Avant toute chose, je tiens á vous affirmer que je condamne avec la plus grande énergie le trafic de tout genre et en particulier celui de drogue que je considère comme une activité infamante et dangereuse pour toute l'humanité.
Mais je tiens aussi à vous exprimer mon étonnement pour la publicité et la dramatisation qui ont voulu faire de cette affaire une nouvelle qui se produit pour la première fois dans notre pays.
J'ai vu en effet pour la première fois des ministres monter au créneau en convoquant la Presse Nationale et Internationale pour parler de cette question.
J'ai vu aussi la police convoquer et interroger une grande personnalité politique de rang social connu et respectable pour la seule raison qu'elle a connu Sidi Mohamed Ould Haidalla mon enfant.
J'ai vu aussi l'empressement des autorités de la police, de la douane, de la gendarmerie et de la justice de Nouadhibou de saisir tout ce qui appartient de prés ou de loin à Sidi Mohamed Ould Haidalla avant même qu'il soit reconnu coupable, alors que par le passé plusieurs citoyens dont parfois de très grands fonctionnaires de l'Etat ont été arrêtés et même jugés sans qu'on ne parle à aucun moment de leurs biens. Les mêmes autorités sont sur le point de saisir une maison que moi-même j'ai financé sur mes propres fonds en 2006 á Nouakchott.
II ne leur manque plus pour boucler la boucle que de saisir des chamelles et une dizaine de chèvres qui constituent le reste du bétail que j'ai offert á Sidi Mohamed lors de sa naissance en 1977.
On peut donc Monsieur le Président, se demander pourquoi toute cette mise en scène ?
Cherche-t-on par là à détourner l'attention de l'opinion sur les cas de plusieurs dizaines de trafiquants connus de tout le monde et qui continuent á circuler à bord de VX dans les rues de Nouakchott et de Nouadhibou sous les regards complices de l'administration ?
Ou sommes-nous enfin en face d'une administration qui continue à s'obstiner pour utiliser la justice afin de régler de comptes politiques ?
Dans tous les cas Monsieur le Président, je tiens á signaler à la nouvelle administration que des quantités importantes de drogue ont été á plusieurs reprises saisies à Rosso, à Nouakchott, à Atar et à Nouadhibou et que notre société est devenue une société de consommation depuis plusieurs années. Plusieurs générations de nos compatriotes n'ont plus á l'esprit que la recherche du gain, gain à tout prix et de n'importe quelle façon.
Le trafic de drogue étant une activité particulièrement lucrative, il est logique de penser que notre pays soit devenu une plaque tournante de ce trafic dans la région.
Pour conclure Monsieur le Président, je tiens á vous affirmer que si mon enfant est reconnu coupable de trafic de drogue avec preuve à l'appui, je serai le premier à le condamner et á me désolidariser de lui.
En attendant je vous demande d'intervenir pour que l'allergie à certains noms devant la justice cesse, et pour que les affaires de tous les mauritaniens soient traitées de la même façon.
En vous souhaitant une bonne lecture de ma lettre, je vous prie Monsieur le Président de croire á mon profond respect.
Mohamed Khouna Ould Haidalla
Source: Copyright Points Chauds