Du côté sud de la ville d’Akjoujt, nord de la Mauritanie, et plus précisément au poste de police, des centaines de travailleurs de la MCM (Mines de Cuivres de Mauritanie) ont choisi d’accompagner Mohamed Ould Mechdhouvi, 35 ans, dans sa dernière demeure.
Quand le cortège funèbre avait quitté Nouakchott, ce lundi matin, après l’autopsie dont les résultats étaient sortis tard dans la nuit, et l’annonce faite par sa famille de la décision prise de l’enterrer au cimetière de « Lemjeïdri », au centre d’Akjoujt, ses amis ont afflué pour prendre part au dernier acte d’un drame largement couvert par les médias.
Le convoi funèbre a marché dans un silence de pierre tout le long de l’avenue principale de la ville. Des dizaines de voitures dont les occupants ne cachaient pas leur tristesse, alors que les femmes se sont suffit à verser des larmes, debout devant les portes de leurs boutiques, au moment où le cortège arrivait à leur hauteur.
Dans le pourtour du cimetière où repose l’érudit Lemjeïdri Ould Habellah, dans la partie ouest de la ville d’Akjoujt, et où a été enterré Mohamed Ould Machdhouvi, des centaines de citoyens sont arrivés soit en voitures, soit à pied, mais partageant, tous, la même amertume et les mêmes critiques envers la MCM, accusant ceux-là ou ceux-ci d’être responsable de ce qui est arrivé.
Entre le moment de la toilette mortuaire et la prière sur le corps, la place s’est transformée en tribunal où sont jugés la société, ses agents et l’administration locale, qu’on accuse de l’appuyer aveuglement dans ses agissements au détriment des travailleurs mauritaniens, selon les propos d’un employé.
Les « stars » de cette scène étaient le trio Samory, « Nahah » et Mohamed Ahmed Ould Saleck, Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs de Mauritanie (CNTM) auquel appartenait la victime. Autour de ces trois leaders syndicaux, les travailleurs se sont rassemblés, suivant leurs appartenances.
Pour Mohamed Abdallahi dit Nahah, secrétaire général de la CGTM, « il n’y aura pas de négociations avant la fin du deuil, le recouvrement de la santé des blessés », critiquant au passage ce qu’il qualifie de « farce avec laquelle le gouvernement a traité ce drame ». Alors que Samory Ould Bèye, secrétaire général de la CLTM, a affirmé aux adhérents de sa centrale que leurs droits « ne seront pas spoliés et que les auteurs de ce crime vont en répondre devant la justice ».
Tous étaient d’accord que la MCM n’avait plus d’autres choix que de répondre favorablement aux doléances des travailleurs, déclarant qu’ils sont près à subir le même sort que Ould Machdhouvi pour obtenir gain de cause. Ils ont demandé à l’Etat de prendre le parti des travailleurs nationaux et à punir les militaires qui se sont rendus coupables de tels actes de violence gratuite, tout en affirmant que leur grève va se poursuivre malgré la répression.
Source : S.Medias via CRIDEM
Quand le cortège funèbre avait quitté Nouakchott, ce lundi matin, après l’autopsie dont les résultats étaient sortis tard dans la nuit, et l’annonce faite par sa famille de la décision prise de l’enterrer au cimetière de « Lemjeïdri », au centre d’Akjoujt, ses amis ont afflué pour prendre part au dernier acte d’un drame largement couvert par les médias.
Le convoi funèbre a marché dans un silence de pierre tout le long de l’avenue principale de la ville. Des dizaines de voitures dont les occupants ne cachaient pas leur tristesse, alors que les femmes se sont suffit à verser des larmes, debout devant les portes de leurs boutiques, au moment où le cortège arrivait à leur hauteur.
Dans le pourtour du cimetière où repose l’érudit Lemjeïdri Ould Habellah, dans la partie ouest de la ville d’Akjoujt, et où a été enterré Mohamed Ould Machdhouvi, des centaines de citoyens sont arrivés soit en voitures, soit à pied, mais partageant, tous, la même amertume et les mêmes critiques envers la MCM, accusant ceux-là ou ceux-ci d’être responsable de ce qui est arrivé.
Entre le moment de la toilette mortuaire et la prière sur le corps, la place s’est transformée en tribunal où sont jugés la société, ses agents et l’administration locale, qu’on accuse de l’appuyer aveuglement dans ses agissements au détriment des travailleurs mauritaniens, selon les propos d’un employé.
Les « stars » de cette scène étaient le trio Samory, « Nahah » et Mohamed Ahmed Ould Saleck, Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs de Mauritanie (CNTM) auquel appartenait la victime. Autour de ces trois leaders syndicaux, les travailleurs se sont rassemblés, suivant leurs appartenances.
Pour Mohamed Abdallahi dit Nahah, secrétaire général de la CGTM, « il n’y aura pas de négociations avant la fin du deuil, le recouvrement de la santé des blessés », critiquant au passage ce qu’il qualifie de « farce avec laquelle le gouvernement a traité ce drame ». Alors que Samory Ould Bèye, secrétaire général de la CLTM, a affirmé aux adhérents de sa centrale que leurs droits « ne seront pas spoliés et que les auteurs de ce crime vont en répondre devant la justice ».
Tous étaient d’accord que la MCM n’avait plus d’autres choix que de répondre favorablement aux doléances des travailleurs, déclarant qu’ils sont près à subir le même sort que Ould Machdhouvi pour obtenir gain de cause. Ils ont demandé à l’Etat de prendre le parti des travailleurs nationaux et à punir les militaires qui se sont rendus coupables de tels actes de violence gratuite, tout en affirmant que leur grève va se poursuivre malgré la répression.
Source : S.Medias via CRIDEM