Mais de là à reduire les soninkés de kaëdi à des mendiants politiques, je ne suis pas le seul à me sentir insulté. Présenter le problème politique sous l’angle ethnique, le vocable soninké, ce n’est pas mon dada, bien que je signe pour l’éternité à la promotion de la langue et de la culture soninké. Présenter les soninkés de Kaëdi comme des collaborateurs du regime, une communauté de soumis qui ne s’affiche pas avec la COD (les soninké kaëdiens de la COD reveillez vous!), ce n’est pas sérieux. Présenter les soninkés de kaëdi comme un ensemble homogène sans contradiction, je veux savoir de quelle communauté on parle ? Avoir une mémoire, avoir une âme politique, ce n’est pas rien, au contraire c’est l’essentiel. comme on le dit en soninke c'est le "xasabe".
La communauté soninké de kaëdi, c’est des Tago, des « Hooros », des Jonkurunko, des Garanko, des Tagadinman. A cette structuration sociopolitique viennent se gréffer deux autres. Il s’agit de la géograhie-histoire (les Jaaranko, Gidinmanko, Baalunko, Jaafunanko, Karo, et aujourd'hui on a aussi des Gidimaxanko) et de la réligion (la Tijjaniya dans sa pluralité, et de nos jours des salafistes qui avancent sur l’espace kaëdien). Cette communauté est loin d’être homogène et pour preuve aux municipales il y avait trois têtes de listes soninké. Alors je voudrais bien que « AG » nous explique quelle communauté évoque son posting. Autres contrevérités, à propos de la soumission de cette communauté à l’autorité, là il y a bésoin d’une petite retrospective historique : les évènements de 1930 (que je revendique comme étant la révolution la plus aboutie dans le milieu soninké du 20ème, une pensée à nos martyrs) sont la preuve d’une dynamique historique, sociale, politique, réligieuse où les contradictions ont été à l’aboutissement d’une transformation sociale unique de ce que je sais des soninké du 20ème siècle. La révolte des jonkurunko avec la création de Balagoss (entendez bras gauche, les militaires d’origine servile au retour de la seconde guerre ont pris position par rapport à certaines formes de justice, et Baba Commandant leur a donné raison, il y a eu une chanson dédiée au commandant colonial de l’époque).
Thierno TANDIA (Ceerno Koone)
La communauté soninké de kaëdi, c’est des Tago, des « Hooros », des Jonkurunko, des Garanko, des Tagadinman. A cette structuration sociopolitique viennent se gréffer deux autres. Il s’agit de la géograhie-histoire (les Jaaranko, Gidinmanko, Baalunko, Jaafunanko, Karo, et aujourd'hui on a aussi des Gidimaxanko) et de la réligion (la Tijjaniya dans sa pluralité, et de nos jours des salafistes qui avancent sur l’espace kaëdien). Cette communauté est loin d’être homogène et pour preuve aux municipales il y avait trois têtes de listes soninké. Alors je voudrais bien que « AG » nous explique quelle communauté évoque son posting. Autres contrevérités, à propos de la soumission de cette communauté à l’autorité, là il y a bésoin d’une petite retrospective historique : les évènements de 1930 (que je revendique comme étant la révolution la plus aboutie dans le milieu soninké du 20ème, une pensée à nos martyrs) sont la preuve d’une dynamique historique, sociale, politique, réligieuse où les contradictions ont été à l’aboutissement d’une transformation sociale unique de ce que je sais des soninké du 20ème siècle. La révolte des jonkurunko avec la création de Balagoss (entendez bras gauche, les militaires d’origine servile au retour de la seconde guerre ont pris position par rapport à certaines formes de justice, et Baba Commandant leur a donné raison, il y a eu une chanson dédiée au commandant colonial de l’époque).
Des hommes ont eu le courage de prendre des positions historiques au congré d’Aleg (quelles qu’en soient les conséquencess pour l’avenir de la Mauritanie), qui étaient les signataires du manifeste des dix neuf?des kadihines soninké kaêdiens j’en connais beaucoup (certains ne sont plus de ce monde). En 1979, 1986, 1987, 1990, 1990, 1991, 1992 des soninkés kaëdiens ont été emprisonnés, déportés, torturés, licenciés pour leur refus de l’iniquité. Encore, à l’heure où j’écris des soninké de kaëdi prennent des positions sur des questions essentielles pour l’avenir de la Mauritanie, mais la question du gâteau, c’est compliqué, c'est un autre "xaraxanlenme" ! Maintenant que des soninké soient avec tel ou tel autre parti, c’est tout à fait normal, que des soninké n'expriment leurs idées en interne, ne prennent position en interne, c’est leur problème, mais qu’ils fassent de la récupération sur le dos de tous les soninké de kaëdi et de façon anonyme, c’est lâche, c’est un manque de courage politique, une insulte à la mémoire; c'est une forfaiture et une régression politiques.
Thierno TANDIA (Ceerno Koone)
Membre du Conseil National de l’AJD/MR