Les Africains ont une lourde responsabilité dans l’échec des négociations qui devaient parvenir à la signature des Accord de partenariat économiques (APE) régionaux UE-ACP, le 31 décembre 2007, a constaté APA vendredi, à la suite de nombreuses interventions au cours de la conférence de presse de la Coalition nationale « Non aux APE » dans la capitale sénégalaise, Dakar.
« Comme d’habitude, les Africains ont perdu du temps », laissait entendre un ancien ministre du régime socialiste, Me Massokna Kane, indiquant « qu’ils n’ont pas travaillé sur les APE, ils ont donc une lourde responsabilité dans l’échec des négociations ».
« Les gouvernements se sont contentés d’envoyer des fonctionnaires qui ne comprenaient rien aux débats lors des rencontres de Lomé. Les gens recevaient leurs perdiem et attendaient la prochaine rencontre, ainsi de suite. Les Européens, eux, sachant ce qu’ils veulent, n’ont pas perdu leur temps », confiait-il, peu après à APA.
Déplorant « le manque de sérieux et de rigueur des Africains", l’ancien ministre faisait remarquer que, contrairement aux Européens qui restent unis sous l’égide de l’Union européenne, les Africains sont toujours en « ordre dispersés ».
« C’est comme ça qu’on se retrouve avec une CEDEAO qui ne parle pas le même langage avec l’UEMOA. L’autorisation accordée par l’UEMOA à la Côte d’Ivoire de parapher en juin prochain en APE, contrairement aux indications de la CEDEAO, en atteste", a-t-il affirmé.
Selon lui, "notre responsabilité est sans équivoque dans cet échec ».
« Derrière les mobilisations, politiques, de la société civile et du secteur privé, tous azimuts à moins de 72h de la date butoir de la signature des APE, se dresse pourtant une évolution historique du partenariat Europe-Afrique qui s’est toujours accommodé des conjonctures pour assurer le commerce entre les deux régions », a-t-il poursuivi.
Avant de convoquer le livre vert, instrument préparatoire à l’avènement des APE rendu public en 1996 à Libreville (Gabon), resté sans suite, sur lequel s’étaient pourtant penchés des spécialistes africains.
« C’est vrai l’Afrique, la région de l’Afrique de l’Ouest se sont mises tardivement au travail. Nous avons perdu beaucoup de temps. Ce n’est que le 21 décembre 2001, c’est-à-dire près d’un an et demi après la signature de l’Accord de Cotonou, que nos Etats se sont mis d’accord pour confier le mandat de négociation à la CEDEAO et non à l’UEMOA », a rappelé, pour sa part Baïdy Agne, coordonnateur de la coalition, également président du Conseil national du patronat sénégalais.
« Ensuite nous avons consacré deux ans d’échanges et de discussions au sein du groupe des ACP, pour ne procéder au lancement des négociations par région que le 6 décembre 2003, et pour adopter notre feuille de route conjointe Afrique de l’Ouest/Union européenne que le 4 août 2004 », a-t-il ajouté
M. Agne rappele que l’évolution historique du partenariat Europe-Afrique a été « marquée par le Traité de Rome du 25 mars 1957 avec le régime d’Association des Pays et Territoires d’Outre-Mer (PTOM) et après l’indépendance des Etats africains par les Conventions successives de Yaoundé I (Cameroun) de 1963, de Yaoundé II de 1969 » et par les sommets de Lomé (Togo) I de 1975, Lomé II, III, IV, Lomé IV bis de 1995 et enfin de l’Accord de Cotonou (Bénin) du 23 juin 2003 révisé le 25 juin 2005.
GM/mn/APA 28-12-2007 © APA News
« Comme d’habitude, les Africains ont perdu du temps », laissait entendre un ancien ministre du régime socialiste, Me Massokna Kane, indiquant « qu’ils n’ont pas travaillé sur les APE, ils ont donc une lourde responsabilité dans l’échec des négociations ».
« Les gouvernements se sont contentés d’envoyer des fonctionnaires qui ne comprenaient rien aux débats lors des rencontres de Lomé. Les gens recevaient leurs perdiem et attendaient la prochaine rencontre, ainsi de suite. Les Européens, eux, sachant ce qu’ils veulent, n’ont pas perdu leur temps », confiait-il, peu après à APA.
Déplorant « le manque de sérieux et de rigueur des Africains", l’ancien ministre faisait remarquer que, contrairement aux Européens qui restent unis sous l’égide de l’Union européenne, les Africains sont toujours en « ordre dispersés ».
« C’est comme ça qu’on se retrouve avec une CEDEAO qui ne parle pas le même langage avec l’UEMOA. L’autorisation accordée par l’UEMOA à la Côte d’Ivoire de parapher en juin prochain en APE, contrairement aux indications de la CEDEAO, en atteste", a-t-il affirmé.
Selon lui, "notre responsabilité est sans équivoque dans cet échec ».
« Derrière les mobilisations, politiques, de la société civile et du secteur privé, tous azimuts à moins de 72h de la date butoir de la signature des APE, se dresse pourtant une évolution historique du partenariat Europe-Afrique qui s’est toujours accommodé des conjonctures pour assurer le commerce entre les deux régions », a-t-il poursuivi.
Avant de convoquer le livre vert, instrument préparatoire à l’avènement des APE rendu public en 1996 à Libreville (Gabon), resté sans suite, sur lequel s’étaient pourtant penchés des spécialistes africains.
« C’est vrai l’Afrique, la région de l’Afrique de l’Ouest se sont mises tardivement au travail. Nous avons perdu beaucoup de temps. Ce n’est que le 21 décembre 2001, c’est-à-dire près d’un an et demi après la signature de l’Accord de Cotonou, que nos Etats se sont mis d’accord pour confier le mandat de négociation à la CEDEAO et non à l’UEMOA », a rappelé, pour sa part Baïdy Agne, coordonnateur de la coalition, également président du Conseil national du patronat sénégalais.
« Ensuite nous avons consacré deux ans d’échanges et de discussions au sein du groupe des ACP, pour ne procéder au lancement des négociations par région que le 6 décembre 2003, et pour adopter notre feuille de route conjointe Afrique de l’Ouest/Union européenne que le 4 août 2004 », a-t-il ajouté
M. Agne rappele que l’évolution historique du partenariat Europe-Afrique a été « marquée par le Traité de Rome du 25 mars 1957 avec le régime d’Association des Pays et Territoires d’Outre-Mer (PTOM) et après l’indépendance des Etats africains par les Conventions successives de Yaoundé I (Cameroun) de 1963, de Yaoundé II de 1969 » et par les sommets de Lomé (Togo) I de 1975, Lomé II, III, IV, Lomé IV bis de 1995 et enfin de l’Accord de Cotonou (Bénin) du 23 juin 2003 révisé le 25 juin 2005.
GM/mn/APA 28-12-2007 © APA News