Le procès des six Français de L'Arche de Zoé, accusés d'avoir voulu exfiltrer 103 enfants de l'est du Tchad vers la France le 25 octobre, et de trois Tchadiens et un Soudanais inculpés de complicité, s'ouvre ce vendredi matin devant la Cour criminelle de N'Djamena.
Les membres de l'association française sont accusés de "tentative d'enlèvement d'enfants tendant à compromettre leur état civil, faux et usage de faux en écritures publiques et grivèlerie". Les dix accusés encourent cinq à vingt ans de travaux forcés.
Une cérémonie solennelle marquera dans la matinée l'ouverture de la session criminelle, avant le début du procès dans la foulée.
Le procès, qui commence au terme d'une instruction jugée "à charge" par les six Français et dont la régularité a parfois été contestée par certains magistrats tchadiens, devrait durer quatre à cinq jours, selon des sources judiciaires.
Les avocats de la défense ont annoncé qu'ils plaideraient l'acquittement, et le président de l'association Eric Breteau a fait part de son intention de "démontrer la mascarade", dans une déclaration à l'AFP depuis sa cellule de la maison d'arrêt de N'Djamena à la veille du procès.
L'Arche de Zoé affirme avoir voulu sauver des orphelins du Darfour, région soudanaise voisine en proie à une guerre civile. Elle a eu recours à des intermédiaires locaux pour recruter des enfants, promettant de les scolariser sur place, tout en préparant secrètement leur exfiltration vers la France, où les attendaient des familles d'accueil.
Or, d'après une enquête humanitaire internationale et des missions sur le terrain, la quasi-totalité des enfants viennent de villages tchadiens proches de la frontière soudanaise et tous ont au moins un de leurs deux parents.
Cette affaire a tendu les relations entre Paris et N'Djamena, mais les deux capitales ont ensuite baissé le ton et, selon des sources proches du dossier, oeuvré à une solution rapide. Il pourrait s'agir d'une condamnation des accusés, qui seraient transférés en France pour purger leur peine, comme le permet un accord franco-tchadien de 1976, estiment ces
AFP
Les membres de l'association française sont accusés de "tentative d'enlèvement d'enfants tendant à compromettre leur état civil, faux et usage de faux en écritures publiques et grivèlerie". Les dix accusés encourent cinq à vingt ans de travaux forcés.
Une cérémonie solennelle marquera dans la matinée l'ouverture de la session criminelle, avant le début du procès dans la foulée.
Le procès, qui commence au terme d'une instruction jugée "à charge" par les six Français et dont la régularité a parfois été contestée par certains magistrats tchadiens, devrait durer quatre à cinq jours, selon des sources judiciaires.
Les avocats de la défense ont annoncé qu'ils plaideraient l'acquittement, et le président de l'association Eric Breteau a fait part de son intention de "démontrer la mascarade", dans une déclaration à l'AFP depuis sa cellule de la maison d'arrêt de N'Djamena à la veille du procès.
L'Arche de Zoé affirme avoir voulu sauver des orphelins du Darfour, région soudanaise voisine en proie à une guerre civile. Elle a eu recours à des intermédiaires locaux pour recruter des enfants, promettant de les scolariser sur place, tout en préparant secrètement leur exfiltration vers la France, où les attendaient des familles d'accueil.
Or, d'après une enquête humanitaire internationale et des missions sur le terrain, la quasi-totalité des enfants viennent de villages tchadiens proches de la frontière soudanaise et tous ont au moins un de leurs deux parents.
Cette affaire a tendu les relations entre Paris et N'Djamena, mais les deux capitales ont ensuite baissé le ton et, selon des sources proches du dossier, oeuvré à une solution rapide. Il pourrait s'agir d'une condamnation des accusés, qui seraient transférés en France pour purger leur peine, comme le permet un accord franco-tchadien de 1976, estiment ces
AFP